Depuis
Resident
Evil, les
survival horror
se sont multipliés. Il n’empêche que
Resident Evil n’est pas le premier survival horror de
l’histoire du jeu vidéo.
Clock Tower est un des premiers et
assurément un des meilleurs en la matière. Sorti
en 1995, il reste assez peu connu à
l’intérieur de nos frontières
européennes, et celà pour la bonne raison que
Clock Tower se limita à l’archipel nippon (comme
de nombreux très bons jeux, inconnus chez nous…).
Vous incarnez
Jennifer Simpson, une jeune
orpheline adoptée avec trois autres filles par
Mr
Barrow, qui n’est autre que le riche
propriétaire d’un inquiétant manoir
situé au beau milieu de la forêt. Vous (Jennifer)
et vos trois amies êtes accompagnées par
Mlle
Mary. Mais lorsque vous arrivez toutes les cinq au
manoir, personne n’est là pour vous accueillir.
Mlle Mary part donc à la recherche de Mr Barrow. Mais elle
ne semble pas revenir… Vous allez donc seule à sa
recherche, laissant vos 3 amies discuter dans le salon. Un cri retentit
soudain. Alertée, vous revenez au salon pour
découvrir que vos 3 amies ont disparues.
Le cauchemar ne fait que
commencer… car Jennifer est loin de se douter
qu’un personnage mystérieux se balade librement
dans le manoir, une énorme paire de cisailles à
la main…
La chasse commence, et vous êtes la proie…
Parlons peu, parlons bien, la super nes a vu bien mieux de ce
côté là. (Je vous conseille fortement
de ne pas jouer en plein écran). Mais malgré
cette qualité un peu faible, on ressent très bien
la volonté des développeurs de créer une
ambiance des plus inquiétantes : couleurs
sombres, décors volontairement « sales
»… bref Clock Tower risque de vous faire
frissonner bien des heures…
Les animations des persos sont assez bien
faites et fluides, pas de problème majeur de ce
côté-là. On dira que les graphismes
sont suffisants.
Dans un tel jeu on se doute que les sons
risquent de jouer un grand rôle. Et les
développeurs le savent. Aussi a-t-on des bruits
de pas classiques, associés aux grincements de portes
et à des bruits étranges qui nous
rebutent à entrer dans une pièce. Tout
ça fait froid dans le dos…Et ce silence ! Quelle
horreur. Rares sont les musiques, mais
elles interviennent au bon moment pour vous faire sauter de votre
fauteuil et vous rapprocher de la crise cardiaque, à la
manière d’un bon film d’horreur.
Effrayant…on ne s’en remet pas de si
tôt.
Formidablement horrible. Ici, pas
de flingue ou de fusil à canon scié pour exploser
ce que vous voulez. Tout ce que vous avez, ce sont vos jambes, pour
courir…
Le jeu se divise en deux phases. La
première est la phase d’exploration
et de résolution
d’énigmes, car rappelons-le votre
but est de sortir de ce manoir maudit. Dans cette phase vous avancez la
peur au ventre, craignant de voir apparaître à
chaque coin de couloir, ou derrière chaque porte le
psychopathe aux cisailles. Les énigmes prennent ainsi de
l’ampleur car vous hésiterez bien souvent
à pénétrer dans une pièce,
sans rien pour vous défendre, au cas
où… Les énigmes en elles
mêmes sont « classiques » : trouver des
clefs, des passages secrets, etc… à la
manière des Resident Evil ou des Alone in the Dark.
L’autre phase c’est la fuite,
lorsque vous entendez le bruit des cisailles et l’affreux
rire du psychopathe. Cette phase vous procure des sensations
énormes. Après avoir
décollé d’un mètre de votre
chaise en entendant le rire du tueur vous courez sans savoir
où aller, sans même regarder où vous
allez. Une seule idée : lui échapper. Vos
battements de cœur dépassent très vite
la normale et empirent lorsque vous vous retrouvez au bout
d’un couloir, essayant d’ouvrir une porte
fermée à clef, le bruit des cisailles se
rapprochant…
La difficulté est bien
dosée et les énigmes
demandent parfois un peu de jugeote.
Côté durée de vie,
sachez qu’il existe 9 fins pour
le jeu, ce qui équivaut à de longues nuits
blanches d’angoisse… Vous ne pourrez pas dire que
vous n’avez pas été prévenu
! Je décline toute responsabilité en cas de crise
cardiaque ou de cauchemars récurrents !
Clock Tower se révèle être un jeu
psychologique où la gestion du stress est
primordiale. Un jeu à l’ambiance affreusement
efficace, d’où il est impossible de
décoller. Et là, tout est dit, c’est la
peur qui mène le jeu.
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Animation
Enigmes
Durée de vie
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En anglais
Graphismes
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Par SoldatCarbonaro