Il y a des
séries, qui sont légendaires.
Elles sont aux jeux vidéo ce que sont les vieux chanteurs
à la musique : Toujours là, toujours bons, et
surtout irremplacables. Il est inutile de dire longtemps ce qu'elles
sont et de quoi ça parle, leurs simple nom dit tout. Civilization fait
partie d'un cercle de jeux restreint qui, dix ans après,
charme
toujours plus de joueurs.
Le dernier né des Civilization, surprend dans le
premier abord par ses graphismes.
Entre le premier et le second
épisode, les changements ont fait l'effet d'une bombe de
40000 megatones dans un millieu qu'on ne croyait renouvelable.
Alors
nous étions en droit d'attendre au moins aussi bien. Et le
premier coup d'oeil n'est pas du tout
désagréable. Les
détails on été afinés, les
vues améliorées et le tout est harmonieux et
fluide. On se prend à admirer les déplacements
d'une simple unité, tellement ses gestes sont nombreux,
précis et parfaitement ordonnés et
animés.
Il en va de même pour les visages des
conseillers, qui expriment des émotions par des plissements
de front ou des petit rictus qui veulent tous dire. Et bien entendu,
étant donné que les conseillers sont fait de
chair et de sang comme nous, ils bougeront la tête et
cligneront des yeux commes la simple des créatures
attachée par la condition humaine.
Et voici un autre aspect de Civilization III. L'interface
composée de menus et de différents boutons a
été purement et simplement suprimée.
Du coup pour les habitués de la série le premier
réflexe est de se dire « Ben
où est passé ça ou comment je fais
pour bâtir une ville? ». La
surprise de ce radical coup de tranchoir dans l'interface
passée, on apprécie le nouveau regard que cela
implique sur le jeu. Le tout est donc maintenant plus
dépouillé et plus lisible. Mais est ce que
trancher ainsi dans les arcanes du jeu ne gâche pas le jeu?
Et bien
non. Tout ce qui faisait l'interaction entre le joueur et le jeu a
été repensé.
Le
joueur n'a plus à sa dispositon qu'un seul et unique menu,
découpé en onglets :
« diplomatie, intérieur, militaire,
commerce,
science.... » Le tout étant le conseil et
les onglets les conseillers. A partir de ce simple menu on peut agir
sur
l'intégralité de l'empire que l'on dirige, et
grâce aux conseillers et cette
nouvelle interface
la gestion n'a jamais
été aussi facile et aussi agréable.
Les autres principaux organes du jeu, que ce soit la
stratégie ou la gestion ont été
conservés dans le concept mais ils ont
été approfondis.
Dans ce nouvel opus de la série initiée
par
Sid Meier,
la gestion prend une part plus importante encore. Les
aspects notamment de la diplomatie ont été
entièrement revus, et on découvre sous un jour
nouveau les joies des tractations dans la fameuse nouvelle interface.
Les
types de traités ont été
multipliés, cela va de la simple et béliqueuse
déclaration de guerre, en passant par les mises en relations
avec d'autres nations sans oublier les traditionnels accords
commerciaux.
Bref les fans de Taleyran vont pouvoir s'en donner
à coeur joie.
Autre exemple de l'approfondissement de la série
dans encore plus de gestion, c'est « l'influence
culturelle » déjà apparue
dans
les Call To Power
dans une forme plus basique. Cette influence est
produite par les villes de votre empire. Plus celles-ci sont vastes
plus
les autres villes auront tendance à vouloir rallier votre
empire. Mais pour étendre votre influence culturelle il
faudra
construire de nombreux aménagements tel que les merveilles
ou autres. Et bien sûr de tels aménagements ont un
coût. Il vous faudra donc gérer aussi bien ces
coûts d'entretiens et
d'autres choses.
Pour vous aider à la
microgestion,
des
maires et
gouverneurs sont à la disposition du joueur. Par exemple si
vous voulez
que telle ville fasse de la production, telle autre ville de l'or ou
que
toutes les villes de ce continent s'arment alors il vous suffira
d'activer l'option prévue à cet effet. Vous
pouvez alors
vous centraliser sur votre empire d'une manière plus globale
et envisager conflits, échanges ou espionnages en sachant
que votre intérieur est bien géré.
Bien sûr si
vous êtes un puriste ou que vous aimez la microgestion vous
pourrez agir vous même sur la vie de vos
administrés.
Pour cela les différents gestionnaires de villes
(toujours centralisés dans le
« conseil »),
sont toujours aussi
riches. Vous pouvez agir sur beaucoup de choses, mais il n'y a pas de
choses superflues. Et évidemment grâce aux
progrès de la
technique, la vue aérienne, déjà
présente dans le second opus de la série, n'a
jamais été aussi belle.
Les développeurs ont aussi assortis à
leur nouveau
bébé, un tout nouvel univers sonore. Ainsi selon
la nation que vous dirigez et l'âge dans lequel vous
êtes, alors le jeu jouera telle ou telle musique. Les
bruitages
sont davantage perfectionnés et ce qui en ressort est une
immersion dans le jeu plus grande.
En définitive Civilization III est toujours aussi
bon et ajoute son lot d'innovations, mais on regrette que les
idées de la case « Call To
Power » (vidéo, gestionnaire national...)
n'aient pas été intégrées
dans
ce nouvel épisode. Cependant cet oubli passe
inaperçu
pour les joueurs qui n'ont pas goûté aux CTP I et
II.
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Graphismes
Nouvelle interface
Musiques
Richesse du jeu
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Manque
certaines innovations de Call To Power
|
Par
Zelgolhal