| Editeur : Infogrames
Date de sortie : 1992
Genre : Action/aventure/ Aventure
Plateforme de test :
Autres plateformes : |
Alone in the Dark
Le
peintre Jeremy Hartwood,
propriétaire de la fascinante demeure de Derceto,
est mort. Après une enquête rapide, la police
conclut au suicide. D'après les déclarations de
son fidèle majordome, Jeremy semblait fort
tourmenté ces derniers mois. Malgré sa
santé précaire, il s'épuisait
littéralement à lire et à traduire les
anciens manuscrits dont regorge la bibliothèque de Derceto.
Il semblait guetter quelque chose ou craindre une présence
mystérieuse.
Derceto est maintenant abandonnée... mais
d'étranges rumeurs circulent, parlant de
malédiction et de puissance démoniaque. Au
départ, vous ne preniez pas ces dires très au
sérieux, les habitants des environs étant
très superstitieux. Mais, depuis quelques jours, le doute
s'insinue dans votre esprit...
A vous de choisir de vivre l'aventure
dans la peau d'Edward Carnby,
détective privé, ou d'Emily
Hartwood, nièce du défunt
Jeremy !
C'est parti !
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Emily ou Edward
?
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1992... Un
peu avant Noël... Infogrames
commercialise Alone in the Dark, jeu
créé par Frédérick
Raynal qui s'apprête à bouleverser
l'histoire du jeu vidéo ! Cette révolution
vidéoludique s'appuie sur 3 idées novatrices.
Premièrement,
le jeu crée un nouveau style, le "survival-horror".
Pour la première fois l'univers de H.P.
Lovecraft est utilisé dans un jeu
vidéo, c'est stressant et en même temps
réaliste et irréaliste à souhait. On
prend des contextes existants : une vieille maison du XIXème
aux Etats-Unis, bien perdue dans la campagne, la nuit tombante, seul et
déposé en taxi, sans arme et avec des musiques
flippantes. On y ajoute des situations subites, faites de monstres et
qui demande une réaction sur le vif, tout en y alliant des
temps de découverte de l'intrigue angoissante à
travers la lecture d'ouvrages glauques.
Décor
réjouissant...
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Jeu de perspective
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Deuxièmement,
Alone in the Dark crée (ou développe) le principe
du jeu en partie action et en partie aventure
bien avant Tomb Raider
et de façon bien plus poussée. Le joueur alterne
des phases de recherche et d'utilisation d'objets avec des phases de
déplacement et de combat. Alone in the Dark donnera
naissance à ce genre que d'autres
séries très connues telles que Resident
Evil ou Silent Hill
reprendront plus sur consoles.
Pour allier efficacement action et
aventure, il était nécessaire
d'élaborer un système de jeu
cohérent et simple. Les techniciens
d'Infogrames ont ainsi programmé un menu, accessible par la
touche "Entrée", dans lequel on navigue en choisissant d'une
part le type d'action que l'on veut effectuer (combattre, ouvrir...)
à l'instar des jeux d'aventure, et d'autre part les
différents objets auxquels
accéder dans l'inventaire. Il est alors
intéressant de pouvoir utiliser un objet qui va pouvoir
aider au combat (fusil, arc...) ou effectuer une action
nécessaire (lire une lettre, allumer une lampe à
pétrole...). Ce menu est donc pertinent quelle que soit la
phase de jeu. Comme tout jeu d'action qui se respecte, il permet aussi
de contrôler le niveau de santé
du personnage.
Système de jeu
Troisièmement,
le jeu passe à la 3D (3
dimensions pour les novices) et permet donc de repenser
l'évolution dans l'espace et la mise en place de
caméras. Et ça sur quoi ?! Sur un PC,
bête noire de l'époque pour les jeux d'action face
aux consoles désormais 16 bits, à l'Amiga
et à l'Atari. Le jeu sortira
plus tard sur Mac puis sur 3DO.
C'est une performance et non des moindres... La transformation de
l'espace à travers les angles de vue est totale, vous voyez
votre personnage évoluer de derrière, de face, de
côté, de dessus... Et pour un des premiers jeux en
3D, c'est pas mal réussi du tout ! Le personnage est simple
à manier, répond relativement bien et effectue
des gestes crédibles. Les plus puristes diront qu'il y a
quelques bugs de déplacements, que les caméras ne
sont pas toujours idéalement placées, que
certains angles génèrent des graphismes cubiques
"à la Picasso".
Je leur répondrai simplement qu'il s'agit d'un titre
précurseur, que pour un premier essai c'est
pas mal du tout, et de comparer aux graphismes et aux
systèmes de jeu de 1992...
Tout
débute au grenier
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Moi, je prends...
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Les graphismes
du jeu sont dans un résolution de 320*200
pixels en VGA 256 couleurs.
Le résultat est dans la moyenne de l'époque, mais
pour un jeu en 2D ; vu qu'il s'agit de 3D, c'est exceptionnel.
Il est dur de s'en rendre compte aujourd'hui car la 3D a
évolué tellement vite ensuite (7th Guest
apparaît en 1993 et bouleverse la qualité
graphique) que ça parait très vieillot de nos
jours.
Le point le plus fort
du jeu est à mon avis les musiques.
Elles sont superbes et collent parfaitement à l'ambiance, de
plus elles sont de qualité, on
ne les oublie pas de sitôt. Les bruitages
sont aussi très réussis
et contribuent à renforcer le stress grâce
à différents bruits qui vont de la porte qui
claque au plancher qui grince en passant par des cris d'outre-tombe...
La version sortie en 1995 nous gratifie
de voix digitalisées en français
qui n'étaient pas présentes dans la version
d'origine. Elles sont les bienvenues et permettent de rendre
plus réaliste le jeu en entendant la voix du
héros.
Le scénario
est assez intéressant et
malgré une certaine linéarité
crée une envie de progresser et de découvrir le
pourquoi du comment. L'introduction pose juste des jalons et vous
découvrirez, au fur et à mesure, à
travers des écrits, ce qui s'est passé
réellement à Derceto
et ce vers quoi vous vous dirigez, seul dans les
ténèbres !
Zombi à
abattre
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Attention au pirate !
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Alone in the Dark
s'est vu décerné plusieurs prix dont le Tilt
d'Or 1992 du meilleur jeu. Son innovation et son
système de jeu intelligent en ont fait le
pionnier du genre "survival-horror" tout en
intégrant une technique nouvelle : le déplacement
dans un environnement en 3 dimensions. De plus l'histoire
tirée de l'esprit de Lovecraft a permis de construire une
trame de scénario et un univers des plus envoutants. Seule
sa durée de vie assez courte pénalise un (tout
petit) peu la qualité générale. Mais
forcément quand c'est tout bon, on en redemande ! A suivre
donc dans les autres épisodes de la série
très proches dans la réalisation concernant les 2
suivants (1994 & 95) et plus "technique" dans les derniers
(2001 et +).
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3D
Graphismes
Musiques & voix
Ambiance |
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Angles de
caméra |
Par Lancelot
Merci à pour
une partie des captures d'origine
Télécharger
le jeu
sur
Version : PC CD
Pour utiliser ce téléchargement vous pouvez avoir
besoin des utilitaires suivants :
Langue : Français |
Informations
complémentaires
Sous DOSBox, monter le lecteur CDRom de la sorte : MOUNT D D: -t cdrom
-label ALONECD pour que ça fonctionne (si votre lettre de
lecteur CDRom est autre que D, remplacer D par sa lettre) Il s'agit
d'une image du cd, il est donc nécessaire soit de le graver,
soit de monter un lecteur virtuel. Version CDRom de 1995 ajoutant voix
digitalisées en français et musiques
retravaillées.
Téléchargements :
Note : Ce jeu est considéré comme abandonware.