Depuis le
film de Joe Dante, les Petits Soldats sont devenus
grands. Ils possèdent maintenant leur propre univers, où ils
s’entre-tuent à loisir. Saurez-vous venir en aide aux Gorgonites
contre les Commandos ?
Vous avez aimé ou détesté le film, ou peut-être ne l’avez-vous pas vu.
On peut le trouver trop irréaliste pour être vraiment accrocheur, mais
on ne peut nier l’aspect parodique des dialogues – spécialement ceux
des Commandos. Le scénario : une société militaire, Globotech,
décide de se lancer dans la fabrication de jouets. Elle fabrique deux
séries de soldats en plastique, les Commandos (humains) et les
Gorgonites (aliens). Destinés à se faire la guerre, ces robots
miniatures sont dotés d’une puce surpuissante, dernier cri de la
technologie. D’où le nom du leader des Commandos, Chip Hazard
– qu’on pourrait traduire par « péril électronique ». Grâce à leur
puce, ils vont prendre vie… et semer la panique dans un quartier
californien !
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Dans le jeu, plus d’humains. Les
Gorgonites ont retrouvé leur pays d’origine, Gorgon.
Malheureusement, les infâmes G.I. Commandos ont retrouvé leur trace et
ont lancé une offensive massive. Ils ont conquis tous les mondes Gorgon
les uns après les autres, capturant même l’un des amis du héros, Insaniac.
Aidé de ses alliés survivants, Archer (le leader
gorgonite) doit repousser l’offensive, récupérer son compagnon,
reprendre les mondes conquis et finalement attaquer le monde d’origine
des Commandos. Ouf !
Ne vous emballez pas : malgré cet
alléchant programme, le jeu ne se déroule que sur une quinzaine
de niveaux. Ces derniers étant nettement moins vastes que ceux
d’un Tomb Raider III. La durée de vie ne s’avère donc
pas exceptionnelle. Mais la difficulté allant croissant, Small Soldiers
devrait quand même vous tenir en haleine quelques dizaines d’heures.
Le jeu se présente en vue 3D extérieure, avec caméra
fixe sur le personnage contrôlé, Archer. C’est à dire qu’en dehors de
la présentation, vous ne le verrez que de dos. Un système qui a fait
ses preuves. Malheureusement, contrairement par exemple à Duke
dans Time to Kill, Archer ne devient pas transparent
lorsqu’il se rapproche de décors. Gênant pour la visibilité. Quant à la
profondeur visuelle proprement dite, elle n’a subi qu’une légère
amélioration depuis la version alpha. Bien que plus puissantes, les
sources lumineuses ne permettent pas de voir très loin. C’est
d’ailleurs le défaut majeur du jeu, car en dehors de cela son graphisme
se révèle tout à fait convenable : le héros et les décors ne
pixellisent pas, et certains ennemis à l’écran se révèlent plus
détaillés que dans Time to Kill.
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La jouabilité, honorable, ne se voit
ternir par aucun ralentissement. Même si certains décors ont une taille
réelle plus grande que celle apparaissant à l’écran – on se cogne
dedans sans savoir pourquoi. Malgré ce défaut, les diverses
plates-formes ne posent jamais de problèmes insurmontables. Archer peut
se balancer de branche en branche, courir latéralement ou effectuer des
bonds immenses – mais pas s’accroupir. L’absence de viseur demande une
période d’accoutumance lors des combats. Mais avec l’habitude, on
acquiert une certaine habileté… bien utile pour le mode deux
joueurs en écran splitté vertical. Il s’agira de buter
l’adversaire, Archer ou Chip, ou de capturer 3 drapeaux et de les
placer sur une stèle.
Qu’il s’agisse du jeu à deux ou en
solo, l’innovation majeure vient à mon sens des alliés Gorgonites (voir
encart) pouvant combattre à nos côtés. Il suffit de récupérer des bonus
et d’appuyer sur la touche adéquate pour en faire apparaître – un à la
fois. Certains sont plus lents que d’autres, mais ils vous suivent sans
trop de problèmes, et sortent la plupart du temps vainqueur de leurs
combats. Autre nouveauté : pour pulvériser l’ennemi on peut utiliser
des tourelles de défense ou des Walker, immenses
machines à deux pattes dotées de lances-roquettes. Elles activent le
vibreur à chaque pas. On se laisse prendre au jeu, d’autant que la
musique de Michael Giacchino contribue de manière
splendide à l’atmosphère mystique. Les énigmes des niveaux se révèlent
pourtant souvent trop simples : du style clef jaune ouvre porte jaune.
Mais les combats et l’ambiance permettent à Small Soldiers d’échapper à
la malédiction des adaptations de film en jeu, souvent très médiocres.
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Les meilleurs ennemis du monde
Les Gorgonites
Archer : Leader
incontesté des Gorgonites, il a juré de défendre son monde contre les
Commandos. Epris de tolérance et de justice, il sait se transformer en
combattant aguerri. Son arc peut tirer des rafales d’énergie plus ou
moins puissantes (10 armes différentes), et avec sa main libre, il
lance divers types de bombe, ou appelle à la rescousse ses amis. Très
souple, il effectue des bonds gigantesques, et s’accroche aux parois.
Insaniac : Le plus fou des Gorgonites. Il vous
faudra d’abord le délivrer pour profiter de sa puissance, et en
particulier de ses projections d’énergie. Ne vous laissez pas énerver
par son rire crispant.
Ocula : Cet œil monté sur tentacule est
habituellement rempli de compassion. Mais contre les Commandos, Ocula
tire des rafales vertes destructrices.
Punch It : Presque aussi fort physiquement que
Slamfist, ce rhinocéros abat ses ennemis en s’écrasant dessus ou en les
rôtissant.
Slamfist : Le plus costaud des Gorgonites, mais
aussi le plus lent. Il possède une boule en guise de main. En
l’écrasant par terre, il génère des ondes de choc capables de venir à
bout du plus coriace des Commandos.
Scratch It : Ne vous fiez pas à sa petite
taille. Très rapide, agile et possédant des dents aiguisées, il vous
rendra plus d’un service dans la bataille.
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Les Commandos
Chip Hazard : Le
boss des Commandos. Malgré ce statut, il existe en de nombreux
exemplaires, à l’instar des autres G.I. ou des Gorgonites. Vous pourrez
donc en rencontrer plusieurs à la fois. Dans ce cas, vous devrez être
au mieux de votre forme, car Chip Hazard bénéficie d’une Intelligence
Artificielle meilleure que celle de ses collègues. Sa méthode : courir
en cercle autour de vous, tout en vous assaisonnant. Très précis, il
bénéficie de deux pistolets laser de puissance moyenne. N’hésitez pas à
utiliser un allié ou une arme puissante pour vous en débarrasser.
Butch Meathook : Son nom signifie « crochet de
viande ». Inutile de vous dire que ce n’est pas un tendre. Armé d’un
lance-roquettes et d’une mitrailleuse Gatling, ce géant Noir possède la
deuxième meilleure IA du jeu. Il essaie systématiquement de trouver la
meilleure position avant de vous tirer dessus. Redoutable.
Kip Killigan : Le plus complet de tous les
Commandos. Il possède un fusil à visée laser lui permettant une
précision inégalée. Il évitera vos tirs en sautant à gauche ou à
droite, et vous assénera des coups de pied si vous approchez de près.
Il vous lancera aussi des shuriken, grâce à sa technique de ninja. Un
adversaire pas trop difficile à abattre malgré tout.
Nick Nitro : Spécialiste de la grenade, ce punk
se montre très stupide. Bien sûr, il effectue d’énormes dégâts quand il
vous touche. Mais il passe son temps à courir dans tous les sens. Il
vous suffira de l’acculer dans un coin pour le dégommer. |
Une réalisation technique perfectible. Si vous passez les premiers
niveaux, vous aurez envie d’aller au bout.
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Des niveaux très progressifs
Jouabilité convenable, malgré quelques
petits défauts
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Manque de visibilité au niveau des graphismes.
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Par Emmanuel
Guillot