| Editeur : Eidos
Date de sortie : 1998
Genre : Stratégie
Plateforme de test : |
Davantage que par le
scénario, Dominion Storm
brille par ses caractéristiques techniques. En effet, la
quête de la Relique du Messie,
convoitée par les humains et trois races
d’extraterrestres (Mercenaires, Scorpions et Darken),
n’a pas vraiment de quoi susciter l’enthousiasme
des foules. En revanche, la finesse du graphisme, avec des
résolutions allant jusqu’au 1280 x
1024, constitue une véritable satisfaction.
Si la représentation du terrain en 2D
ne présente rien de particulier, les unités en 3D
se situent au même niveau que celles d’un Total
Annihilation, tout en étant plus humaines.
Elles s’apparentent en effet davantage à un Command
& Conquer, avec des soldats
équipés de lance roquettes, et d’autres
de mitraillettes.
On note tout de même un
défaut : les trois races extraterrestres,
humanoïdes, ne tirent leur spécificité
que de leurs unités mécaniques – rien
à voir avec un
Starcraft.
La gestion des explosions, magnifiques, ne souffre quant à
elle d’aucun reproche. Lors des combats, le terrain ne tarde
pas à se maculer de sang, et l’impact des
roquettes laisse en permanence des traces noires sur le sol.
Tout cela ne servirait à rien sans une interface
adaptée. Celle de Dominion Storm voit son habillage changer
selon les races, mais les fonctions demeurent identiques. Des
icônes de construction de bâtiments et
d’unités permettent de continuer à
donner des ordres de production en plein combat. Bien pratique. Toutes
les possibilités classiques de mémorisation de
groupe, dispersion d’unités,
désignation de points de patrouille et
d’unités ou bâtiments à
garder, sont bien présentes. Mais dans Dominion Storm, on
peut aussi donner l’ordre aux soldats de
s’agenouiller et de ramper.
Autre originalité, plutôt contraignante celle-ci :
il vous faudra édifier des relais
d’énergie pour alimenter vos
structures. Ainsi, si vous trouvez une source
d’énergie loin de votre base, vous devrez
construire (et protéger) une chaîne de relais
jusqu’à celle-ci, pour pouvoir bâtir
votre raffinerie. Pas toujours facile. Cette obligation, ainsi que la
remarquable Intelligence Artificielle du
programme, adepte de la contre-attaque, destine avant tout Dominion
Storm aux habitués du genre. D’autant que la
difficulté n’est pas vraiment progressive.
Très
joli visuellement, Dominion Storm a quelque chose d’un Mechwarrior
avec ses énormes bipèdes
mécanisés. Il plaira aux fondus de stratégie
temps réel.
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Multijoueur en deathmatch et
mode coopératif
La
durée de vie : 60 missions en tout
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Relais
d’énergie trop contraignants
Une
difficulté plutôt déroutante
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Par
Emmanuel Guillot