| Editeur : Eidos
Date de sortie : 1999
Genre : Action
Plateforme de test :
Autres plateformes : |
Legacy of Kain : Soul Reaver
La suite de Legacy
of Kain, immense succès sur console, fait surface
sur PC. Il ne s’agit pas d’une conversion, puisque
le jeu a fait l’objet d’un développement
parallèle. Le moins que l’on puisse dire,
c’est que la qualité est au rendez-vous.
La vengeance est un plat qui se mange froid. Après avoir
été soumis à ce qui lui a
semblé être une éternité de
torture dans le Lac des Morts, le vampire Raziel,
lieutenant déchu de Kain, a
été sauvé de son supplice par une
entité appelée l’Ancien.
Tout au long du jeu, le rendu des voix
est enthousiasmant. Des doubleurs français connus ont
été utilisés, et
assurément, le scénario y gagne en
crédibilité. Le
“héros”, Raziel, commente
lui-même certaines scènes
intermédiaires, relatant ses expériences
antérieures et les confrontant à la
réalité. On en apprend ainsi plus sur sa
personnalité quelque peu pervertie (c’est un
vampire, ne l’oublions pas). L’Ancien, pour sa
part, nous conseille. Il faudra vaincre les lieutenants de Kain pour
s’approprier leurs pouvoirs.
A l’instar de Shadowman,
Raziel appartient au monde spectral, mais peut apparaître sur
le plan matériel. Soul Reaver présente pourtant
une différence de taille : les deux mondes sont intimement
liés. Si par exemple on voit des rochers tomber
d’une falaise dont il faut atteindre le sommet, il suffit de
passer sur le plan spectral : le temps s’arrête
alors, et les rochers demeurent immobiles. On peut atteindre le sommet
en bondissant de l’un à l’autre. Simple,
mais il fallait y penser !
Les sources lumineuses, pour
être blafardes, n’en sont pas moins puissantes, et
révèlent un monde glauque et baroque. Une
caméra flottante suit le héros. Elle nous
contraint à rectifier un peu trop souvent l’angle
de vue. Par bonheur, le moteur 3D est
d’une rapidité incroyable. Avec un peu de
pratique, on finit par réussir ses combats au poing ou
à l’arme blanche. Toutefois, il faudra un paddle
pour maîtriser toutes les commandes, la souris
n’étant pas prise en compte et les touches du
clavier se révélant trop nombreuses.
Au final, que ce soient les
différentes musiques, le graphisme des décors et
des monstres, l’I.A de ces derniers, tout contribue
à donner envie d’aller le plus loin
possible… A condition de résoudre les
premières énigmes.
Un jeu pour hardcore gamer
Soul Reaver s’adresse avant tout à des joueurs
confirmés. Les mécanismes à mettre en
place, les énigmes à élucider, et
surtout, les secrets à découvrir
réclament une certaine minutie et un investissement
personnel. Ainsi dès le début, il nous a fallu un
long moment pour déceler un bloc de pierre parfaitement
camouflé dans une pièce, et nécessaire
à la progression dans l’aventure. En
l’occurrence, il n’y avait d’autre
solution que de “sonder” chaque parcelle de mur les
unes après les autres.
Certes, on peut toujours se servir
d’un guide de jeu, mais il existe d’autres
écueils : en particulier certains passages de plate-forme,
qui requièrent de la dextérité. Le jeu
s’adresse peu au grand public, les hardcore gamers, quant
à eux, apprécieront
énormément Soul Reaver.
Il faut en effet passer le cap des quatre heures de jeu pour commencer
à apprécier sa richesse. Les pouvoirs acquis par
Raziel, comme le passe muraille, la nage, l’escalade ou la
télékinésie, rendent ce titre plus
complexe et intéressant.
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Les voix
Le graphisme
L'ambiance
L'interactivité entre les deux mondes
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La
caméra flottante
Quelques énigmes tordues |
Par Emmanuel Guillot
Test
paru dans PC Team de septembre 1999