| Editeur : Take 2
Date de sortie : 1999
Genre : Course
Plateforme de test : |
Thrust, twist + turn
Qui se souvient du vieux Stunt Car Racer
sur Amiga ? Carts Entertainment tente de raviver notre
fibre
d’acrobate de la route en nous faisant évoluer dans un univers
futuriste haut
en couleur. Pourtant, on reste sur sa faim…
Encore un jeu à la pointe de la technique, et on ne peut que s’en
féliciter : Thrust Twist and Turn (TTT) a été développé en
natif pour les cartes Voodoo 2.
Il est aussi totalement compatible avec Direct 3D. Bien que
l’on ne puisse
modifier la résolution en 640 x 480, le résultat en met plein
les yeux :
paysages nocturnes bleutés illuminés de milliers d’étoiles, cité des
nuages
évoquant Bespin, enseignes lumineuses et photos géantes à la Blade
Runner,
colonnes majestueuses datant de la grandiose période égyptienne, ou
encore mer
paradisiaque, où des dauphins bleus accompagnent vos prouesses. Si pour
sa part
l’introduction en basse résolution est vraiment désastreuse, on s’en
remet donc
bien vite pour admirer les circuits.
Non content d’affoler nos rétines, TTT nous propulse
dans le futur en nous
proposant de piloter des bolides capables de franchir allégrement les
400 km/h ! Le design des
véhicules ressemble d’ailleurs beaucoup à celui de Pod,
l’illustre
prédécesseur. Le jeu revendique fièrement son caractère “ arcade
”, les deux
seuls autres modes disponibles étant le “ multijoueurs ” en
réseau et le “ contre la montre ”. Ce dernier ne comporte pas
de voiture fantôme : il s’agit
juste de s’entraîner tout seul sur les pistes, en tentant d’améliorer
ses
chronos.
Introduction
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Vue extérieure
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Peu d’heures de jeu en perspective
En cliquant sur le mode arcade, surprise : les circuits ne sont pas
liés entre
eux par un championnat. Le but consiste à finir en tête aux quatre
premiers
pour débloquer les quatre suivants (8 en tout). La durée de vie et
l’intérêt
s’en ressentent fortement… et ce n’est pas l’éditeur de circuits, qui y
changera grand chose. Autre lacune : on
ne peut pas comme dans Pod modifier les paramètres d’accélération ou
d’adhérence.
En revanche, chaque modèle bénéficie d’une vitesse
maximale et
d’une tenue de route différente. Plutôt que d’implanter plusieurs
niveaux de
difficulté, les développeurs ont opté pour des engins plus ou moins
difficiles
à maîtriser : les quatre voitures de départ (10 en tout), toutes
accessibles,
sont labellisées “ débutant ”, “ intermédiaire ”, “ avancé
” ou “ expert ”. Au
niveau expert, le bolide présenté est le plus rapide, mais très peu
maniable.
La crise de nerfs vous guette
Les premiers tours de course sont plutôt engageants : le décor est
magnifique
et les sensations de course affluent. Surtout en activant le turbo ! Le
moteur
3D du jeu, Twilight, semble tout à fait au point. En vue
subjective, on est
tout de même gêné par une vue beaucoup trop basse, ne permettant pas
d’anticiper les virages. Mieux vaut donc opter pour l’une des deux
caméras
externes. Après quelques tours, agacé par la musique, nous revenons
dans le
menu pour la couper.
Retour au jeu : plus de bruitages, mais toujours la
musique ! Impossible de la supprimer sans se passer aussi du son du
moteur !
Désolant. Par la suite, on se rend compte que le design des pistes a
été conçu
de manière perverse : par exemple les boucles du 2ème circuit que l’on
passe
grâce à la force centrifuge sont légèrement en virage : à la sortie, on
est
propulsé dans le vide. La grande majorité des circuits est d’ailleurs
bordée de
précipices. Une manière bien artificielle d’allonger la durée de vie…
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Paysages magnifiques
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Durée de vie limitée
Jouabilité mesquine
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Par Emmanuel Guillot