Envoûtant,
surprenant et sublime : Dreams
to reality possède sans doute toutes les
qualités pour parvenir à vous transporter de la
réalité au rêve l’espace
d’une partie. La qualité française a
encore frappé !
Dans un univers 3D
temps réel à faire pâlir
d’envie les Quake
ou autres Diablo, où les superbes
effets de lumière (SVGA
65536 couleurs) et les décors d’une
beauté renversante n’ont
d’égal que la fluidité de
l’animation, vous contrôlez Duncan, un
héros qui ressemble davantage à un kick-boxer
qu’à un doux rêveur…
Plongé dans le monde des rêves dans son enfance,
il y retourne dix ans plus tard pour affronter son destin. Il se trouve
confronté à une double menace : un savant fou
nommé Ray,
à la tête d’une mystérieuse
Organisation, crée des monstres et pervertit le monde des
rêves ; un prêtre noir en quête du
pouvoir absolu a la mauvaise habitude de prendre le contrôle
des autochtones. Duncan devra d’abord suivre un parcours
initiatique avant de pouvoir se lancer sur les traces de ces
malfaisants.
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Entre un
Ecstatica II,
pour
son côté action et un
LBA 2, pour sa
partie aventure et plates-formes, Dreams to reality
représente un savant mélange des genres. Sans
oublier un ajout de taille : il n’est pas si
fréquent de pouvoir voler sans accessoire - et avec quelle
liberté ! - dans un jeu en 3D ! La prise en main se
révèle d’ailleurs très
intuitive. A l’aide de la
barre espace, vous
pouvez sélectionner ou non le
mode combat. En
temps normal, vous disposez d’une touche pour sauter ou
ouvrir les portes, d’une autre pour marcher à
petit pas - les touches de direction vous font courir et non marcher,
ce qui se révèle très
agréable - ou, en conjonction avec une touche de direction,
pour voler ou nager.
Vous apprendrez rapidement que tout
est magique dans Dreams. La mana
ou Eau bleue,
distribuée comme dans Magic
Carpet sous forme de boules, vous permet de voler, de
faire apparaître les armes et de les utiliser, et bien
sûr de lancer tous les autres sorts – dans le menu
magie, vous pouvez en présélectionner trois, puis
les activer grâce aux touches 1, 2 et 3. Ceux-ci,
variés et innovants, comprennent la rapidité,
l’invisibilité, l’hologramme et la
possession d’autrui - ces deux sorts créant un
double de Duncan -, la téléportation vers le
chaman, la régénération… On
peut rendre certains d’entre eux plus puissants en cours de
jeu, ce qui se révèle bien utile.
Ah,
l’ivresse des grands espaces !
Le jeu commence sur une petite île en plein ciel. Rapidement,
on s’essaye à courir, marcher, donner des coups de
poing et de pied, puis des coups de pied en sautant – les
plus efficaces. Dans le menu options, vous pouvez choisir le mode
« combat
automatique » ou non. Ainsi, si vous
l’activez, vous n’aurez pas à passer
manuellement en mode combat si un ennemi vous attaque – mieux
vaut tout de même appuyer sur la barre espace si
vous le voyez arriver de loin. Enfin, vient le grand moment du
décollage. On a presque l’impression de
réapprendre à marcher au moment de satisfaire ce
rêve universel. Duncan se met lentement en position
horizontale, et c’est parti ! Passés les premiers
moments d’anxiété, on comprend
qu’il ne sert à rien de bouger la manette en tous
sens : en allant toujours dans la même direction, le vol se
révèle très stable…
à condition de ne pas tomber à court de mana !
Côté technique, rien à redire, les
enchaînements entre les phases de vol et
d’atterrissage se montrent réalistes, les
mouvements du héros, très fluides, le
décor bouge bien, l’impression
d’éloignement ou de rapprochement
s’avérant tout simplement saisissante !
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Après le baptême
de l’air, vient le moment de rencontrer les
différents protagonistes. Lorsque vous vous approchez de
personnages pacifiques, notamment les lutins, ceux-ci vous adressent
(parfois) la parole. Vous ne pouvez pas leur répondre, mais
ils vont vous donner certains indices vous permettant
d’accomplir des
mini-quêtes.
Un globe rouge en haut à droite indique
l’activation du mode combat, vous vous trouvez alors face
à un ennemi. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille
forcément se battre : tuer certaines créatures
peut vous mener à votre propre perte. Au passage, on
regrette une gestion des caméras peu satisfaisante lors des
bastons.
En fait, la seule
véritable ombre au tableau réside dans un
plantage régulier du système en mode plein
écran. A moins que cela ne se trouve corrigé dans
la version finale, il faudra donc se contenter de la vue en
cinémascope. Peu importe, la beauté de
l’univers des rêves est telle que l’on
n’a de cesse d’en voir davantage. Et
n’oubliez pas, chaque détail a son
importance…
D’une beauté
merveilleuse par moment,
Dreams to reality propose un challenge passionnant. Le
mélange aventure/action se révèle
très réussi, et la jouabilité rarement
mise en défaut.
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Dosage parfait de la difficulté
Réalisation technique
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Voix criarde de certains monstres
Gestion des caméras en mode combat
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Par Emmanuel
Guillot