L’univers
des
Might and Magic
se révèle
décidément
prolifique : voici qu’une version nettement
orientée action voit le jour. Le
héros, Drake,
devra affronter à lui seul une
légion de morts-vivants…
De par sa représentation en vue 3D à
la
troisième personne, Crusaders rompt
avec la tradition de caméra subjective des Might and Magic.
Bien que le
scénario se situe toujours dans un contexte
médiéval fantastique, on ne se
battra pas ici sur les terres d’Enroth ou
d’Erathia
– les territoires des
derniers M&M -, mais dans un royaume différent,
incluant les mines de
Corantha ou
les forêts de Duskwood
(entre autres).
Drake, le
héros de
Crusaders, devra combattre une armée de morts vivants se
faisant appeler la Légion.
Pour
cela,
ses talents de bretteur ne lui suffiront pas, et il devra user de magie
pour
vaincre les adversaires les plus puissants ou les plus nombreux. Au fil
de
l’aventure, il rencontrera la reine Celestia, qui lui
confiera diverses
missions : récupérer un artefact, partir
à la rescousse du capitaine de sa
garde… D’autres quêtes vous seront
attribuées par les personnages principaux,
suivant les rebondissements du scénario.
Moteur
3D : peut mieux faire
Le moteur développé par 3DO, quoique ne
nuisant
pas outre mesure à la
jouabilité d’ensemble, ne rend pas pour autant les
déplacements très agréables
: on relève des saccades avec un PC
équipé d’une carte 3D de
gamme Voodoo 3. Si vous avez la chance de disposer
d’une GeForce,
la fluidité générale
y gagnera, mais n’atteindra jamais l’excellence
d’un Drakan.
Les animations de
notre Croisé
se révèlent en effet
moins nombreuses que celle de Rynn,
l’héroïne
du titre précité.
On s’en rend compte
au moment des combats, très nombreux.
Ceux-ci se révèlent pourtant attractifs au
début, car on voit les ennemis
reculer sous l’impact des coups, et il se dégage
une impression de puissance.
De plus, les adversaires - squelettes, hommes-lézards,
géants, élémentaux -
quoique peu variés, se trouvent correctement
représentés, et on éprouve du
plaisir à les tailler en pièces. En revanche, les
décors en extérieur, immenses
et vides, n’incitent pas à la contemplation.
On
s’ennuie ferme
La possibilité de faire monter en niveau
d’expérience Drake, au début
réjouissante,
ne suffit plus au bout de quelques longues minutes pour tenir notre
attention
en éveil : on court pendant des kilomètres pour
se retrouver de temps à autre
face à des meutes d’ennemis, puis on se remet
à courir. Parfois, on remarque un
bug dans le
paysage, ou dans la gestion de l’I.A. : par
exemple un homme lézard
courant contre un arbre.
Tout cela ne serait pas trop grave si les
quêtes du
jeu ne nous contraignaient à revenir souvent sur nos pas.
Pour varier les
plaisirs, les programmeurs n’ont rien trouvé de
mieux que d’implanter une série
d’une quarantaine de plates-formes au cœur
même du territoire, juste avant un
croisement de chemins. Il y a là de quoi
décourager les plus persévérants, et
il faut faire preuve d’une forme de masochisme pour finir le
jeu. C’est bien
dommage, car 3DO nous avait habitué à beaucoup
mieux.
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Le mélange de la magie et de la
maîtrise des armes
La progression de niveau
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Les voix françaises calamiteuses
Les actions trop répétitives et lassantes
Un passage de plate-formes rédhibitoire
Les bugs visuels et le moteur 3D médiocre
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Par Emmanuel
Guillot
Merci à pour
les captures d'origine