Il
y a mille ans de cela, une comète heurtait la Terre,
détruisant un nombre
incalculable de vies humaines, et provoquant un hiver artificiel qui
dura des
décennies. Le scénario vous dit quelque chose ?
Il faut dire que Tales
of
Destiny ne brille pas par son originalité. Il a
pour toile
de fond un conflit
entre des habitants de la surface et des tyrans vivant dans une
cité aérienne,
qui s’est terminé par la défaite de ces
derniers. Balayés par des épées
magiques appelées Swordians.
Après un long repos,
le danger menace à nouveau,
et les Swordians vont devoir reprendre du service. C’est
à ce moment que le
jeune Stahn Aileron
entre en scène. Le jeu commence alors
que l’on vient de
découvrir que vous voyagiez clandestinement à
bord d’un vaisseau volant.
Celui-ci ne va pas tarder à se faire attaquer par des
monstres, et Stahn devra
leur échapper. C’est alors qu’il fera
connaissance avec une épée dotée de
parole, une Swordian.
Le premier RPG
de Namco
sur PlayStation
se révèle
très décevant au début. Ici,
pas de 3D polygonale : des sprites en 2D,
qui
évoquent
davantage une console 16
bits qu’une 32 bits. L’animation des persos se
réduit au strict minimum (des
bulles figurent leur état d’esprit). Et les
couleurs fort pâlichonnes,
n’agrémentent pas le tout.
On comprend mieux ces
défauts lorsque l’on sait que
Tales of Destiny était à l’origine
destiné à la SNES
et qu’il
ne bénéficie que de 256 couleurs.
Le jeu n’a pas dû profiter de beaucoup
d’améliorations avec son portage sur
notre console… Il s’avère nettement
moins beau qu’un Alundra,
également en 2D.
On trouve malgré tout quelques effets de lumière
ou des traces de pas disparaissant
dans la neige. Rien de très impressionnant.
Mais si on passe outre ces défauts, on découvre
un RPG doté d’un vaste scénario
qui ne se dévoilera qu’après de longues
heures de jeu. Pour le finir
rapidement, il faudra compter entre 40 et 45 heures, et plus du double
en
prenant son temps pour tout explorer. Les combats y sont
très nombreux – la
fenêtre de jeu passe alors d’une vue
surélevée à une vue de profil.
Heureusement, on peut recruter jusqu’à 5
compagnons (dont 3 combattants), et
les bastons se font en temps réel. Sauf lorsqu’on
décide de lancer un sort : le
combat se fige, pour nous donner le temps de choisir. On peut donner
divers
coups d’épée, et faire correspondre des
touches à des coups spéciaux. Cet
aspect beat’em
up sauve Tales of Destiny de la monotonie. Les
amateurs
devraient apprécier l’humour se
dégageant des dialogues. Dans la version
américaine, les voix japonaises (très rares par
rapport aux textes) ont même
été maintenues.
Au final, on retrouve tous les
composants des RPG : recherche
d’objets, gain d’expérience, de
puissance et de pouvoirs, exploration de
donjons, de villes et de terres désolées. Mais
sachez que dans le genre, on
fait nettement mieux de nos jours.
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La durée de vie
L'aspect beat'em up
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La technique dépassée
Les graphismes très moyens
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Par Emmanuel
Guillot
Merci à pour
les captures d'origine