Blade
Runner... ce nom mythique ne doit pas seulement sa renommée au
film
de science-fiction de Ridley Scott
(1982) mais aussi à ses origines,
le roman de Philip K. Dick, ''Do
Androids dream of electric ship ?'' (1966) qui se rapproche dans ses
thématiques de ''The
Electric Ant'',
moins connu mais qui nous familiarise avec les concepts de l'auteur.
Blade Runner, le jeu
vidéo a été
conçu par les studios Westwood,
déjà réputés auprès des joueurs
pour la saga de STR, Command & Conquer
et de la trilogie du
jeu d'aventure Kyrandia.
Les
répliquants rêvent-ils de moutons électriques ?
Dans Blade Runner,
vous n'incarnez
pas Rick Deckard mais Ray McCoy,
un bleu de la police de Los Angeles.
Après la traditionnelle séquence d'introduction fidèle au film de
R. Scott, l'aventure démarre sur les chapeaux de roue avec un
massacre d'animaux dans une animalerie. Oui, les fans du roman auront
remarqué une ligne directrice entre l'animalerie Runciter et celle
d'Isidore dans le roman.
Après avoir
interrogé les
personnages, ramasser les indices, vous pouvez passer au poste de
police où Guzza, le lieutenant
de police vous attend. Vous pouvez
également charger des informations dans la base de données et
surtout utiliser l'Esper, cet
appareil novateur qui -à la manière
du film- vous permettra de zoomer à loisir sur les détails des
photos que vous ramassez. Pour commencer, vous pourrez y voir Lucy
-humaine ou réplicante-, deux types louches au fond de la pièce, la
plaque d'immatriculation d'une voiture... pour le contenu le plus
intéressant. Vous pourrez aussi utiliser l'appareil qui sert à
faire passer le test de Voight-Kampff
aux suspects afin de vérifier
l'humanité d'une personne.
Time
to die !
La réalisation
graphique de Blade
Runner est plutôt bonne et s'avère réussie sur nos Pentium de
l'époque. Aujourd'hui, si les décors font toujours honneur au film,
on regrettera une pixelisation excessive des personnages qui restent
assez moches.
L'univers de Blade
Runner est ici
constitué de plusieurs lieux ou quartiers que vous visiterez soit en
spinner -la fameuse voiture
volante- soit par le biais des
souterrains dans les égouts. Tous sont directement inspirés du film
et les nouveaux décors sont particulièrement réussis. Il en va de
même pour la reprise des thèmes de Vangelis
qui correspondent
fidèlement à ceux du film. Pour une plus grande immersion, je vous
conseille d'ailleurs de vous rendre dans l'appartement de McCoy et de
vous poster sur le balcon pour bénéficier d'un morceau magnifique.
Les voix françaises -version
de test oblige– sont de grande
qualité et font honneur à la licence.
Autre précision :
l'histoire se
vit quasiment en temps réel. Ainsi, à chaque nouvelle partie
démarrée, le programme décide automatiquement quel personnage sera
humain et lequel sera répliquant : autrement dit les possibilités de
rejouabilité sont importantes. Les choix pris et les enjeux seront
aussi différents selon que vous préféreriez appliquer bêtement la
loi et vous montrer implacable -c'est-à-dire opérer un retrait sur
un ou plusieurs réplicants- ou au contraire choisir de jouer
pro-réplicant, les laisser fuir et les avertir du danger qu'ils
courent.
Pareil avec les
fameuses séquences
d'ADN que vous découvrirez un peu partout dans le jeu en fouillant
bien et qui permettront de rallonger la vie des répliquants si vous
la jouez pro-réplicant... ou bien peut-être choisirez-vous
d'investir dans des balles de qualité supérieure pour mieux les
chasser.
Le
baudrier d'Orion
Le scénario est très
riche en
possibilités même si un certain nombre d'actions obligatoires sont
à effectuer d'une partie à l'autre. On recense une dizaine de fins
différentes parmi les plus intéressantes de l'univers du jeu
vidéo.
Si vous la jouer binaire, vous n'obtiendrez pas les mêmes résultats
que si vous vous montrez subtil dans vos actions. Ainsi, vous pourrez
partir avec une réplicante dans une voiture ou bien quitter la Terre
dans une navette, seul ou accompagné.
Le jeu fait preuve
d'une grande
maturité dans le choix de ses thèmes et aborde frontalement des
thématiques fortes comme le racisme et la différence, la méfiance
à l'encontre des élites... pour ne citer que les plus prégnantes
pour le joueur.
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Une
adaptation fidèle tant au livre
qu'au film
Un
scénario riche en possibilités
Une
B.O. remarquable
Un
bon doublage
Disponible en abandonware sur LTF
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Trop court
Des personnages trop
pixelisés
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Par Surdy