C'est
moi Nono, le petit robot !
Machinarium
commence sur les
chapeaux de roues : un vaisseau perché au sommet d'une ville se rend
dans une décharge et jette les morceaux de ferraille qu'il contient.
Parmi ces débris de tôle se trouvent les restes de Josef (son acte
de baptême lui vient de Josef Capek,
l'inventeur tchèque du mot
''robot''), un petit robot de fer blanc aux capacités d'élongation
fort utiles pour traverser les épreuves qu'il ne va pas manquer de
rencontrer sur sa route. Première chose à faire : tenter de recréer
le robot. Puis, passer le poste de police. Après une maladresse,
Josef voit son trajet se rallonger pour atteindre la grande cité de
Machinarium, une ville où ne résident que des robots.
Les objectifs de Josef sont
simples : revenir dans la ville, délivrer sa copine prisonnière et
déjouer le complot machiavélique du trio de la Brotherhood Black
Cap qui cherche à se débarrasser du maire de Machinarium.
Quand
Wall-E croise le steampunk
Machinarium a été conçu par le
studio indépendant tchèque Amanita
Design.
Le jeu a nécessité pas moins de
trois ans pour être conçu mais c'est du travail fervent de
passionnés.
Il suffit de s'arrêter sur
l'aspect graphique pour être béat d'admiration. Tous les tableaux
ressemblent à de petits chefs d'œuvre graphiques truffés de
petites animations (les petits vaisseaux du menu d'introduction
bougent, les oiseaux et les papillons volent, un robinet d'huile
fuit, de la fumée sort d'une cheminée...).
Nous ne sommes pas loin de petits
joyaux finement ciselés proches de la perfection : que ce soit les
décors du jeu ou les sprites, les graphismes sont un véritable
ravissement pour les yeux. C'est bien de l'indépendant, oui, mais de
l'indépendant de haut vol.
L'aspect sonore n'est pas en reste
avec des musiques parfaitement adaptées : douces et mélancoliques,
elles collent parfaitement au monde poétique et sensible de
Machinarium.
Le jeu reste accessible à tous
grâce à un système de conversations à base de bulles illustrant
les pensées des robots : il n'y a donc pas de barrière de langue
possible et rend le jeu jouable même pour les joueurs les plus
jeunes.
Les énigmes sont soit classiques
à base d'objets à trouver et à combiner avec d'autres parties,
soit le plus souvent de petits casse-têtes comme un puissance cinq,
un morpion, des billes à faire coulisser ou bien encore des petits
tests de logiques : rien de bien méchant même s'ils sont tous assez
difficiles et un peu frustrants à la longue.
L'univers de Machinarium est à la
fois crédible -une cité entièrement peuplée de robots qui vaquent
à leurs occupations quotidiennes- et sincèrement touchant : une
grande poésie se dégage de ce monde étrange mais à la fois
familier un peu décati et rouillé, laissé à l'abandon.
Au final, il n'y a pas grand chose
à reprocher à ce titre très sympathique disponible sur le site
officiel d'Amanita Design, les plates-formes de téléchargement
comme Steam ou Direct2Drive ou bien en version boîte dans une
édition Collector, disponible avec la bande originale du jeu, une
solution détaillée et un poster, le tout sur Amazon (c'est la
version de test que je possède).
Seul regret : l'immersion étant
géniale, on ressort déçu par le faible nombre d'heures passées à
le terminer cependant mieux vaut quelques heures de jeu de grande
qualité qu'un long titre médiocre.
Pour
ceux qui veulent en savoir plus, Machinarium a reçu de nombreux prix
tels que :
-
IGF 2009, Excellence in Visual Art Award
-
Nomination for 13th Annual Interactive Achievement Awards
(DICE Awards)
-
Gamasutra, Best Indie Game Of 2009
-
VGChartz.com, Best Indie Game Of 2009
-
PC Gamer, Best
Soundtrack of 2009
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De
l'indé de haut vol
De
merveilleux graphismes
Une
bande-son émouvante et touchante
Un
univers riche et travaillé
Des
personnages mignons et attachants
Le petit prix
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Des casses-têtes
difficiles plus Myst que Monkey Island
Une faible durée de vie
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Par Surdy