| Editeur : Wadjet Eye Games
Date de sortie : 2009
Genre : Aventure
Plateforme de test :
Autres plateformes : |
Blackwell Convergence
Blackwell Convergence est le
troisième volet de la série
fantastique et thriller développé par Wadjet
Eye Games avec le moteur AGS
de
Chris Jones. Il est sorti en 2009.
Draps blancs et
fantôme cynique
Tout commence par une
affaire de liquidations d'entreprises.
Allen Reiken l'ex-propriétaire
de l'entreprise est ruiné, sa femme l'a quitté
et il hante désormais les anciens locaux.
Rosangela, médium de
profession, ne peut donc pénétrer dans
le bureau qu'avec l'aide de son ami, le fantôme Joey Malone.
Un coup de
trombone pour crocheter la serrure, Rosangela découvre derrière un
drap,
l'esprit solitaire et perturbé d'Allen Reiken. Avec l'aide de Joey,
Rosangela
parvient à renvoyer l'esprit dans les limbes comme à chaque épisode. (Générique de début)
Do you spare a
few dimes on the Joe Gould fund ?
Cet épisode est, disons le d'emblée,
celui possédant la
meilleure réalisation. Après
l'absence des portraits représentant les personnages
qui parlent dans
Blackwell Unbound
(le deuxième épisode), ces derniers font -ô
joie- leur réapparition rendant le jeu plus vivant.
Les graphismes sont nettement meilleurs
que ceux d'Unbound
sans toutefois transiger sur le côté old school pixel art revendiqué par
l'esprit du moteur AGS.
Nous pouvons affirmer
qu'ils sont plus réussis que ceux de
The Blackwell Legacy (le premier épisode) tout en
gardant ce cachet inédit des productions
phares des années 90 comme les Sierra,
les LucasArts et autres
studios Westwood.
On
retrouve avec plaisir les musiques
aux sonorités jazzy
des précédents épisodes qui ne dépareilleront pas ici. Elles ont été
composées
par le talentueux Thomas Regin.
La jouabilité est ici exemplaire, un
bouton pour regarder
les objets, un bouton pour ramasser, un inventaire situé en haut de
l'écran et
pour changer de personnage à volonté. Sinon, lors des conversations, il
est
possible de sélectionner le carnet de notes afin d'interroger vos
interlocuteurs sur un sujet précis voire même de questionner Joey sur
la
conduite à suivre.
Notons
qu'il n'est plus possible ici pour le joueur de
combiner les différents indices recueillis pour avancer ce qui
simplifie la vie
mais coupe court aux possibilités d'échafauder des intrigues et qui
constituait
aussi l'un des petits plaisirs des premiers épisodes.
Les
personnages sont variés, recyclant des vieilles
connaissances comme la voisine de Rosangela, Nishanthi mêlées à de nouvelles
têtes comme Josey Park, la
jeune propriétaire de la galerie éponyme, Claude
Urdin, un artiste incompris, les deux frères Meltzer de la fondation du même
nom, Monique, une femme
chargée de la production de films ainsi que des
nouveaux fantômes à la personnalité troublée comme cet acteur qui hante
les
lieux de la dernière prise de son film pour ne citer que lui.
Rosangela
va se faire déborder par un terrible spectre issu
d'une ancienne affaire menée par sa tante Lauren plus de trente ans auparavant
et qui hante le monde des mortels en semant accidentellement la mort
par son
aveuglement.
Le doublage en anglais est parfait et
l'on retrouve avec
plaisir Abe Goldfarb dans le
rôle de Joey et Rebecca Whittaker
pour la nouvelle
voix de Rosangela.
Encore une
fois, la narration superbe et l'humour à la Woody
Allen font mouche avec des répliques bien senties tant de la
part de Rosangela
que de Joey.
Pour résumer, si vous avez aimé
Blackwell Legacy et
Blackwell Unbound, vous apprécierez Convergence, qui sans révolutionner
la
série, reste une acquisition tout à fait intéressante, tant par sa
qualité indéniable,
que par son petit prix (environ 8 euros). Seule ombre au tableau, le
jeu est
intégralement en anglais et
reste donc réservé aux joueurs patients et
expérimentés.
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La qualité globale de la
réalisation
Le bon doublage
Le scénario intéressant
L'humour du tandem
Le petit prix
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L'impossibilité de combiner les indices
Allergiques à l'anglais s'abstenir
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Par Surdy