| Editeur : J. Kyle Pittman
Date de sortie : 2012
Genre : Action/ Arcade
Plateforme de test :
Autres plateformes : |
You have to win the game
Mes
premiers pas dans l'informatique m'ont confronté à un Dragon 32
à lecteur de
cassettes branché sur ma vieille télévision. Il n'était alors pas
question d'attendre de cette machine de magnifiques graphismes. Le
challenge pour les développeurs était donc de créer des jeux captivants
et si possible facilement jouables. En lançant
You Have to Win the Game, j'ai
eu l'impression d'un retour dans le futur ! Quelle
ne fut pas ma surprise de découvrir ce jeu "à l'ancienne" en 2012 !
Il est en effet basé sur le même principe qu'une
multitude de jeux de plateformes sortis dans les années 80 (Mario Bros,
Metroïd, Donkey Kong,
Prince of Persia...)
mais avec de plus un rendu très proche au niveau visuel et sonore.
Il vient pourtant d'être entièrement développé par J. Kyle Pittman, programmeur ayant
travaillé sur des titres récents : Brothers
in Arms : Hell’s Highway, Borderlands
et Duke Nukem Forever.
Bien plus
qu'un "petit jeu"
Au premier abord, le
jeu parait simple, voire simpliste, mais ce n'est
pas du tout le cas. Nous ne sommes pas un jeu de plateforme standard.
Vous devrez bien évidemment vous déplacer en courant ou en sautant.
Mais au fur et à mesure de la progression, mesurable au pourcentage
figurant en bas à droite de l'écran, on comprend toute l'ampleur du
jeu.
Des zones et des objets sont inaccessibles, limitant de fait votre
avancée. Vous découvrirez néanmoins assez rapidement des pouvoirs qui
feront apparaitre des blocs (bleus puis roses) qui permettront alors
votre ascension. Il faut donc bien mémoriser les lieux afin d'être
capable de retrouver les endroits désormais accessibles...
Différents ennemis
tenteront de vous bloquer le passage
: des fixes, des mobiles et lançant différents projectiles que vous
devrez éviter. Vous serez forcément dans l'évitement car vous êtes
pacifiste tout au long du jeu et ne posséderez ainsi jamais d'arme.
Heureusement, vous apprendrez d'autres pouvoirs qui décupleront vos
capacités.
Une bonne
jouabilité pour un jeu difficile
Votre personnage, avec
sa casquette à la Paperboy,
répond au doigt et à
l'oeil. Seules les flèches de direction de votre clavier (ou sur votre
manette) vous seront utiles. Rien de plus simple ! Et pourtant le jeu
recèle beaucoup de surprises que vous devrez découvrir : activer des
mécanismes, résoudre des énigmes, notamment à la fin du jeu qui vous
réserve un ultime coup de théâtre... que bien évidemment je ne vous
révèlerai pas ;-)
Vous bénéficiez de
vies infinies, pas question d'avoir un "game
over".
Dès que vous mourez, vous redémarrez systématiquement au point de
sauvegarde précédent, que l'on trouve très fréquemment, symbolisé par
une cloche.
Mais le problème n'est pas là. vous ne
bénéficiez que d'une sauvegarde, si vous êtes
coincés, tant pis pour vous : vous êtes condamnés à réussir ou à tout
recommencer !
Attention, certains tableaux sont "chauds" à passer, et
la difficulté n'est pas nécessairement croissante puisque vous pouvez
parcourir les lieux à votre guise (pour peu que vous y accédiez...).
Un style
"old school" assumé
J'ai eu l'impression
de me retrouver devant mon
vieux 8086 à écran CGA ! 4
couleurs uniquement, des contours
outrageusement pixellisés et pour couronner le tout un effet vieux
téléviseur CRT (écran cathodique) tout bombé avec des coins arrondis. Même
le halo lumineux est de la partie. Vous pourrez tout de même choisir
votre résolution du jeu.
Les sons sont très
basiques et la musique ne fait qu'une très brève apparition lors de
l'obtention d'un pouvoir. J'aurais apprécié
qu'il y en ait un peu plus, même si ce n'est pas le désert absolu...
Chaque tableau comporte un titre qui parfois peut donner des indices
sur sa vocation finale.
Le style old school et le concept rappellent des jeux pourtant récents
: VVVVVV et Cave Story.
Au final You Have to Win the Game
est un très bon titre qui rapellera aux plus anciens d'entre nous de
bons souvenirs et qui fera découvrir aux plus jeunes le rendu graphique
de vieux jeux mais également le plaisir que l'on pouvait en retirer...
N'hésitez pas à aller jeter un oeil aux commentaires du
concepteur du jeu, ils sont très instructifs et intéressants, pour peu
que vous maniez un peu la langue de Shakespeare.
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Très "old school"
Jouabilité exemplaire
Très addictif
Des subtilités...
Jeu indépendant gratuit
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Très (trop) peu de sons
Assez difficile
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Par Lancelot