| Editeur : Bomber Games
Date de sortie : 2011
Genre : Action
Plateforme de test :
Autres plateformes : |
Street Of Rage Remake
Streets of Rage (SoR)
est un nom réputé dans la communauté des fans de jeux de baston.
Nous sommes au début des années 90 : trois licences sont alors dans
les bacs : Double Dragon
(trilogie), Final Fight
(trilogie) et enfin,
Streets of Rage (trilogie),
luttent pour conquérir le cœur du grand
public... à ceci près que ce dernier se détache assez nettement du
lot.
Contrairement
aux idées
reçues, SoR n'est pas un simple clone sans âme de Double Dragon et
s'avère même nettement plus intéressant à jouer grâce à ses
personnages variés, une bonne réalisation, un mode deux joueurs et
un système de coups spéciaux ressemblant à s'y méprendre à celui
de Street Fighter II.
SoR
possède donc de
nombreux atouts dans son jeu au grand dam de ses concurrents qui font
pâle figure et restent loin derrière en terme de réalisation et
d'intérêt.
Dix
ans plus tard, le
studio espagnol Bomber Games
décide de reprendre le flambeau SoR
abandonné par son éditeur Sega
et développe un freeware à partir
du matériau original.
Le
projet a atteint sa
maturité en 2011 en atteignant
la version 5 qui est aussi la
version
définitive.
Liberté, Egalité,
Baston
L'histoire
est ici
anecdotique : l'ombre du patron du Syndicat
du Crime – le mystérieux
Mr X – revient hanter une ville
en proie à la misère et au crime
qui gangrènent les quartiers. Face à ce chaos urbain, six hommes et
femmes vont se dresser face à cette organisation maléfique et
redorer le blason de la ville en éliminant les méchants.
On
retrouve avec
plaisir nos personnages préférés de la licence : Axel, le beau
blond, Blaze la brune accorte,
Adam qui fait ici son grand
retour,
Max le catcheur, Zan le cyborg moustachu et Skate le petit frère
d'Adam. Le choix du personnage n'est pas anodin et l'on retrouve les
caractéristiques de chacun déclinés en six traits (puissance,
technique, vitesse, saut, endurance) : ainsi si Blaze est un
personnage équilibré (2-3-3-3-2), Axel (3-4-2-2-3) est plus costaud
mais moins agile, etc...
Il
en va de même avec
l'utilisation des armes du jeu (couteau,
sabre, kunai, pistolet,
mitraillette, bazooka, barre de fer...) plus ou moins efficaces selon
les personnages. Ainsi Blaze est très bonne avec les armes blanches
tandis qu'Adam est meilleure à la batte !
Signalons
au passage le
choix d'options de jeu extrêmement nombreuses et parfois
déroutantes : vous voulez activer la course, les roulades, la police
et le type de collision de SoR3
avec les bruits, voix et le système
d'armes de SoR2 ? Sachez que
cela est possible grâce à
l'impressionnant travail effectué par Bomber Games. Il est aussi
possible de désactiver les collisions entre joueurs alliés et de
sélectionner un deuxième personnage dirigé par l'intelligence
artificielle du jeu qui pourra vous épauler.
Distribution
gratuite de pains
Après la sélection du
personnage et de l'épisode de départ (SoR1-2-3-Remake) le massacre
à grande échelle peut commencer. Seul ou à deux joueurs, vous ne
chômerez pas devant l'opposition gratinée à base de voyous
urbains. On reconnaît tout de suite la palette graphique de SoR avec
ses graphismes fidèles à l'ère 16 bits
(Megadrive) et à ses
musiques entraînantes : les ennemis vont voltiger sous les coups et
la fureur de vos personnages.
L'IA ennemie a subi une
grande refonte : si les adversaires ne sont pas tous très réactifs
en mode Easy, dès le mode Normal et supérieur, ceux-ci
sont à la
fois rapides et coriaces, prêts à vous envoyer bouffer les
pissenlits par la racine. Si les Galsia
et autres Donovan vont tomber
comme des mouches, vous vous frotterez à des ennemis de plus en plus
costauds, experts en arts martiaux aux techniques meurtrières – et
à des boss particulièrement
retors.
Durant
vos parties, il
sera quelquefois possible de choisir sa route en fonction des
embranchements (indiqués par la présence d'une grosse flèche rouge
et d'un GO!) : ce qui veut dire que vous pourrez bifurquer vers
d'autres niveaux appartenant à d'autres épisodes. Sachez ainsi que
la route SoR1 est légèrement plus facile et parsemée de bonus plus
nombreux (argent, vies...) mais que les autres chemins rapportent
plus de points à la fin même s'ils sont plus difficiles.
Le
jeu attribue un
maximum de trois crédits avant le fatidique Game Over mais vous
pouvez néanmoins sauvegarder la partie au début d'un niveau en
appuyant sur Alt+X, ce qui
peut être utile le cas échéant.
Les plus de
la
version Remake
La
grande nouveauté de
SoRR est l'ajout du Shop
(magasin) déblocable une fois le jeu
terminé. Pour gagner de l'argent dans le jeu, il suffit de ramasser
tous les objets de valeur que laissent tomber vos ennemis et l'argent
contenu dans les éléments destructibles du décor.
Parmi les nouveautés
intéressantes déblocables du Shop, on citera : six personnages
cachés au coût et aux techniques différentes (principalement des
hommes de main du Syndicat), les Cheats
qui permettent de faciliter
le jeu, les Extras ou options
marrantes et diversement utiles dont le
fameux SoRR Maker ou éditeur
de niveaux permettant à la communauté
des joueurs de créer ses propres jeux et de les échanger ainsi sur
le Net ; les vies infinies ou encore sélectionner le niveau de son
choix, changer la palette de couleurs des persos, modifier le nom des
ennemis, jouer les personnages d'une autre version (disposant donc de
palettes de coups et de caractéristiques légèrement différentes),
etc...
Petite
astuce : entre 21
heures et minuit (heure de votre PC), le Shop offre une réduction de
5% sur vos achats, et entre 6 et 7 heures du matin, il est possible
de voler des options moyennant un taux de réussite (en gros : plus
l'option est intéressante, plus le taux de réussite affiché sera
faible avec la possibilité de se faire pincer par Blaze).
Pour
mémoire, vous
serez pénalisé si vous jouez à deux (second joueur ou CPU), si
vous utilisez des continus et/ou un cheat. Le Shop est donc une idée
de génie qui relance constamment l'intérêt du jeu : vous pourrez
ainsi modifier et customiser vos parties grâce au magasin.
Je
passe rapidement sur
la cinématique d'intro et de
présentation qui est sympathique et
sur les cinématiques du jeu permettant de scénariser un minimum le
jeu par ailleurs non dénué d'humour.
Au
titre de petites
trouvailles, on trouve des phases en moto (ambiance Road Rush) ou en
scooter des mers qui sont amusantes même si leur présence dépend
de la route sélectionnée durant la partie.
De
nombreux détails
accentuent la cohérence et l'ambiance du jeu comme les effets de
transparence, reflets, ombres et lumière, zooms, sang... choses
autrefois impensables techniquement sur Megadrive.
Mais
la plus belle
surprise de Bomber Games faite aux fans est probablement sa gratuité
donc le rapport qualité/prix est imbattable pour un jeu de ce genre :
nul doute que vous resterez longtemps à bastonner du voyou en
compagnie d'un pote ou du CPU ou à essayer les niveaux conçus par
la communauté SoR Online.
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Bonne réalisation
Beaucoup d'options
Beaucoup de contenus
déblocables
Le SoRR Maker
Jouable à deux
simultanément
Gratuit !
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Lassant
en solo
Difficile
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Par Surdy