| Editeur : Screen7
Date de sortie : 2016
Genre : Aventure
Plateforme de test : |
Downfall Redux
Le
nom de ce jeu ne vous est peut-être pas inconnu, il s’agit d’un remake
du
Downfall originel paru en 2009, testé par votre
serviteur. La
perspective de ce test n’est pas de comparer les deux versions (on peut
considérer la v.2009 comme un prototype qui annonce cette nouvelle
mouture) mais de se prononcer sur la qualité de ce nouvel opus.
Le
retour de Joe Davis
Une
petite surprise attend le joueur : un petit prologue de cinq minutes
s’attarde sur la jeunesse de Joe Davis
et de son frère et sa rencontre
avec Ivy. Même si l’on peut
choisir de sauter cette phase et entamer
une nouvelle partie, il serait dommage de le faire car le jeu prend en
main le joueur dans ce petit didacticiel et donne de l’épaisseur
psychologique aux personnages.
L’histoire de DR est globalement
la même que dans la version de 2009. Ivy et Joe Davis, un couple qui
bat
de l’aile, décident de passer un week-end dans un petit hôtel isolé à
la
campagne, pour tenter de recoller les morceaux. Et qu’espérer de mieux
d’un établissement qui s’appelle le ‘Quiet Haven Hotel’? Ivy,
visiblement sous l’emprise de la maladie (mais est-ce vraiment cela?)
commence à divaguer et à tenir des propos incohérents et inquiétants.
La voiture à l’arrêt, le couple Davis entre dans l’hôtel...
Premier
constat : le jeu est -à l’exception du prologue- entièrement en noir et
blanc. Oui, exactement comme dans les vieux films d’horreur que vous
regardiez avec délice quand vous étiez gamin. Le parti pris graphique
peut ne pas plaire à tout le monde mais maintenant vous voilà prévenu.
Quelques fois, des teintes de gris et de rouge sang viendront s’inviter
sur votre écran.
L’animation est bien meilleure que dans
l’original et les personnages semblent doter d’un vrai squelette qui
permet une bonne fluidité et évite le syndrome de la démarche rigide
commune à beaucoup de vieilles productions.
Le choix du noir et
blanc se justifie par la teneur résolument sombre et glauque de la
descente aux enfers de Joe Davis qui le fera basculer dans un océan de
folie. A moins que...
Dès les premières minutes, on saisit qu’on
a le choix entre tenter de renouer avec Ivy -on incarne Joe- ou de
garder ses distances, voire de rabrouer sa femme. Très vite, les choix
opérés par le joueur ont une réelle influence -non pas sur le
déroulement du jeu lui-même- mais sur la ligne de conduite que l’on
souhaite adopter : faut-il accentuer la rupture (et précipiter la chute
– le ‘downfall’ du titre) ou chercher à se montrer conciliant envers
son épouse?
L'antre de la folie 2
Les
premières rencontres avec les personnages du jeu sont assez fortes et
suffisamment dérangeantes pour que l’on s’y accroche. Évolue-t-on dans
un cauchemar ou dans la réalité ? Où se trouve la frontière qui fera
basculer votre santé mentale vers un point de non-retour ? Rien de tout
cela ne vous sera clairement expliqué, c’est à VOUS joueur de
déterminer quels seront les choix cruciaux que vous prendrez durant
votre aventure dans cet hôtel sinistre qui respire la mort par toutes
les lattes du plancher.
N’espérez pas que Joe et Ivy s’en sortent
indemnes et qu’un ‘happy end’ se profile à l’horizon : nous ne sommes
pas chez Sierra ou Lucasart.
A ce titre, les options de dialogue
permettent de faire des choix qui impacteront l’une des trois fins qui
vous attend dont une particulièrement coton à atteindre.
La
difficulté de ce test est de donner des informations pertinentes mais
sans -spoiler- grossièrement ceux qui n’ont pas joué à l’ancienne
version. Les vieux joueurs remarqueront que ce remake développe des
trames narratives de façon à prolonger le plaisir de jeu initial
procuré par l’original. Disons seulement, que tout est plus réussi, à
la fois graphiquement, avec des voix mais des énigmes assez faciles
pour les habitués du genre.
On peut compter sept heures de jeu bien
tassées mais ce sera une session intense.
Ce
jeu s’inscrit en ligne droite des autres productions d’horreur mature
de Harvester Games : The Cat Lady
(dont il partage la parenté et
quelques personnages) et le futur Lorelai
qui devrait clore cette
trilogie morbide vers la fin de l’année 2017.
Si vous aimez le
genre, vous pouvez vous procurer les titres suivants : Darkseed 2,
Sanitarium, Harvester, Phantasmagoria ou n’importe quel jeu d’horreur
jouant sur des ressorts psychologiques.
Dernier point : le jeu est entièrement en
anglais donc anglophobe s’abstenir ou alors jouez avec un dictionnaire.
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Le retour de Joe et d'Ivy
Davis
Un relooking total
Des choix qui impactent la fin
Une bonne durée de vie
Les caméos de The Cat Lady
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Facile et linéaire
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Par Surdy