Il
était une fois une époque sombre et troublée. Pendant que le sultan
guerroie à l’étranger, son Grand Vizir Jaffar s’est emparé des rênes du
pouvoir. A travers le pays, le peuple ploie sous le joug du tyran et
rêve à des jours meilleurs.
Vous êtes le seul
obstacle entre Jaffar et le trône, un aventurier étranger, ignorant des
intrigues du palais. Vous êtes celui qui a gagné le cœur de la jeune
fille charmante du Sultan. Ainsi, sans le vouloir, vous vous êtes
trouvé un ennemi puissant...
Sur les ordres de Jaffar, vous
avez été arrêté, dépouillé de votre épée et de vos possessions, puis
jeté au plus profond des immondes donjons du Sultan. Quant à la
princesse, Jaffar lui offre le choix et une heure seulement pour se
décider : l’épouser ou mourir. Enfermée dans sa chambre située au
sommet de la tour du palais, la princesse n’a plus qu’un seul espoir…
Jusqu’à ce que le dernier grain de sable tombe au fond du sablier, elle
attendra, puis elle ne pourra plus reculer.
Quelle que soit sa décision, cela
signifiera un trône au Grand Vizir… Un nouveau règne de terreur pour
ses braves sujets… et la mort pour ce jeune homme courageux qui aurait
pu devenir… Prince de Perse.
Voilà,
le décor est planté ! Cette idée originale basée sur les Contes
des Mille et une nuits est née du cerveau génial de Jordan
Mechner qui signe ici un coup de maître, bien qu’il n’en soit
pas à son premier : c’est le concepteur de Karateka,
sorti en 1986 et qui fut un succès avec un concept
très novateur pour l’époque ! Prince of Persia est d’abord sorti sur Apple
II, puis sur PC, Amiga, Amstrad
CPC, Atari ST, Mac, NES,
SNES, Gameboy, Gameboy Color, Master
System, Mega Drive (Genesis), Mega
CD, Game Gear, Commodore 64…
et même PC Engine (Turbo GrafX 16) ; c’est
probablement l’un voire le jeu sorti sur le plus de plateformes
existantes !
Son succès est du à un savant
mélange de jouabilité, d’ambiance sonore et
graphique mais aussi de rebondissements et de magie
au cours du jeu. Le principe est simple : vous avez une heure
et pas une seconde de plus pour sauver la princesse. Pour cela au
premier niveau vous ramassez une épée dont vous
pouvez vous servir pour attaquer ou pour esquiver.
Votre santé est symbolisée par
des triangles de vie, ainsi que celle de vos ennemis.
Vous pouvez récupérer de la vie en buvant des fioles
mais ne vous trompez pas de couleur…
Cependant
la subtilité ne s’arrête pas là !
Le palais est un labyrinthe truffé de pièges qu’il
faudra déjouer ou utiliser à vos fins, avec des trappes activant des
portes et des dalles qui tombent… Il faut avancer et combattre tout en
réfléchissant, sans compter certains éléments imprévus qui
interviennent comme l’apparition de son double maléfique…
Et le temps passe… comme nous l'indique chaque scène entre les niveaux.
Les
personnages :
Il est difficile de retranscrire la
magie de Prince of Persia en ces quelques lignes, il est plus aisé de
parler de techniques : c’est un des premiers jeux qui va du CGA
(4 couleurs) au VGA (256 couleurs) et du PC
Speaker (haut parleur interne de l’ordinateur) à du Roland
MT 32 (qualité midi). Il y en a pour toutes les
configurations, et mêmes dans les plus basses résolutions, c’est une
réussite pour l’époque… La cerise sur le gâteau c’est la jouabilité
exemplaire, simple.
Les animations
sont impeccables avec un personnage qui a des gestes précis et des
attitudes, ce qui n’était pas commun dans cette fin des années 80.
Beaucoup de jeux vont s’en inspirer dont de grandes réussites telles
que Another World ou Flashback.
Les énigmes tout en étant intéressantes ne sont pas
insurmontables mais font parties intégrantes du jeu.
Le jeu aura 4 suites. Un 2ème
volet réussi avec des graphismes plus aboutis intitulé Prince
of Persia 2 : The shadow & the flame (1993). Le 3ème est
passé en 3 dimensions mais n'était pas convaincant : Prince of
Persia 3D (1999). Prince of Persia : Les sables du
temps (2003) renouvelle le genre ainsi que le dernier volet Prince
of Persia : L'âme du guerrier (2004), qui reprennent les mêmes
principes tout en étant de plus en plus "gores". Ils sont très bons
mais ont quelque peu modifié l'esprit de la série en y apportant un
principe de ralenti intéressant et de retour possible sur une action.
Il existe aussi un remake du premier développé par un fan : 4D
Prince of Persia qui est une refonte avec des niveaux
différents et une difficulté accrue mais comportant les mêmes
graphismes que l'original.
Vous l’avez compris, vous
avez là un HIT, qu’il faut bien sûr resituer dans son
époque, qui demeurera néanmoins probablement une légende… vendue à plus
de 2 millions d’exemplaires !
Amstrad
|
Atari
|
Apple II
|
Mac
|
PC CGA
|
PC EGA
|
PC VGA
|
Mega CD
|
Master System
|
NES
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Ambiance et musique
Graphismes
simples mais efficaces
Jouabilité
Pièges, magie et rebondissements
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Relativement court
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Par Lancelot