« Cinomeh
le grand prêtre a pris le pouvoir, il a destitué Egres 4 et l’a enfermé
avec sa famille dans les caves du temple.
Tu dois venir les sauver, va voir Edualc la sorcière elle te donnera 5
vies si tu les a méritées…
L’Ermite peut t’aider
Va si tu es courageux
Un ami qui te veut du bien… »
Voilà pour le but de votre
quête, que vous ne connaissez pas au lancement du jeu. Après l’écran de
titre, on arrive sur une page comportant la tête des développeurs et
proposant de choisir en 1-jouer ou en 2-explications.
En parfaite logique nous allons d’abord jeter un coup d’œil aux
explications :
« Ce jeu d’aventure en français va vous donner l’occasion de prouver
enfin de quoi vous êtes capable… Quelques conseils pour apprécier
pleinement les capacités fantastiques de ce jeu merveilleux (et oui
c’est comme ça !). Tout d’abord et en premier lieu prenez de quoi
écrire, décrochez le téléphone, fermez portes et fenêtres, installez
vous confortablement.
Ce jeu comprend les phrases conjuguées mais ne corrige pas les
fautes. A vous de découvrir le but de votre mission, pour cela
des indices sont éparpillés tout le long du voyage !
Si vous restez perplexe devant une scène du jeu, n’hésitez pas à taper AIDE
ou AU SECOURS ou HELP (ok ?) on ne
vous laissera pas tomber.
Pour vous déplacer dans ces paysages de rêve, utilisez les points
cardinaux NORD SUD EST OUEST (pour ceux qui ne le
savent pas), je sais ce n’est pas votre cas… Les concepteurs de ce jeu
espèrent qu’il vous donnera entière satisfaction. Jacques Serge et
Ludovic »
Bizarre comme explications,
elles donnent l’impression d’en savoir plus sans avoir été complètement
éclairé.
Choisissons de jouer… et nous nous retrouvons dans la clairière du
vieux menhir comme nous l’indique un bandeau en haut de l’écran
symbolisant la situation avec les 4 points cardinaux
à sa gauche. Avec une question : Que faire ? Une chose est certaine,
nous ne ferons rien avec la souris car il n’y a pas de souris,
c’est un jeu exclusivement en mode texte, c'est à
dire avec des commandes à taper au clavier.
Voyant un menhir sur lequel on discerne un écrit, nous allons tenter LIRE
MENHIR et ça marche ! C’est comme cela que nous obtiendrons
les informations concernant notre quête.
Ne voyant pas quoi faire
d’autre, nous essayons de taper S pour SUD
et nous arrivons au croisement des druides où nous repérons un objet :
une canne. Tentons donc PRENDRE CANNE. Une petite
animation se déroule alors et la canne va se placer dans la barre à
gauche de l’écran. Il y a donc possibilité de porter des
objets à réutiliser ensuite. Avec des commentaires
qui s’affichent lorsqu’on tente une action, utiles à certains moments
pour comprendre les évènements.
Car c’est bien là que le bât
blesse : on ne comprend la quête qu’au fur et à mesure que l’on avance,
d’où l’intérêt du jeu. Cette sensation est d’autant
plus forte lorsqu’il s’agit de trouver le mot (nom commun ou verbe)
adéquat pour réussir à réaliser une action, et gare aux insultes !
Nous ne vous en dirons pas plus afin de vous laisser découvrir les énigmes
du jeu. Vous l’avez compris, Sram est un jeu hors du commun car il
allie un scénario simple mais prenant à un jeu de mots et de réflexion.
Les personnages et le titre sont des anagrammes
(Edualc -> Claude / Egres -> Serge / Sram -> Mars ?!) qui
accentuent le côté un peu « mystique » du jeu. Il est sorti uniquement
sur Amstrad (1986) puis sur PC
(1987) en CGA (4 couleurs). Les 2
versions sont différentes au niveau des couleurs et de la qualité des
graphismes, moins de couleurs pour le PC mais une meilleure résolution
que pour l'Amstrad. Il n'y a aucun son dans le jeu
(les cartes son n'existaient pas ; seul le haut parleur interne pouvait
sortir des bips).
Il connaîtra une suite très rapprochée dans le style et dans le temps
(un an après) et fait partie d’un catalogue de qualité de l’éditeur
français Ere.
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Une production originale
Une interface sans souris mais
néanmoins intuitive
Un bon scénario
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Des graphismes en CGA uniquement
Pas de musiques
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Par Lancelot