Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Chez les Edison, il fait beau, les oiseaux chantent... sauf lorsqu'ils pénètrent dans la zone où le Pollu-O-Matic déverse ses eaux contaminées.

Pourpre, tentacule de son état au caractère trempé, malgré les avertissements de son binôme la tentacule verte, a la mauvaise idée d'étancher sa soif dans cette rivière infâme.
Ce qui devait arriver arriva. Une mutation s'opéra et Pourpre vit pousser 2 bras le long de sa morphologie cônique... Ces nouveaux appendices ont pour conséquence de le rendre encore plus exécrable avec le volonté nouvelle de... DOMINER LE MONDE !

Afin d'empêcher la fin du Monde annoncée par la métamorphose de Pourpre, le Dr Fred, habitant de la fameuse Maniac Mansion (maison des fous), fait appel à trois héros. Héros quelque peu atypiques, faisons connaissances des futurs élus...

	Bernard : Tronche de premier de la classe endimanché, fagôté comme un sac à patates, c'est la tête pensante du groupe malgré son air niais et sa démarche flagada. Il se révèlera pourtant car il prend les choses en main !
	Hoagie : Fan de heavy metal, il a un côté grunge un peu décalé et se déplace comme un pachiderme fatigué.Il ne prend aucune initiative mais a un regard critique sur les choses. Il est juste là malgré lui.
	Laverne : En études de médecine, elle a l'air carrément paumée derrière son regard étrange appuyé par un oeil plus ouvert que l'autre. Son dandinement lorsqu'elle se déplace laisse à penser qu'elle a du un peu trop s'attarder sur certains produits illicites...

Nos trois joyeux lurons ayant été informés par une missive du Dr Fred, ils s'empressent de le rejoindre sur place. Il leur annonce alors qu'il va les envoyer dans le passé à l'aide de sa dernière invention le Chrono-WC pour qu'ils arrêtent Pourpre.
Mais la machine conçue avec du matériel bas de gamme pète en pleine téléportation et c'est ainsi que Hoagie atterrit 200 ans dans le passé, Laverne 200 ans dans le futur et Bernard reste dans le présent ! L'aventure commence...


Un jeu de OUF ! Voilà comment le caractériser le mieux. Mais dans le sens noble du terme. Tout y est. Le scénario d'abord : imaginez que vous allez alterner entre trois personnages radicalement différents, à trois époques différentes mais en lien entre elles. Explication : Laverne est coincée dans un arbre 200 ans plus tard, il suffit à Hoagie de le couper 400 ans plus tôt, il disparaîtra alors naturellement et elle sera libérée.

De plus nos trois compères peuvent se passer des objets à travers les Chrono-WC (une fois que Hoagie aura fait découvrir l'électricité à Thomas Edison, ancêtre vivant dans cette maison bien évidemment). Un dernier exemple pour comprendre l'immensité des possibilités : Laverne a besoin d'un pull au format réduit, Bernard va donc le mettre dans le sèche-linge 200 ans avant et elle le récupérera alors 200 ans plus tard à la taille souhaitée. Il fallait y penser ! Les énigmes sont en effet parfois assez tordues dans ce jeu d'aventure...

Mais Day of the Tentacle, c'est encore plus que ça. C'est une référence à l'histoire américaine après l'indépendance avec des personnages comme Thomas Jefferson, George Washington, John Hancock... L'environnement est très bien retranscrit aux différentes époques et l'immersion est totale et plaisante.

Les graphismes et les animations y sont pour beaucoup aussi, dignes des dessins animés à la Tex Avery (une autre référence américaine), ils sont très colorés sur une palette de 256 couleurs en 640*400. Les perspectives sont volontairement complètement faussées avec des angles improbables qui confèrent au jeu un caractère définitivement déjanté mais magnifiquement réussi et une impression réelle de 3D alors qu'il s'agit de 2D.


L'interface est toute simple, il s'agit d'un bon vieux point 'n' click, donc entièrement pilotable à la souris (sauf  l'accès au menu avec la touche F5), mais à l'ancienne école, à savoir avec les verbes d'action en bas de l'écran et l'inventaire à droite. C'est clair et astucieux comme tous les bons titres Lucas Arts de l'époque.

Les dialogues sont sous-titrés dans la version disquette, les voix sont digitalisées dans la version CDRom du jeu mais malheureusement en anglais. Tout le reste est en français. Les dialogues sont croustillants et très bien traduits, du style "Bernard, flotte par ici que je te tabasse !". Ils contribuent beaucoup à l'ambiance du jeu.


Ce jeu est dans la digne lignée des Monkey Island et Cie mais en gardant les bases du premier Maniac Mansion. Les scénaristes et programmeurs ont réussi un tour de force en cette année 1993 avec un jeu très réussi tant au niveau des graphismes, des animations et du scénario très recherché. Une référence absolue du jeu d'aventure qui restera dans les annales. On joue toujours avec autant de plaisir à ce titre !

	Graphismes et animations Humour déjanté Scénario et personnages Interface
	Pas de voix en français

Par Lancelot 

Test :
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