|
Test au hasard | |
Jeux | |
Plateformes | |
Site | |
Recherche | |
Partenaires | |
| |
| Test: LIFE IS STRANGE |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Life is Strange
L'histoire
se passe en 2014 aux
Etats-Unis, plus précisément à Arcadia
Bay, petite ville fictive
du bord de mer, en Oregon. L'héroïne n'est autre que Maxine
Caufield, dite « Max », jeune étudiante en
photographie
à l'université de Blackwell.
Elle évolue parmi les autres
étudiants de cette petite université retirée. L'aventure démarre
par le meurtre de Chloé, son
amie d'enfance, pour un deal qui a mal
tourné. Max sera alors à l'origine d'un événement improbable qui
sauvera néanmoins Chloé d'une mort certaine...
Max va se découvrir
le pouvoir de
remonter le temps et
d'interagir sur ses actions passées. Elle
pourra ainsi fêter ses retrouvailles avec Chloé, devenue rebelle au
style punk, en pleine crise suite au décès de son père et à la
disparition inexpliquée de son amie Rachel
Amber. Elles vont alors
former un duo de choc pour tenter de retrouver Rachel.
Life is
Strange est une
aventure basée
sur la disparition de Rachel Amber. En effet, cet élément est le
fil conducteur qui fait le lien entre les cinq épisodes mais
d'autres événements importants viendront pimenter l'histoire.
Ces épisodes sont plutôt équilibrés et bien délimités
par une introduction
sous forme de rétrospective,
un titre, des
musiques et une
fin sous forme de
cliffhanger.
Une
histoire en immersion
Life
is Strange
est précurseur dans un nouveau style : l'aventure graphique. Ce
concept allie une 3D immersive dans un environnement réaliste à
360°, un ressenti exacerbé des émotions et des sentiments ainsi
que de nombreuses interactions entre les personnages.
Mais
l'originalité du jeu
réside dans la possibilité offerte au joueur d'effectuer un retour
dans le passé afin de modifier les incidences de certaines actions
et ainsi d'en maîtriser les conséquences. En ce sens le jeu est
construit autour d'un double profil, un côté très linéaire
(obligation de passer par telle étape) mais par ailleurs non
linéaire à travers le choix laissé au joueur de changer le
déroulement de l'épisode. Max est effectivement parfois placée
devant un choix cornélien, non sans effets. Cependant, peut-on
effectivement mesurer tous les impacts de nos actions ?
A
cela s'ajoutent des visions
du futur et des flashbacks qui permettront de prédire l'avenir. En
bref un rythme atypique qui bouleverse le cours des choses, de jour
comme de nuit.
Les
premiers éléments de
l'histoire ne laissent pas présager du reste, le joueur découvre au
fur et à mesure de ses pérégrinations un scénario complexe, même
si ce dernier reste néanmoins complètement improbable.
Une belle réalisation
La
patte grahique est
globalement de haut niveau, avec des graphismes réalistes, un
environnement riche de paysages variés et animés. Malheureusement,
les visages souvent inexpressifs et les regards vides ne sont pas à
la hauteur de la qualité générale du titre. La résolution permet
de jouer en haute définition, malgré la 3D, sans exiger un
ordinateur très puissant, le jeu étant basé sur une version
modifiée du moteur d'Unreal Engine 3.
La
bande originale est signée Syd Matters
(un groupe français),
comprenant à la fois des morceaux pour le jeu et une sélection de
chansons indie-folk
en totale adéquation avec l’atmosphère américaine et nostalgique
de Life
is Strange.
Une véritable réussite rythmant efficacement les différentes
séquences du jeu. Malgré la conception « frenchie » de
cet opus, les voix sont uniquement en anglais avec des sous-titrages
de qualité en français. Au final, cela ne s'avère pas trop
handicapant étant donné l'univers américain omniprésent.
Le
gameplay au clavier et à la souris (possibilité de jouer à la
manette) permet de se déplacer et d'effectuer les actions de manière
intuitive et efficace. Le smartphone de Max sera un allié
incontournable, lui servant
à échanger des messages et à rester en contact avec son
environnement.
Il
faudra également s'appuyer sur son journal intime, retraçant son
histoire, les personnages rencontrés, son avancée dans le jeu ainsi
que les
endroits visités.
La
progression dans le jeu
paraît fluide et relativement simple, sans difficulté croissante,
sans casse-tête, sans « game over » ; le point noir
s'articulant autour de dialogues parfois trop longs ou d'actions trop
répétitives, notamment dans le dernier épisode.
Un contexte singulier
La
culture américaine prégnante
confère une certaine ambiance au
titre, propre aux campus d'Outre Atlantique, agrémentée d'un zeste
d'adolescence qui rend certaines situations explosives voire
anarchiques (bagarre, tentative de suicide, stupéfiants...). C'est
un peu « Drogue, sex and Rock'n'roll » à la sauce
21th century. Les références à la drogue, au harcèlement,
à la violence, aux armes à feu sont légion tout au long de
l'épopée de Max.
Toutefois,
ce côté obscur est adoucit par la photographie
et la musique qui
apaisent les mœurs. D'autant que l'héroïne est entourée par
certains élèves bienveillants qui s'avéreront être sa bouée de
sauvetage face à la noirceur grandissante de l'intrigue. Au sein de
l'université, la mixité sociale est de mise et la concurrence
extrême, divisant les élèves en deux catégories : les
« nerds » et les « hypes ».
Au
delà de ce contexte social particulier, des phénomènes climatiques
hors norme s'amplifient d'heure en heure, prédisant l'apocalypse
sur
Arcadia Bay dont le joueur devine un lien inexpliqué avec le
déroulement de l'aventure.
Une fin originale
Le
jeu offre deux possibilités de fin
ce qui est assez agréable et
correspond parfaitement à l'esprit de celui-ci. Toutes
les actions réalisables
ne
sont pas obligatoires mais elles apportent un plus
au jeu et
une durée supérieure en
terme d'heures.
Après
chaque épisode, le joueur peut découvrir les statistiques des choix
effectués par les autres joueurs en général.
Enfin,
Life is Strange
est développé par un studio français indépendant.
Il est diffusé essentiellement
en support dématérialisé. La durée du jeu oscille
entre 15
et 20
heures. Après cette
expérience unique et réussie, il
existe un prequel du
jeu sorti en 2018 Life is Strange :
Before
the storm
qui met en scène Chloé et
Rachel, doté
d'un
système de jeu différent.
|
Histoire originale
Variété des graphismes
Système de jeu
Musiques
2 fins possibles
|
|
Expressions faciales et labiales
Des longueurs
Pas de doublage français proposé
|
Par Mononoké
|
|
|
| Test: KATHY RAIN : A detective is born |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Kathy Rain
Dans la veine
de certains jeux
d’aventure des années 90 ( Gabriel Knight,
Sherlock Holmes,
Simon the
sorcerer…), Kathy Rain
ne déroge pas à la règle en attribuant le nom de son héroïne à
son titre. De retour dans sa ville natale de Conwell Springs afin
d’assister à l’enterrement de son grand-père, qu’elle a perdu
de vue depuis une quinzaine d’années, elle apprend que ce dernier
n’était plus lui-même depuis une certaine nuit de 1981...
Une
histoire spéciale dans un environnement particulier
L’âme de journaliste de Kathy va
rapidement la pousser à passer à l’enquête pour comprendre ce qu’il
s’est passé cette nuit-là. L’aventure en elle-même se passe dans les
années 90 mais fait référence à
des faits remontant à 1981. L’histoire,
relativement banale à sa base, déroulera progressivement un scénario
bien plus profond, emprunt de fantastique et de polar à la Twin Peaks
avec des accents à la X-Files.
Conwell
Springs
se trouve aux
Etats-Unis dans l’Amérique
profonde, situation assez détonnante
par rapport au look de Kathy, bikeuse roulant en Harley, plutôt
sarcastique, branchée piercing et heavy metal. Elle ne respire ni le
dynamisme ni la joie de vivre mais parait plutôt blasée, froide et
peu loquace. En grande amatrice de cigarettes, elle s'enfile clope
sur clope. Néanmoins son caractère bien trempé, son implication
personnelle et sa volonté de fer ne seront pas de trop pour résoudre
cette enquête paranormale, pigmentée de passages assez déjantés…
Parmi les personnages, il est à noter
la place particulière
d’Eileen, coloc de sa chambre
au campus. Elle va en effet
sérieusement l'aider dans son périple à certains moments clés.
Elle est pourtant aux antipodes du personnage de Kathy avec son air
de jeune fille “rangée” portant ostensiblement une croix autour
du cou...
Un jeu d'aventure
mais pas que...
Ce jeu se classe clairement dans la
catégorie des jeux d’aventure
point ‘n’ click, à l’ancienne,
dans le plus pur style “pixel
art” en 2D des années 90. Ce côté aventure est néanmoins
agrémenté d’une sorte de “puzzle game”
avec certaines phases
de logique à résoudre. Elles sont bien pensées car bien intégrées
au reste du jeu, sans être déconnectées du reste de l’intrigue.
Kathy devra ainsi, avec l’aide d’un hacker, pirater le réseau
informatique de l’université, déchiffrer une image scannée,
analyser une voix et la décomposer pour la réutiliser… à cela
s’ajoutent quelques casse-tête plus classiques.
L’histoire reste cependant très linéaire, particulièrement du
fait du découpage chronologique en cinq
journées. La progression
demeure cohérente et globalement simple car le nombre limité de
lieux, de personnages et d’objets laisse place à un nombre de
combinaisons restreint.
On peut regretter le travers répétitif de certaines scènes, qui
n’engagent qu’à reproduire des actions sans grand intérêt en
entendant les mêmes dialogues. Cet aspect redondant est accentué
par des allers-retours nombreux avec l’impossibilité de les passer
en assistant aux animations similaires...
Une interface plutôt bien pensée
Le jeu est disponible sur iPad, iPhone, Androïd, Windows et Mac. Ce
test a été réalisé sur tablette Androïd et le portage en version
tactile est plutôt une réussite. Seules quelques imprécisions
dues
à la latence viennent un peu diminuer le plaisir de jeu. L'interface
est intuitive, dans le style 90's, grâce à une gestion de
l'inventaire “à l'ancienne”, avec la bonne idée de faire
figurer les objets utilisables lorsqu'une pression continue est
appliquée sur l'écran.
Les personnages, quand ils parlent, apparaissent dans des médaillons,
afin de mieux voir leur expression faciale, ce qui apporte plus de
dynamisme dans les dialogues, assez nombreux. Ces derniers sont bien
traduits, seuls les textes s'affichent en français, les voix sont en
anglais. Les
musiques sont de
bonne facture, parfois angoissantes, ce qui les fait très bien
coller à l'ambiance.
La
palette des couleurs se
résume plus à des couleurs mornes et sombres, de même que la
luminosité et la météo se sont pas beaucoup de la partie avec un
temps plutôt gris et maussade, conférant une atmosphère encore
plus glauque à l'histoire, un peu à la manière des titres faisant
référence au mythe de Cthulhu.
Le mode de déplacement n'est pas
exempt de défauts, il devient
assez lourd à la longue, car entre chaque lieu, une animation de
Kathy sur sa Harley survient, sans possibilité de la passer. De plus
Kathy est loin de toujours faire preuve de rapidité dans ses
déplacements ! Le format 4/3 de
l'affichage rappelle
les anciennes productions mais n'apporte
pas grand chose, si ce n'est de perdre une partie de l'écran...
Globalement
le plaisir est
là, l'intrigue est intéressante, l'interface est plutôt bonne (à saluer
pour la version tactile, souvent le point noir des portages sur
tablettes) et Kathy Rain nous propulse à sa façon dans son enquête. La
fin est moins plaisante et spéciale, le jeu vire du réel à l'irréel, à
travers ses rêves dont on ne sait plus si c'est de la réalité ou de la
fiction. De par son côté très (trop) ésotérique et fantastique, ne
répondant pas de façon cartésienne à l'histoire, la fin pourra déplaire
à certains...
La durée de vie est courte, entre
huit et douze heures selon
l'expérience de chacun. Le jeu s'achète uniquement en dématérialisé
sur les différents stores, Steam et Gog notamment.
|
L'héroïne atypique
Le style "old school"
L'interface avec le tactile bien
adaptée
L'ambiance noire
|
|
Le mode de déplacement
La fin très spéciale
|
Par Mononoké
et Lancelot
|
|
|
| Test: DOWNFALL REDUX |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Downfall Redux
Le
nom de ce jeu ne vous est peut-être pas inconnu, il s’agit d’un remake
du Downfall originel paru en 2009, testé par votre
serviteur. La
perspective de ce test n’est pas de comparer les deux versions (on peut
considérer la v.2009 comme un prototype qui annonce cette nouvelle
mouture) mais de se prononcer sur la qualité de ce nouvel opus.
Le
retour de Joe Davis
Une
petite surprise attend le joueur : un petit prologue de cinq minutes
s’attarde sur la jeunesse de Joe Davis
et de son frère et sa rencontre
avec Ivy. Même si l’on peut
choisir de sauter cette phase et entamer
une nouvelle partie, il serait dommage de le faire car le jeu prend en
main le joueur dans ce petit didacticiel et donne de l’épaisseur
psychologique aux personnages.
L’histoire de DR est globalement
la même que dans la version de 2009. Ivy et Joe Davis, un couple qui
bat
de l’aile, décident de passer un week-end dans un petit hôtel isolé à
la
campagne, pour tenter de recoller les morceaux. Et qu’espérer de mieux
d’un établissement qui s’appelle le ‘Quiet Haven Hotel’? Ivy,
visiblement sous l’emprise de la maladie (mais est-ce vraiment cela?)
commence à divaguer et à tenir des propos incohérents et inquiétants.
La voiture à l’arrêt, le couple Davis entre dans l’hôtel...
Premier
constat : le jeu est -à l’exception du prologue- entièrement en noir et
blanc. Oui, exactement comme dans les vieux films d’horreur que vous
regardiez avec délice quand vous étiez gamin. Le parti pris graphique
peut ne pas plaire à tout le monde mais maintenant vous voilà prévenu.
Quelques fois, des teintes de gris et de rouge sang viendront s’inviter
sur votre écran.
L’animation est bien meilleure que dans
l’original et les personnages semblent doter d’un vrai squelette qui
permet une bonne fluidité et évite le syndrome de la démarche rigide
commune à beaucoup de vieilles productions.
Le choix du noir et
blanc se justifie par la teneur résolument sombre et glauque de la
descente aux enfers de Joe Davis qui le fera basculer dans un océan de
folie. A moins que...
Dès les premières minutes, on saisit qu’on
a le choix entre tenter de renouer avec Ivy -on incarne Joe- ou de
garder ses distances, voire de rabrouer sa femme. Très vite, les choix
opérés par le joueur ont une réelle influence -non pas sur le
déroulement du jeu lui-même- mais sur la ligne de conduite que l’on
souhaite adopter : faut-il accentuer la rupture (et précipiter la chute
– le ‘downfall’ du titre) ou chercher à se montrer conciliant envers
son épouse?
L'antre de la folie 2
Les
premières rencontres avec les personnages du jeu sont assez fortes et
suffisamment dérangeantes pour que l’on s’y accroche. Évolue-t-on dans
un cauchemar ou dans la réalité ? Où se trouve la frontière qui fera
basculer votre santé mentale vers un point de non-retour ? Rien de tout
cela ne vous sera clairement expliqué, c’est à VOUS joueur de
déterminer quels seront les choix cruciaux que vous prendrez durant
votre aventure dans cet hôtel sinistre qui respire la mort par toutes
les lattes du plancher.
N’espérez pas que Joe et Ivy s’en sortent
indemnes et qu’un ‘happy end’ se profile à l’horizon : nous ne sommes
pas chez Sierra ou Lucasart.
A ce titre, les options de dialogue
permettent de faire des choix qui impacteront l’une des trois fins qui
vous attend dont une particulièrement coton à atteindre.
La
difficulté de ce test est de donner des informations pertinentes mais
sans -spoiler- grossièrement ceux qui n’ont pas joué à l’ancienne
version. Les vieux joueurs remarqueront que ce remake développe des
trames narratives de façon à prolonger le plaisir de jeu initial
procuré par l’original. Disons seulement, que tout est plus réussi, à
la fois graphiquement, avec des voix mais des énigmes assez faciles
pour les habitués du genre.
On peut compter sept heures de jeu bien
tassées mais ce sera une session intense.
Ce
jeu s’inscrit en ligne droite des autres productions d’horreur mature
de Harvester Games : The Cat Lady
(dont il partage la parenté et
quelques personnages) et le futur Lorelai
qui devrait clore cette
trilogie morbide vers la fin de l’année 2017.
Si vous aimez le
genre, vous pouvez vous procurer les titres suivants : Darkseed 2,
Sanitarium, Harvester, Phantasmagoria ou n’importe quel jeu d’horreur
jouant sur des ressorts psychologiques.
Dernier point : le jeu est entièrement en
anglais donc anglophobe s’abstenir ou alors jouez avec un dictionnaire.
|
Le retour de Joe et d'Ivy
Davis
Un relooking total
Des choix qui impactent la fin
Une bonne durée de vie
Les caméos de The Cat Lady
|
|
Facile et linéaire
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: SHARDLIGHT |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Shardlight
Shardlight
est un jeu d’aventure signé Wadjet Eye,
doté de graphismes de Ben
Chandler ( Eternally
Us, la saga Blackwell)
et Francisco Gonzales (A
Golden Wake). C’est le moteur AGS qui est utilisé pour réaliser le jeu
(comme toujours chez Wadjet).
Vert
radioactif
L'histoire
de Shardlight se situe en novembre 2072 dans un monde
post-apocalyptique, vingt ans après l'avènement de la IIIème Guerre
mondiale. Une jeune mécanicienne, Amy
Wellard, tente de survivre dans
un univers en ruines, où le peuple est dirigé par l'Aristocratie, une
dictature qui rend les inégalités de conditions de vie et de santé
particulièrement prégnantes.
Lors d’un fâcheux épisode, Amy
contracte la Green Lung (ou ‘pneumonie verte’), une maladie incurable.
La seule chance de guérir est de travailler pour le Ministère de
l’Énergie, dirigé par Tiberius, un homme retors et cynique, qui lui a
promis une dose de vaccin moyennant diverses tâches effectuées dans des
zones dangereuses.
Un petit prologue permet de se familiariser
avec les commandes de la souris et de découvrir la réalité de ce monde
cruel et dévasté.
Les graphismes
2D sont soignés et fourmillent
de petits détails appuyés par des dialogues entièrement doublés de
façon convaincante - une habitude chez Wadjet Eye. Les portraits
des personnages sont réussis et réussissent à révéler qui se cache
derrière l’amas de pixels. En parlant des rencontres, elles sont
nombreuses et variées : du boucher de quartier, le receleur de bricoles
en passant par les ministères situés dans les beaux quartiers : vous
voyagerez beaucoup.
L’histoire est solide et tient debout : en
choisissant de dépeindre une dystopie futuriste, leurs auteurs
apportent leur pierre à un édifice déjà solide et bien exploité
(la saga Fallout, Metro, S.T.A.L.K.E.R… etc.).
Comme dans tout
bon jeu d’aventure, la résolution d’énigmes est au cœur du jeu :
l’inventaire est toutefois assez léger avec une absence remarquée de
résolution capillotractée (pas de cure-dents ramassé au début du jeu
qui sert à déverrouiller le cadenas de la prison à la fin du jeu) :
tout
est logique et bien amené.
Soylent Green
Même
si l’histoire se déroule sans anicroches avec des rebondissements
bienvenus pour relancer l’intérêt, la précipitation des derniers
événements laisse entrevoir une fin ratée, mais il n’en est rien : avec
pas moins de trois conclusions possibles, Shardlight constitue un bon
(et beau) morceau de dystopie orwelienne dont vous ne regretterez
assurément pas l’achat.
Pour la modique somme de quinze euros,
vous pouvez comptez sur environ six à sept heures de jeu avec, à la
clé, un patch FR de Ghylard pour vous faciliter la tâche. N’hésitez pas
!
|
L'univers post-apoc' réaliste
Des jolis graphismes en 2D
Un doublage convaincant
Une durée de vie correcte
|
|
R.A.S
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: SAVING ZOEY |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Saving Zoey
Saving Zoey (SZ) est un visual novel
programmé lors de l'Asylum Jam.
Pour ceux qui ignorent ce qu'est une jam,
disons grosso modo que c'est
un événement qui vise à programmer un jeu en temps limité sur un thème
donné, le tout par des dizaines de développeurs. Outre une grosse
consommation de chips et de café, le thème retenu alors était l'asile.
Nombre de projets intéressants ont vu le jour que l'on peut trouver
assez facilement sur le net.
J'ai sélectionné SZ, un visual novel
sur ce thème. Un VN est une
aventure interactive – genre surtout réputé au Japon et qui ne dépasse
pas leurs frontières, la plupart du temps à caractère érotique – mais
rien de tout ça ici ; c'est une histoire à choix multiples comme dont
un
bon vieux 'livre dont VOUS êtes le héros' – à la bonne époque des Steve
Jackson et Ian Livingstone des années 80-90, genre décrié par les
instituteurs mais apprécié par les gamins qui se les achetaient avec
leur argent de poche et dont je faisais partie.
Maison
hantée
Kelly
et sa petite sœur Zoey ont des
rapports conflictuels, et pour
oublier leurs différends, décident de s'amuser dans une maison hantée
du genre que l'on peut trouver dans une fête foraine. Très vite, la
petite échappe à la vigilance de sa frangine et disparaît sans laisser
de traces. Où peut-elle être bien passée? N'écoutant que son courage,
Zoey part à sa recherche et explore la maison. Elle rencontre le
mystérieux Blake, gardien de
la baraque qui lance alors le code
Chihiro
pour retrouver la fugueuse.
Le jeu, conçu avec le moteur Renpy, offre une réalisation
très
satisfaisante tant au niveau graphique que sonore. Les personnages,
crayonnés façon manga, sont réussis et les décors sont flippants à
souhait ; le tout bercé de trois thèmes musicaux et de quelques
bruitages appropriés.
L'histoire n'est pas linéaire et l'on
vous demandera à plusieurs
reprises de sélectionner un choix parmi deux (voire trois) qui
permettront d'influencer les décisions du joueur et d'avoir des
répercussions sur la suite de l'histoire ; ainsi que vous soyez
prudente
ou téméraire, que vous fassiez confiance à Blake ou, au contraire,
choisissez de vous débrouiller seule, vos choix influeront la fin que
vous aurez ou bien vous précipiteront vers un Game Over fatidique.
L'histoire est suffisamment riche en rebondissements pour vous tenir en
haleine une heure ou deux avec un final réussi et particulièrement
perturbant.
Comme dans tout bon visual novel, il
n'existe pas d'inventaire
interminable d'objets, ni de possibilité d'instaurer une conversation
suivie avec Blake mais bel et bien une narration
textuelle permanente à
la manière d'un livre-jeu. Cependant, sachez que votre marge de
manœuvre pour voir la 'bonne' fin est mince et qu'un seul chemin mène
au dernier écran ; les sauvegardes au moment des choix permettent de
faciliter l'aventure et évite de se retaper tout le texte que l'on peut
faire glisser grâce à la molette de la souris. Quelques petits
ajustements peuvent être effectués par le biais des options.
Quelques petites
séquence crispantes et tendues nécessitent d'appuyer
frénétiquement sur la barre d'espace afin que Kelly garde son calme et
ne perde pas les pédales. Afin d'éviter quelques désagréments, il est
conseillé de configurer ce bouton avec une manette à l'aide de Joy to
Key afin d'éviter de défoncer son clavier. C'est l'un des rares
petits
défauts qui pourraient vous empêcher de terminer le jeu si vous n'en
tenez pas compte et qui risque d'être frustrant à terme.
Plus prenant que Le manoir de l'enfer
Pour ceux qui comme moi ont adoré 'Le
Manoir de l'Enfer' de Steve Jackson étant gamin, j'ai vraiment
apprécié
l'histoire et l'ambiance qui se dégage de ce visual novel macabre et
qui est sans aucun doute plus réussi que l'application iOS officiel
'House of Hell',
qui outre sa parfaite restitution du livre original et
des illustrations couleur (assez moches), n'apportent rien à qui
possède déjà le livre.
J'ai pris plaisir à parcourir les salles de cette maison démoniaque et
a déjoué les pièges dressés sur mon chemin de ce projet qui aurait
gagné à être plus long et abouti, mais n'oublions pas que c'est avant
tout un prototype de jam et non un jeu commercial.
Distribué gratuitement sur le net, si vous aimez frissonner et les
films/livres d'épouvante, je vous recommande chaudement Saving Zoey. En
outre, il est court et prend peu de place sur le disque dur, vous
n'avez donc aucune excuse pour ne pas y jouer dans la langue de
Shakespeare (n'espérez pas de traduction de ce projet où vous risquez
d'attendre toute votre vie).
|
Gratuit
L'histoire bien ficelée
Les personnages attachants
Le thème de la maison hantée bien exploité
Les multiples fins flippantes
|
|
Très court
Uniquement en anglais
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: BEN JORDAN CASE 7 : The Cardinal Sins |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Ben Jordan Case 7
Ben Jordan
(BJ) est un enquêteur du paranormal du genre des agents spéciaux Mulder
et Scully de la célèbre série X-Files en plus sympa et moins chiant.
Le septième épisode se situe à Rome
où notre ami mène l'enquête sur la mort du père Ryan,
assassiné un 24 décembre dans une ruelle par un artiste possédé. Comme
rien n'est jamais 'normal', ni ne va de soi, les apparences sont
évidemment trompeuses et il faudra l'appui à Ben de ses deux meilleurs
amis Simon Boothe et Alice Wilkins pour démêler
l'intrigue.
Chanter
sous la douche un petit air de Verdi
La saga "Ben Jordan" déjà réputée sur Adventure Game Studio (AGS) utilise
ce moteur pour réaliser des jeux rétro dans la veine des Sierra et
Lucas Art des années 90. D'ailleurs, n'essayez pas de faire tourner le
jeu en haute résolution : il n'accepte que le 320x240 ; l'avantage c'est qu'il
passe sans problème sur des petites configurations.
Les décors sont assez jolis et variés : de
l'hôtel au commissariat en passant par l'opéra et la basilique (et
plein d'autres...), Ben va faire le tour de Rome, ville envoûtante et
pleine de mystères, mêlant religion chrétienne et satanisme.
Les musiques sont de bon goût avec des
compositions agréables à l'oreille. L'interface, située en haut de
l'écran est un modèle du genre : marcher, agir, discuter, interroger,
sauver, charger... tout est très intuitif. Un bloc-notes sert à noter
les différentes actions à effectuer dans la journée ce qui facilite
légèrement le jeu et permet de ne pas rester bloqué trop longtemps.
Cet épisode est -grande nouveauté- entièrement
doublé mais les enregistrements des voix sont assez faibles avec des
crépitations et des interruptions du plus mauvais effet que l'on mettra
sur le compte d'un manque de moyens en l'absence d'un doublage pro.
Cependant, compte tenu de la qualité globale de cet épisode, on lui
pardonnera aisément ces quelques petites faiblesses.
Anges et démons
Le scénario très noir est de très bonne
facture avec moult rebondissements et chausse-trappes doté d'une
histoire à tiroirs. Si les épisodes cinq et six étaient déjà bons et
dépaysants, les aventures de BJ à Rome sont palpitantes.
Malheureusement la saga est entièrement en anglais et aucune version
française n'est prévue donc il est nécessaire d'avoir un niveau correct
pour pouvoir apprécier le jeu. Tous les espoirs sont donc permis avec
cet avant-dernier épisode dont la conclusion temporaire est
satisfaisante jusqu'à la fermeture définitive de la parenthèse prévue
dans le huitième volet, Ben Jordan :
Relics of the Past qui clôt enfin le mystère.
|
Gratuit
L'histoire
Les personnages
Le dénouement
|
|
Les voix
Pas de VF/VOSTF prévue
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: LES CHEVALIERS DE BAPHOMET : La Malédiction du Serpent |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Baphomet 5
Paris, de nos jours. Le Lézard Bleu, une galerie
d'art sans grande prétention, accueille le vernissage d'une exposition
dont l'entreprise de George Stobbart
en assure les oeuvres. Ce dernier
y est bien évidemment accompagné de Nicole
Collard, journaliste et
ex-petite amie. Alors que les invités arrivent et que nos deux compères
discutent, la galerie est le
théâtre d'un vol qui tourne mal. Henri, le conservateur est assassiné
et le tableau La Malediccio
est dérobé par un individu casqué. Que
cache cette peinture pour pousser au vol et
au meurtre ? Notre duo de choc ne peut en rester là et décide de partir
à la recherche du tableau et donc... du tueur.
Une
intrigue à rebondissements
L'introduction
du jeu, relativement longue et étoffée, ne peut néanmoins pas être
qualifiée "d'anthologie" comme c'était le cas du premier volet. Alors
que l'histoire peut paraître assez banale - un meurtre, un vol - les
pérégrinations de George et Nicole soulèveront de multiples questions
et un plan machiavélique se dévoilera au fur et à mesure. D'ailleurs de
nombreux cadavres jalonneront leur route. Cette enquête
"à tiroirs" sera l'occasion pour eux, seul ou à deux, de voyager
dans
différents lieux et pays :
Paris, Londres, Catalogne en Espagne
et même Irak.
Afin de corser les choses, le
jeu n'a pas qu'une dimension "polar" mais également très mystique à
travers une version revue et corrigée de l'histoire des Cathares,
mêlant également mouvements gnostiques
et guerre civile espagnole. La
quête évoluera rapidement à la recherche d'un artefact puissant : la Tabula Veritatis.
Le
scénario prendra alors plus
d'ampleur et s'étoffera d'un nombre
conséquents de nouveaux personnages mais aussi d'anciens. Le fan service fonctionne d'ailleurs à
fond : Sergent Moue, Lady Piermont,
Pearl et Duane, la fleuriste et même la fameuse chèvre du premier
épisode ! Cette profusion
d'acteurs se traduit par beaucoup de dialogues et d'animations.
Une réalisation
majoritairement réussie
Après
les deux derniers épisodes (le 3 et le 4) en 3D, Charles Cecil, patron
de Revolution Software, a pris le parti de créer ce nouvel opus par
le financement participatif
(Kickstarter) et avait donc la liberté de
revenir à la 2D à l'instar des
deux premiers titres de la série, de
loin les plus réussis.
C'est
un choix pertinent car les décors
peints à la main sont magnifiques,
notamment dans leur version HD 1080p
(1920*1080, adaptabilité en format 4/3 ou 16/9). Les personnages,
quant à eux, sont en 3D mais
leur intégration est plutôt bonne et permet désormais une animation des
plus réussies. Exit les portraits qui apparaissent à l'écran lorsqu'ils
s'expriment. Les mouvements du visage et des lèvres coincident
désormais avec les propos en temps réel.
Tout
le panel des techniques d'animation
est mis à contribution : zoom, plongées, contre-plongées, scènes de
jour, de nuit, plan large ou réduit... Le souhait de donner du
dynamisme est réel mais l'effet est mitigé car certains décors sont
paradoxalement assez vides de personnages. Pourtant notre duo est
quasiment tout le temps ensemble mais la présence de Nico s'avère
souvent peu opportune, une peu "potiche" et au mieux là pour donner
quelques pistes...
Un
des points forts du jeu réside dans ses voix. C'est avec grand plaisir
qu'Emmanuel Curtil a repris du
service pour la voix française de George
qui sied toujours aussi bien au personnage. A de rares exceptions près,
les autres interprétations sont également de bonne facture, la version
française intégrale est donc incontournable. Les musiques, plus
discrètes qu'à l'accoutumée, restent de haut vol.
Une jouabilité accessible mais non
exempte de défauts
L'interface
est simple et intuitive. En fonction des actions réalisables, un icône
apparait qui symbolise une bouche (pour parler), un engrenage (pour
actionner), un oeil (pour regarder)... La totalité de l'écran est
dédiée à la scène, conférant un espace d'affichage agréable et
conséquent. De même lorsque le joueur déplace son pointeur dans la
partie supérieure de l'écran, une barre apparait qui sert à revenir au
menu principal, à accéder aux astuces, à sauvegarder ou à charger une
partie.
Le
pointeur en bas à gauche de l'écran sur la sacoche et l'inventaire des objets collectés se
dévoile. Comme dans tout bon point
and click
qui se respecte, au joueur de s'atteler à la tâche et de faire preuve
d'imagination pour utiliser les objets entre eux ou avec ceux présents
dans le décor et réaliser la bonne interaction qui permettra d'en
découvrir plus...
A
l'enquête principale viennent s'adjoindre des mini jeux, obligatoires
pour progresser dans le jeu et bien pensés, ils n'arrivent pas comme un
cheveu sur la soupe mais s'intègrent plutôt bien dans le déroulement
sans être omniprésents. Au programme différents supports qui
tritureront (un peu) les méninges : puzzles, traductions, jeux de
logique, reconstitution de mots, casse-tête...
Au chapitre des déceptions, figure en pole position la gestion de
certains déplacements. Quoi de
plus frustrant que de voir George
avancer très lentement alors qu'il a une certaine distance à parcourir
? Surtout lorsqu'il s'agit d'une situation d'urgence où il est sensé
être très pressé ! La plupart du temps il est nécessaire de faire
plusieurs aller-retour avant de réaliser la bonne action générant de
fait plus d'agacement. La redondance
de certaines actions est un autre
point noir du jeu.
Une histoire en deux épisodes
?
Pour une question de délais de réalisation, Charles Cecil a été
partisan de lancer le jeu en deux
épisodes,
le premier début décembre 2013 puis le second à la mi-avril 2014, soit
à plus de quatre mois d'intervalle... Ce choix a été très contestable
pour plusieurs raisons. Les aficionados du jeu d'aventure ses sont rués
dessus dès son lancement, ont rapidement fini le premier épisode et ont
dès lors du patienter longtemps et donc décroché de l'intrigue, ce qui
est démotivant pour ce type de soft.
L' équilibre entre les épisodes est
discutable,
le premier s'apparentant plus à une enquête pure et dure alors que le
second est beaucoup plus mystique. De la même façon, toute l'action se
déroule à Paris et Londres, certes avec des décors magnifiques mais peu
exotiques ! Le deuxième épisode est radicalement différent avec
l'Espagne et l'Irak, le rythme et la durée de vie sont également
différents, déséquilibrant ainsi les deux parties.
Le niveau de jeu est
relativement moyen, les énigmes sont réalisables
sans être simples ni tordues. On peut estimer la durée moyenne du
jeu autour d'une quinzaine ou d'une vingtaine d'heures, seuls les
habitués de ce type de jeu le finiront en une douzaine. Le final
parait assez "expédié" au regard du reste de l'aventure et tranche avec
son côté spirituel, heureusement comme tout au long de l'intrigue, l' humour est de la partie de façon
plus au moins subtile.
En conclusion, Les Chevaliers de Baphomet : La malédiction du
serpent s'inscrit dans la lignée des deux premiers opus, tout en étant
un cran en dessous au niveau de la cohérence globale du titre mais
reste une réussite du point de
vue de la réalisation technique, notamment des superbes décors peints à
la main. Alors sans hésitation, en route avec George et Nico !
|
Les graphismes
Les animations
Le scénario
Les voix françaises
Le plaisir de retrouver George
et Nico
|
|
La lenteur de certains déplacements
La redondance de certaines actions
Deux épisodes déséquilibrés
Le final expédié
|
Par Mononoké
|
|
|
| Test: THE BLACKWELL EPIPHANY |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Blackwell Epiphany
Ne
sentez-vous pas un léger parfum de fin du monde ? En réalité,
la fin est proche : elle est même déjà là ! Eh oui,
voici pour vous, le dernier épisode de la saga Blackwell terminant
la pentalogie amorcée en 2006
par Legacy puis suivi par Unbound,
Convergence, Deception
jusqu'à cet épisode fatidique – Epiphany
–
auquel vous allez enfin pouvoir jouer !
La lutte finale !
Voici
Rosangela Blackwell -médium
(bestower)- à New-York dans
une sombre
rue, par une nuit qui s'annonce glaciale en compagnie du fidèle
fantôme Joey, prêts à résoudre
un autre cas et sauver des limbes
une autre âme en peine sous les traits d'une jeune aspirante actrice
morte dans un squat insalubre.
Disons-le
clairement, ce jeu se veut plus adulte que les autres car il traite
des sujets tels que l'échec, la culpabilité, le suicide, la
prostitution, les relations familiales conflictuelles et même les
enfants : ce n'est pas une plaisanterie et cela offre une plus
grande variété d'impressions positives ou négatives au jeu qui, du
coup, gagne largement en profondeur au niveau du scénario. Ce
dernier est d'ailleurs très bon poussant Dave Gilbert – le CIO de
Wadjet Eye Games – dans ses
derniers retranchements.
Je vous défie
de tout comprendre la première fois car les ramifications de
l'histoire sont nombreuses et délicates à nouer mais c'est toujours
aussi gratifiant de jouer au détective en posant des hypothèses et
ainsi faire avancer le jeu.
La
Der des der !
Le
moteur utilisé par le jeu est le même que pour les précédents
épisodes, le moteur gratuit AGS.
Les
graphismes sont l'oeuvre de Ben
Chandler, bien connu dans la scène
indépendante pour ses productions de qualité (Eternally Us,
Shifter's Box, Annie Android, Airwave, Heed... la liste serait
longue) dont les sprites et décors très réussis contiennent
toujours une petite touche personnelle qui rehausse le tout
(éclairage dynamique, choix minutieux des décors...). Les jolis
portraits des personnages hérités de Convergence font leur retour
et sont plus réussis que ceux de Deception.
Mais
Blackwell ne serait pas ce qu'il est sans la touche typiquement
américaine du doublage des personnages comme Rosa Blackwell (Rebecca
Whittaker) et Joey Mallone (Abe
Goldfarb), Francisco Gonzalez
(créateur de la série d'aventure 'Ben
Jordan') et Miranda Gauvain
(connue pour la qualité de ses interprétations dans différents
jeux notamment 'Eternally Us') parmi d'autres dont nous espérons
réentendre à nouveau leurs voix dans un futur jeu.
La
musique jazzy est aussi très
présente et adaptée aux situations
diverses du jeu. Composée par Thomas
Regin, elle rehausse l'intérêt
des parties et participe à l'ambiance inimitable des Blackwell.
Enfin
l'interface est un modèle du
genre, un clic pour observer, un bouton
pour agir. Rappelez-vous que Joey – en bon ectoplasme – ne peut
pas saisir des objets, mais peut traverser des surfaces dures (comme
une porte fermée), souffler sur un objet (pour le déplacer) et
donner des précieux conseils à Rosa sur la marche des manœuvres à
suivre. Pas d'associations d'objets improbables (comme dans Monkey
Island 2 et Day of the Tentacle) mais des énigmes souvent
logiques
et pas tirées par les cheveux, qui permettent de ne pas frustrer le
joueur et ainsi de mieux se focaliser sur l'histoire dont je me
garderais bien de dévoiler la trame.
Citons
pour finir, le petit prix du jeu (site officiel, Steam ou GOG) et la
nécessité de maîtriser l'anglais (aucune
traduction de la série
n'est prévue) pour profiter des subtilités du scénario et des
dialogues bien écrits et parfois très drôles.
La
durée de vie est bonne dans
une fourchette allant de 6h à 8h selon
le niveau d'expérience du joueur et vous y reviendrez sans doute
pour débloquer les 'achievements' ou pour écouter les commentaires
audio de Dave Gilbert sur le jeu, si l'envie vous en prend.
Maintenant,
arrêtez de lire, faites chauffer vos méninges, préparez-vous une
tasse de café chaud et bien fort pour la réflexion et foncez, vous
ne serez pas déçu, foi de (bon) joueur !
|
La qualité de la
réalisation
L'ambiance géniale
L'histoire
Le twist final
Le petit prix
|
|
Blackwell, c'est fini
En anglais
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: THE LOST FILES OF SHERLOCK HOLMES : The case of the serrated scalpel |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Holmes
Édité
trente deux ans après la mort de Sir
Arthur Conan Doyle, cet opus vidéoludique de la série des Sherlock Holmes est porté pour la
première fois à l'écran... d'ordinateur. Dans un premier temps sur PC en 1992 puis sur console 3DO
deux ans après. Il s'agit pourtant d'une aventure unique, dont le
scénario n'est issu d'aucun des ouvrages du fameux détective...
Une
introduction "sur mesure"
1888. Londres. Sarah Carroway, une
jeune
actrice, est sauvagement assassinée à l'arrière du Regency Theatre.
L'inspecteur Lestrade de Scotland Yard envoie un courrier bref mais
clair à Sherlock Holmes, l'informant que Jack l'éventreur a encore
frappé. Ni une ni deux, le fameux duo
Sherlock Holmes / Dr Watson se
rend sur place pour enquêter. Pourtant un certain nombre de détails
laissent à penser que le célèbre tueur n'est pas pour cette fois
l'instigateur de ce meurtre...
L'introduction débute dans le fameux "fog" londonien et pose tout de
suite le décor : époque victorienne
faite de brouillard, de ruelles
sombres, de tons marrons et gris... Hum, que du tout bon, on se
retrouve plongés dedans dès les premières minutes. Les animations sont
très bien réalisées et rappellent l'ambiance des romans. Du "constable"
crédible sous son casque de policeman à Wiggins, garçon des rues à
casquette et "indic" de Sherlock, toute la sphère holmésienne est
présente.
L'ambiance, les personnages mais qu'en est-il de l'intrigue et du reste
?
Une
interface et des graphismes convaincants
L'interface, très classique dans le
pur style Lucas Arts de la grande époque, rappelle un Monkey Island 2
à une nuance près : les objets en votre possession n'apparaissent pas à
l'écran directement mais il faut cliquer sur " Inventaire", ce qui
alourdit un peu le fonctionnement. Autrement, c'est du tout bon et très
simple à l'usage. N'oubliez pas de temps en temps à interpeller Watson
qui
s'avérera être d'une aide précieuse dans certaines situations, même si
sa présence reste assez optionnelle en général.
Les graphismes, en VGA 256 couleurs
320x200, confèrent une ambiance
très
particulière au jeu et sont parfaitement exploités. Ils créent une
immersion totale très "british" et ont fait l'objet de recherches
approfondies afin de coller au mieux à la réalité, ou du moins telle
que
Sir Arthur Conan Doyle la décrivait...
De nombreuses scènes donnent un
caractère pittoresque et vous
aurez aisément le sentiment d'arpenter
les rues de Londres à la recherche du tueur, alternant scènes
d'intérieur et d'extérieur dans un nombre
de lieux conséquent : 32 au
total qui apparaitront au fur et à mesure de votre avancée et de
vos découvertes. Vous vous déplacerez à bord d'une caléche, propice à
une animation sympathique vous faisant évoluer sur une carte faisant
figurer tous les lieux explorés lors de votre enquête.
Vous cotoierez de nombreux personnages, lorsque vous leur parlerez, ils
apparaitront en médaillon ce qui apporte une petite dynamique aux
dialogues. On peut également noter que contrairement à certains jeux
d'aventure, les dialogues sont globalement très utiles au jeu et peu
futiles : vous ne perdrez pas de temps précieux à discuter avec une
personne. Votre échange servira très probablement votre évolution dans
le jeu.
Une
enquête rondement menée
Les énigmes du jeu sont très
logiques, pas de montage abracadabrantesque à réaliser. Parfois
peut-être si logiques que le jeu parait assez linéaire. Détrompez-vous
! L'enquête est riche et régulièrement ponctuée de rebondissements. Le
scénario, très intéressant, digne d'un "vrai" Sherlock Holmes de Conan
Doyle rend l'histoire très prenante : il ne faudra d'ailleurs pas
décrocher trop longtemps sous peine de ne plus s'y retrouver... Comptez
entre une vingtaine et une trentaine d'heures pour finir le jeu. Plus
qu'honorable comme durée de vie !
Holmes devra faire appel à ses compétences scientifiques et utiliser
son laboratoire du 221B Baker Street, armé de son microscope et de ses
fioles pour y analyser des éléments. Son intelligence et ses
connaissances ne le sauveront néanmoins pas de tous les faux pas.
Comment faire "passer à table" un patron de bar louche ? Il faudra être
assez habile, comme l'est Sherlock, pour le défier et le battre... aux
fléchettes ! Sympa petit jeu dans le jeu qui conditionnera votre
progression.
Au rayon des regrets, on notera les
allers-retours parfois trop nombreux, ainsi que certaines actions
redondantes là où il n'y aurait pas eu lieu... mais ne soyons pas plus
royalistes que la reine !
In English
of course !
Le jeu d'orgine, que ce soit sur disquettes, CD-Rom ou 3DO, n'est sorti
qu'en anglais. Pas même de sous-titres ! Dur-dur pour les amoureux de
Sherlock ne comprenant pas la langue de Shakespeare, surtout que
l'intrigue nécessite une certaine maîtrise de l'anglais. L'introduction
bénéficie quant à elle de voix mais le reste du titre n'est que
textuel, comme souvent à l'époque. Les musiques
sont de qualité et collent très bien à l'ambiance et pimentent bien
l'action.
Heureusement pour beaucoup de
francophones, Hrvg est venu à
leur rescousse ! Il a réalisé un superbe travail de traduction. Il a
non seulement traduit toute l'interface mais également tous les textes
! Sa traduction est cohérente, riche et est fidèle à la version
originale. Seule la scène d'introduction n'a pu être traduite. Je ne
peux que vous recommander d'appliquer son patch, vous comprendrez mieux toutes
les subtilités de l'intrigue et réussirez plus aisément à aller
jusqu'au bout du jeu.
Au final, The lost files of Sherlock Holmes : The
case of the serrated scalpel est un jeu réussi, reprenant
efficacement l'univers holmesien que ce soit en terme d'intrigue ou
d'ambiance graphique et sonore. Il a d'ailleurs fait l'objet de
nombreuses suites. Elémentaire, mon cher Watson !
|
Ambiance victorienne bien retranscrite
Musiques
Scénario recherché
Duo Holmes / Watson
Interface simple mais efficace
|
|
Pas de voix durant le jeu
Certaines actions répétitives
|
Par Lancelot
Télécharger le jeu et le patch français sur
Version : PC
Langue : Français
Pour utiliser ce téléchargement, vous pouvez avoir également besoin de
l'utilitaire suivant :
(attention : version
0.73 recommandée et non 0.74)
|
|
|
|
| Test: LEISURE SUIT LARRY : Reloaded |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Leisure Suit Larry Reloaded
Larry
est de retour et ça me fait plaisir. Non pas que je connaisse
l'original ( Leisure Suit Larry in the
Land of the Lounge Lizards) datant de 1987,
j'étais encore gamin et seule une poignée de geeks boutonneux jouant
sur des PC préhistoriques tournant sous DOS (genre 286) s'en
souviennent encore. Larry Laffer,
dragueur raté au complet blanc
polyester, fait son come-back grâce à l'appel de Kickstarter -une
plate-forme de financement participatif via les internautes - et de son
papa, Al Lowe qui le suit
depuis ses débuts (non, je ne compte pas les
calamiteux Magna Cum Laude et Box Office Bust qui n'apportent
rien et visent clairement à faire pleurer de honte les nombreux
fans de la licence).
Ceci dit, j'aurais préféré quand même un
épisode VRAIMENT inédit dans l'excellence de Leisure Suit Larry 7 Drague en Haute Mer
plutôt qu'un portage HD de l'épisode pilote. Voilà, c'est dit : si Al
Lowe et les fans de Larry me lisent, sachez ceci nous voulons un tout
NOUVEL épisode, s'il vous plaît! Merci.
Maintenant, passons aux détails.
Larry Laffer n'est pas une affaire
(jeu de mots facile)
Larry
Laffer est un vendeur de logiciels qui évolue dans la belle cité
de Lost Wages (une parodie
bouffonne de Las Vegas) dans les années
quatre-vingts (pour mémoire, c'était déjà le cas dans l'épisode
initial) et qui cherche à faire ses classes avec les femmes. La drague
n'étant pas son fort -physique de l'ex-président dont on n'espère, lui,
qu'il ne reviendra plus jamais- mais poches percées- Larry n'a pas été
gâté par Mère Nature. Le hasard vous jettera dans une ruelle crasseuse
près d'un bouge malodorant du nom de Lefty's
(chez Lefty). Le tenancier
de cet infâme tripot vous permettra de vous saoûler - vous ou le
reste de l'assemblée grâce au débit de boissons qui tiennent plus de
l'eau de vaisselle que du champagne millésime.
Après avoir goûté aux
joies des gogues magiques révélant un mot de passe, Larry paiera un
whisky à un poivrot qui lui donnera un code (au dos) permettant
d'accéder à la porte secrète de Prodigious
P., le mac qui a la classe.
Là, vous ouvrirez l'armoire aux merveilles en piochant dedans : un
vibromasseur des familles dont la cachette vous donnera accès à des
piles servant à la télécommande de la télé. Pffuit! Si les énigmes vous
semblent illogiques ou tirées par l'anneau du piercing, sachez qu'elles
sont à peu près toutes du même accabit : on aime ou on déteste mais on
s'acharne à continuer.
Dans ce monde cruel et capitaliste, vous
aurez également besoin d'argent que vous pourrez durement gagner un peu
partout (casino, boutiques...), notamment en jouant au poker ou aux
machines à sous en n'oubliant pas de sauvegarder régulièrement en cas
de jackpot. Vous voyagerez aussi beaucoup (de nombreux allers et
retours) même si, paradoxalement le nombre de lieux sont restreints,
outre le Lefty's, le Caesar's Phallus
(défense de rire), la chapelle,
le club 69, le magasin : vous aurez rapidement fait le tour du pâté de
maisons. Mais ce n'est sans doute pas l'essentiel car comme vous vous y
attendez, vous êtes assis à lire ce teste en râlant : ''et les filles,
alors?''
Où sont les femmes ?
Qui
dit Leisure Suit Larry dit aussi son lot de jolies filles. De la
prostituée blasée du Lefty's en passant par Fawn, l'arriviste très
intéressée par votre portefeuille, Faith,
la gardienne de la suite
privée du casino et fan d'astrologie, Jasmine,
la nouvelle pin-up,
dresseuse de baleines, passionnée de parfums et de nouvelles senteurs,
jusqu'à l'obscur objet de désir que convoite Larry dans les toutes
dernières minutes de l'aventure (-spoiler de taille- elle porte le nom
enchanteur d'une célèbre croqueuse de pommes de la Genèse, ça c'est une
super astuce qui vous servira à coup sûr), Larry ne manquera pas d'en
voir des belles et surtout des pas mûres.
Et l'humour dans tout
ça? Est-il resté intact? Oui, mille fois. Il suffit pour cela d'essayer
de déclencher toutes les zones sensibles du décor pour voir couler les
vannes au robinet. Des exemples : vous regardez dans le soupirail des
égouts et l'on vous fait une référence au clown maléfique de Stephen
King, vous observez les étoiles des célébrités incrustées dans le
bitume, la moquette du Lefty's ondule sous le passage des cafards, tout
le monde (je dis bien TOUT le monde) se plaint de votre haleine de
tueur de mouches, j'en passe et des meilleurs.
Si l'on souligne que le
jeu est entièrement doublé (en
anglais, faut pas trop rêvé, non plus)
et que la musique jazz d'Austin Wintory
est du meilleur effet. Ah oui,
vous pourrez aussi y laisser des plumes en cas de coups durs mais là
encore, rien d'inéluctable, vous ressusciterez aussi sec qu'un zombi de
Romero. On notera comme nuages gris : une interface pas très au point
mais néanmoins intuitive, une durée de vie assez brève (certains titres
indépendants sont plus généreux de ce côté là) mais un prix agréable
pour les joueurs.
Et surtout n'oublie pas Al, on veut
maintenant que tu passes à la vitesse supérieure et que tu nous
prépares une suite à LSL7 Drague en Haute Mer (il n'est pas interdit
de rêver).
|
Le grand retour de Larry
De beaux graphismes
Une excellente bande-son
Un doublage de qualité
Une nouvelle pin-up (Jasmine)
L'humour omniprésent
La VOSTFR
|
|
Les énigmes pour certains
On attend maintenant un épisode inédit
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: LES CHEVALIERS DE BAPHOMET |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Baphomet
1996 a été une
année pauvre
pour les jeux d'aventure en 2D qui n'ont
déjà
plus beaucoup le vent en poupe... Pourtant sortant de nulle part,
apparait un jeu qui me prend à contre-pied complet grâce à ses
magnifiques graphismes réalisés à la main, son interface
pertinente et son histoire originale : Les
Chevaliers de Baphomet.
Une
introduction d'anthologie
L'introduction, une des plus réussies
de l'histoire vidéoludique
commence sur un fond noir par ces quelques mots : Paris
en automne, les derniers mois
de l'année et la fin d'un millénaire. La ville évoque en moi des
souvenirs de café, de musique, d'amour et de... mort. L'ambiance
est donnée ! Débute ensuite un magnifique survol de Paris, accompagné
par une
superbe musique d'orchestre, citant les membres de l'équipe de
réalisation à la manière des génériques de films.
Vous faites la connaissance de George Stobbart, un américain en
séjour
à Paris,
qui se retrouve impliqué dans une intrigue policière malgré lui. Il
s'est installé à la terrasse d'un bistro lorsqu'un homme s'engouffre à
l'intérieur, immédiatement suivi d'un clown. Ce dernier lui substitue
discrètement son attaché-case et le remplace par un accordéon -une
bombe en réalité-, puis s'enfuit. La déflagration tue l'homme et George
se retrouve à terre...
Tout ça en 2 minutes 30 ! Rarement un
jeu n'avait posé un tel décor
en si peu de temps et avec autant de force. Nous sommes en 1996 et je
suis scotché à mon siège !
Une mise en scène et un scénario bétons
George fera ensuite la connaissance
de Nicole Collard, jeune femme
journaliste suivant de près cette affaire et avec qui il formera un
binôme de choc. Le scénario est très intéressant car il mêle histoire
avec les Templiers et enquête
policière. La trame est relativement
fluide et l'évolution dans le jeu cohérente et bien pensée malgré des
voyages et des déplacements réguliers et beaucoup d'interlocuteurs
différents. Vos pérégrinations vous mèneront à Paris, en Irlande, en
Espagne, en Syrie et en Ecosse ! Plus de 70 lieux à explorer, 60
personnages à rencontrer et 50 objets à utiliser. Ca laisse beaucoup de
possibilités et donc un niveau de jeu relativement élevé !
Les personnalités de George et de
Nico sont parfois stéréotypées mais
collent bien à l'ambiance avec d'un côté un américain susceptible doté
d'un fort accent et de l'autre une journaliste française assez fière et
ne le ménageant pas. Tout au long du jeu, vous découvrez au fur et à
mesure des éléments pour votre enquête, tantôt sur les chevaliers du
temple dans l'histoire et à d'autre moment sur le tueur, qui petit à
petit se croiseront pour éclairer votre lanterne. A la manière d'un bon
livre, vous aurez probablement du mal à décrocher...
Des
graphismes et des animations magnifiques
Alors
que je pensais que le jeu d'aventure ne pouvait plus me faire découvrir
grand chose après de nombreuses références en 2D ( Day of the
Tentacle notamment) et que beaucoup commençaient à jurer par
le Full
Motion Video
( Gabriel Knight II)
et la 3D ( The 7th Guest),
une surprise de taille
m'attend ! Les Chevaliers de Baphomet s'appuie sur des décors peints à
la main, très fins, contrastés et colorés en SVGA dans une résolution de 640x480 conférant un style à
mi-chemin entre réalisme et dessin animé. Chaque nouvelle scène et
nouveau lieu est une réussite dans des environnements très différents.
Ayant moi-même voyagé en Irlande, la
partie au pub et dans ses environs
m'a réellement frappée par son ambiance et ses décors. Un vrai travail
de recherche a été effectué, de la même façon Paris est illsutré par
ses immeubles haussmanniens, l'Ecosse par ses grands paysages et ses
vieilles pierres... Les nombreux rebondissements seront mis en scène
par des séquences animées de toute beauté qui feront le lien entre les
différents chapitres.
Musiques,
voix, interface, du tout bon !
Les musiques sont de très bonne facture grâce à une bande originale
réalisée par Barrington Pheloung,
l'un des plus grands compositeurs britanniques. C'est essentiellement
vrai dans l'introduction et dans certaines scènes du jeu, ce qui
favorise une vrai immersion dans le jeu. Les voix digitalisées, en
français, sont également d'un très bon niveau global et nous ne
pourrons que féliciter le travail d'Emmanuel
Curtil, interprète français de George Stobbart, très convaincant
dans l'expression d'un jeune américain.
L'interface du jeu, du type point 'n' click, est bien adaptée
grâce à une partie conséquente de l'écran réservée à la scène et
seulement un bandeau supérieur et inférieur dédiés à l'inventaire et
aux sujets de conversation.
La durée de vie du jeu est conséquente, tablez sur une cinquantaine d'heures de jeu pour le
finir sans astuce ou autre soluce. On peut néanmoins déplorer certaines énigmes trop complexes
(celle de la chèvre en Irlande notamment) dans leur résolution ou dans
leur manipulation (au pixel près s'il vous plaît !) ainsi qu'un volume de dialogues trop
prépondérant.
Pour conclure, ce jeu est une véritable
réussite, hormis quelques légères fausses notes qui s'oublieront
très facilement face à l'humour de George, à la magie et à la qualité
de son aventure. Ne pas jouer à ce titre, c'est omettre une référence
du jeu d'aventure du précédent millénaire ! Il a eu un tel succès qu'il
a été remasterisé en 2009 sous le titre Les Chevaliers de Baphomet : The Director's
Cut.
|
Graphismes splendides en 1996
Séquences animées très réussies
Musique et voix de qualité
Scénario recherché
Interface pertinente
|
|
Beaucoup (trop) de dialogues
Certaines énigmes trop complexes
|
Par Lancelot
Merci à pour
les captures d'origine
|
|
|
| Test: CHANCE OF THE DEAD |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Chance of the Dead
Chance of the Dead (CotD) est un jeu
d'aventure freeware
réalisé en 2011 par Bjorn 'Ghost' Ludwig et conçu avec
le moteur
gratuit AGS.
Shaun
of the Dead
Une sympathique petite introduction vous invite à
découvrir les prémisses du jeu. Ted, travaillant aux Unfinished
Business Departedment (Bureau des Affaires Inachevées) a commis
une
erreur au travail et accorde un sursis de vie à Janet Burdie,
décédée voilà quelques années pour réaliser ce qui lui tient le
plus à coeur : un gâteau pour le concours de pâtisserie locale.
Le
scénario étant planté, le jeu commence avec Janet rôdant aux
abords d'un restaurant (''dinner''). Première énigme, premier
problème : comment entrer dans l'établissement alors qu'il est
fermé? A vous de le découvrir...
A
family friendly zombie girl
Même si Janet est un mort-vivant, elle est paisible et
sympathique s'attachant davantage à réaliser sa tâche qu'à
vouloir dévorer et casser tout ce qui bouge. Parmi les tâches
proposées : il faut réaliser un bon café crème à partir d'une
machine défectueuse, concevoir le fameux gâteau du concours et
nourrir les clients du restaurant. Dit comme ça, cela n'apparaît
pas très passionnant mais la réalisation étant très correcte, on
n'oublie ça.
Les graphismes
rappellent les LucasArts de la première
époque à mi-chemin entre Maniac Mansion
et Day of the Tentacle.
Les
animations de Janet sont particulièrement soignées et amusantes : il
faut la voir se déplacer sur ses jambes tordues, dévorer des tasses
ou bien rire après une blague épicée : le joueur s'amuse bien lui
aussi !
Les dialogues sont
aussi assez drôles avec le gars de
la hotline de la machine à café ou avec les clients du restaurant,
les musiques sont guillerettes et bien dans le ton : on regrettera
juste que les bruitages ne soient pas plus présents pour créer une
véritable ambiance nocturne.
En bref, CotD apparaît comme une tentative réussie
dans le monde des (gentils) zombies et se classe aisément dans le
haut du panier des productions AGS. Doté d'énigmes logiques et
d'une bose dose d'humour, il ne vous faudra que 45mn-1h pour
terminer le jeu mais comme il est gratuit et léger à télécharger,
il serait bête de s'en priver.
En outre, signalons que la fin est particulièrement
satisfaisante et réjouissante. On aimerait presque voir naître une
nouvelle aventure en compagnie de Janet Burdie. Notons toutefois
qu'il n'est disponible qu'en anglais pour l'instant. A essayer donc
pour lutter contre la déprime qui guette !
|
Les graphismes
amusants
Les animations drôlissimes
Les énigmes logiques
La fin réjouissante
Gratuit !
|
|
Peu de bruitages
Très court
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: NELLY COOTALOT : Spoonbeaks Ahoy ! |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Nelly Cootalot
Nelly
Cootalot: Spoonbeaks Ahoy
est un jeu d'aventure freeware
réalisé par Alasdair Beckett
grâce
au moteur AGS conçu par Chris Jones. Il est sorti en 2007.
Ohé du bateau !
Nelly
Cootalot est une jeune et intrépide pirate à la recherche
d'aventures. Alors qu'elle dormait tranquillement dans son petit
bateau – le Cootania – le
fantôme d'un ancien pirate mort depuis
des lustres lui demande de sauver les spoonbeaks
(spatulards en
version française soit un oiseau de taille moyenne doté d'un gros
bec pour vous aider à représenter les choses). N'écoutant que son
courage, Nelly retrousse ses jupes et part à la recherche de ses
mignons petits oiseaux qu'elle affectionne tant.
Voilà pour
l'intrigue ! Sachez seulement que Nelly est à la piraterie ce que
Guybrush Threepwood est à la
formation d'un équipage, à savoir un
apprenti pirate pas très aux faits des us et coutumes de ce milieu
très particulier mais elle est tellement drôle qu'on lui pardonne
aisément sa maladresse. Votre première quête consiste à dénicher
une carte de l'île à explorer.
Sauvez
nos camarades spatulards !
Les
graphismes de NCSA sont en haute résolution contrairement à
beaucoup de jeux AGS qui ne dépassent pas l'antique 320x240. Ils
sont à la fois très colorés et très drôles dans la veine
cartoon : que ce soit le sprite de Nelly ou ceux des pirates qu'elle
ne manquera pas de croiser. Les décors sont également très réussis
et fourmillent de détails. Les différentes rencontres sont très
amusantes avec des dialogues à choix multiples dans la veine
classique d'un The Secret of Monkey
Island avec plein de vannes à sortir
et de réparties rigolotes.
Ici,
nous sommes là pour rire, pas
question de se voir sanctionner après avoir sélectionné une
réponse farfelue : nous évoluons dans un univers tout mignon.
D'ailleurs, sachez pour l'anecdote que Nelly Cootalot n'est rien
d'autre que le nom de la copine du créateur qui a jugé bon de la
représenter sous la forme d'une pirate inoffensive.
Les
énigmes sont en général assez logiques et ne posent pas de
problèmes majeurs à l'exception toutefois du code des pirates à
déchiffrer assez énervant quand on n'a pas compris son
fonctionnement. L'humour est
aussi une composante à part entière du
jeu – toujours l'influence des vieux LucasArts-
avec des dialogues
qui font mouche à chaque fois. Concernant la durée de vie, comptez
environ 5-6 heures pour les plus paresseux d'entre nous.
Les musiques
sont guillerettes et enjouées et correspondent parfaitement à
l'univers pastel de Nelly Cootalot, petite pirate amusante et
touchante de bonté. On regrettera cependant que les bruitages sont
peu présents ce qui, sur une île, est un peu étrange mais bon, on
s'y fait sans mal.
Au
final,
il n'y a rien à reprocher à ce jeu d'aventure qui est léger à
télécharger (23,5 Mo), très amusant et distrayant sauf -léger
bémol- si vous ne comprenez pas l'anglais (comme la quasi-totalité des
jeux
conçus sous le moteur AGS) car un niveau correct est exigé pour
comprendre les blagues et apprécier pleinement les dialogues
savoureux. Sachez – si vous êtes intéressé par l'acquisition de
ce titre - qu'il est également disponible
en français (texte
seulement, pas de voix), traduit par votre serviteur et qu'il est
également trouvable en espagnol.
En outre
ce jeu a été bien accueilli par la communauté AGS et a reçu de
nombreux prix comme :
Winner,
Best Game Created with AGS 2007
Winner,
Best Gameplay 2007
Winner,
Best Dialogue Writing 2007
Winner,
Best Player Character 2007
Winner,
Best Character Art 2007
|
Les graphismes
mignons tout plein
L'histoire amusante
La musique sympathique
Plein d'humour
|
|
Le code des pirates
Pas de voix
|
Par Surdy
Télécharger
le jeu
Version : PC
Langue : voix en anglais, sous-titres français ou espagnols
|
|
|
|
| Test: RUNAWAY : A road adventure |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Runaway
Brian
Basco n'a pas le moindre début de chance. Embarqué dans une
histoire crapuleuse, cette future recrue de Berkeley voit son destin
basculer en quelques heures après avoir renversé en voiture une
jeune femme du nom de Gina Timmins.
Pas question de compter fleurette
à la belle, vous allez enchaîner l'aventure sans temps morts en six
chapitres de durée inégale.
Il est cependant impossible de révéler la trame scénaristique sans
spoiler et gâcher le plaisir de jeu, sachez seulement que le
crucifix de Gina est la clé sur laquelle repose vos espoirs et
déconvenues.
Quand
Brian rencontre Gina...
L'installation complète de Runaway pèse environ 1,90 Go pour une
absence de temps morts néanmoins, on vous demandera tout de même
d'insérer les CD durant la partie (beuh!) ce qui s'avère au final
peu pratique pour qui veut garder ses précieux CD à l'abri. Je vous
conseille donc d'acheter la version DVD tellement plus pratique que
les anciennes versions.
La
première chose qui saute aux yeux est la qualité des graphismes qui
rappelle celle des Chevaliers de Baphomet (1996)
et de ses suites ainsi que The Curse of Monkey Island (1997),
des références majeures du jeu d'aventure. Runaway vient à point
nommé remplacer les vieux LucasArts
des années 90 mais entre en concurrence directe avec une autre
grosse pointure du jeu d'aventure – The Longuest
Journey. La patte
cartoon du studio espagnol Pendulo Studios
y est pour quelque chose et offre une profusion de petits détails à
observer. Seul (gros) regret: dans ma partie, je n'ai pas échappé à
des freeze
très gênants qui bloquaient le jeu donnant un aspect parkinsonien
aux personnages figés dans des postures grotesques. Les cinématiques
en basse résolution sont aussi assez peu nombreuses.
... c'est
le road movie assuré !
Les rencontres seront fort nombreuses: mafiosos, conservateur de
musées, drag-queen, rastafari, artistes, scientifique... et évite
au joueur de sombrer dans la déprime. Néanmoins, il est regrettable
que nombre d'entre elles fassent quelque peu clichés. Mais le
véritable problème de ce point & click réside dans la
difficulté à résoudre certaines énigmes. Ainsi il est vital et
obligatoire d'observer chaque objet que vous mettrez dans votre
inventaire avant et après afin de vous faciliter la vie.
Autre point, n'hésitez pas à fouiller plusieurs fois dans un sac à
main (celui de Gina au tout début de l'aventure), dans une remise ou
dans une sacoche (celle du squelette vers la fin du jeu). Il est
ainsi possible de rester longtemps bloqué en raison de la
non-cohérence de certaines énigmes comme par exemple utiliser une
pile dans un mélange d'hydrogène liquide pour la recharger. On
n'échappera pas non plus au syndrome dit du ''pixel égaré'' qui
fait que vous ne verrez pas le clou qui dépasse du mur sauf en
pointant minutieusement le curseur tout en balayant avec soin
l'écran.
Autre point noir: les événements scénaristiques se précipitent
vers la fin du jeu et vous serez submerger par les révélations de
dernier instant qui rendront difficiles la compréhension de
l'histoire pour le joueur moyen.
En dépit de ces quelques critiques, Runaway reste un bon jeu
d'aventure -peut-être pas la révolution annoncée – mais
assurément une pierre de taille d'une future trilogie !
|
Les graphismes
Le doublage intégral en français
Le scénario
La durée de vie
|
|
Toujours examiner les objets avant d'agir
Enigmes assez corsées
A la recherche du pixel perdu
Les révélations en cascade
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: 7 DAYS A SKEPTIC |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
7 days a skeptic
7 Days A Skeptic
est la suite directe
de 5 Days A
Stranger conçue par Ben
'Yahtzee' Croshaw avec le moteur AGS. Elle a
été réalisée en 2004.
Dead
Space
Vous voguez dans le vaisseau spatial le Mephistopheles
le bien-nommé à la recherche d'on ne sait quoi, peut-être une
mission de routine, allez savoir... jusqu'au moment où vous trouvez,
dérivant dans l'espace intersidéral, un artefact – plus
vraisemblablement une boîte ou un cercueil- flottant dans le vide.
C'est ainsi que commence votre aventure.
Vous incarnez le Dr
Jonathan Somerset, diplômé de
psychiatrie en charge de conseiller les autres membres de l'équipage
fraîchement arrivés à bord du vaisseau. A la tête du
Mephistopheles se trouve le capitaine Barry
Chahal, un vétéran
décoré par la Earth Federation Navy.
Il est aussi un peu las de
participer à un énième vol. Au gouvernail, Serena Kyle, une jeune
recrue. Le Dr William Taylor
est le physicien de service et souffre
de troubles d'anxiété dont il ne manquera pas de vous en parler. Le
Premier officier est le commandant Angela
Garrett, une femme
hautement diplômée dotée d'une approche scientifique des faits.
Enfin, le lieutenant Adam Gilkennie
est un ingénieur qualifié
chargé des réparations du vaisseau ; en outre, il ne manque pas
d'humour.
C'est avec cet équipage que vous tenterez de démêler le
pourquoi du comment de l'histoire qu'on ne saurait trop dévoiler.
Sachez seulement qu'elle vous mettra aux prises avec le Wielder, le
même ennemi masqué façon Vendredi 13,
déjà rencontré quatre
cent ans plus tôt dans le manoir DeFoe.
D'ailleurs sous ces airs de
coursive en métal, le Mephistopheles ressemble étrangement à la
bâtisse claustrophobique du XXème siècle.
Dans
l'espace personne ne vous entendra crier
On reconnaît tout de suite la patte graphique de
Yahtzee si caractéristique de
la série. Ainsi, si vous avez déjà
joué à l'un ou l'autre de ces épisodes notamment le premier (5 Days A
Stranger), vous serez en terrain connu
avec la même interface
et le même système de jeu. Les énigmes restent pour la plupart
assez logiques même si je gage que vous risquez de rester bloqué à
certains endroits.
L'histoire n'est pas sans rappeller 'Alien, le 8ème
passager' avec des séquences de poursuite dans la coursive du
vaisseau ainsi qu'à l'extérieur (dûment attaché à un harnais de
sécurité) dont vous aurez l'insigne honneur de vous faire traquer
par un Wielder au sommet de sa forme. Notez bien que ces séquences
sont obligatoires et qu'elles ne sont nullement des phases d'arcade
grossièrement implantées dans le jeu. Vous devrez donc ruser le
plus possible afin d'éviter le tueur masqué avec pour seule arme
les outils du bord. Avec ce genre de phases, inutile de préciser
qu'il est utile de sauvegarder régulièrement sous peine de risquer
la crise cardiaque.
De plus, le cliffhanger final est particulièrement
inattendu et vous donnera probablement envie de vous jeter sur le
prochain jeu de Yahtzee pour connaître la suite.
Que dire de plus ? 7 Days A Skeptic est disponible
gratuitement en anglais dans sa version deluxe donc rien ne
saurait vous empêcher de le télécharger et d'y jouer le plus vite
possible.
|
La suite de 5 Days A
Stranger
Une réalisation correcte
Un bon scénario
Un cliffhanger génial
Gratuit
|
|
Sauvegardes fréquentes recommandées
|
Par Surdy
Note
: Vous pouvez maintenant télécharger le jeu dans son édition spéciale
dotée des commentaires de l'auteur.
|
|
|
| Test: LES CHEVALIERS DE BAPHOMET 2.5 : Le Retour des Templiers |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Baphomet 2.5
Ces
derniers mois ont été très
éprouvants pour George Stobbart. D'abord, il a fallu quitter Nico
pendant un an en raison d'un important voyage aux Etats-Unis. Puis son
grand-père meurt d'une grave maladie. Mais ce n'était pas tout. Lorsque
George reçoit ce télégramme de France, il est déjà envahit de ce
mauvais pressentiment. L'expéditeur est inconnu. Son pressentiment se
transforme alors rapidement en un affreux sentiment : Nico serait morte
?! "Tout d'abord mon grand-père et maintenant Nico !" George décide de
prendre le premier avion pour Paris...
C'est avec un immense plaisir que nous retrouvons George et Nico, héros
emblématiques de la superbe série " Les
Chevaliers de Baphomet" ( Broken
Sword pour les anglophones), riche
de quatre titres très réussis. L'histoire se déroule entre le deuxième
et le troisième opus, ce qui explique la numérotation estampillée 2.5,
à la sauce "version intermédiaire de logiciel". Et il s'agit bien de ça
à de multiples niveaux.
Sa réalisation en 2D
reprend
avec brio le flambeau des Chevaliers
de Baphomet et Les Boucliers
de Quetzalcoalt,
forte de superbes graphismes plein écran SVGA 256 couleurs en 800*600.
Beaucoup de scènes sont d'ailleurs directement reprises des deux
premiers volets. Les décors sont très réalistes, dans un style
un peu "bande-dessinée intemporelle". Mais l'ambiance envoûtante du jeu
se
traduit également par les animations qui sont également très abouties !
Que dire, avant de rentrer dans l'hôtel Ubu, de ses drapeaux qui
flottent au gré vent ? Tout simplement splendide... Le charme opère
aussi à travers les multiples lieux et pays traversés, riches
d'environnements aussi hétéroclites et dépaysants les uns que les
autres.
Ce n'est malheureusement pas le cas de toute la réalisation. Les
concepteurs se sont également inspirés du troisième opus
en 3D pour les cinématiques.
La majorité ne sont malheureusement pas
une franche réussite avec des personnages à la physionomie parfois
assez particulière, voire très approximative. Je trouve personnellement
qu'une réalisation
complète en 2D aurait conférée plus de cohérence au jeu, au rendu
visuel notamment. La transition de la 2D à la 3D ne se fait pas
naturellement. De plus certaines scènes ne sont tout simplement pas
illustrées ! George combat au bras de fer : seul le son nous l'évoque,
aucune image ou animation en complément ! Mais je suis plus royaliste
que le roi ! Le sentiment global de la réalisation graphique est plutôt
très positif...
Nous sommes en présence d'un jeu
d'aventure. La narration y est
présente, ce qui renforce le sentiment d'implication dans le scénario,
malgré une linéarité un peu trop prononcée. Le scénario est moins riche
que dans les titres précédents, mais le côté "dessin animé" hérité de
la série est une bonne marque de fabrique, qui permet de faire oublier
certaines incohérences. Il n'y a parfois pas de lien direct entre deux
scènes. Après l'attentat qui a lieu dans le métro en présence de Nico
et Khan, George revient à lui et il est seul, sans aucune trace
d'eux... Après ses péripéties dans le métro, George se retrouve
parachuté en pleine rue sans autre forme d'explication... Dans la suite
du récit, le joueur comprend la situation passée mais en attendant,
l'histoire s'en trouve un peu bancale !
Les concepteurs ont fait la part belle à la jouabilité. L'image occupe quasiment
la totalité de l'écran, nous pouvons donc profiter pleinement des
décors. L' interface, très
optimisée, est également très intuitive, à base de clics droits et
gauches, comme tout point & click
qui se respecte et en digne héritier de la série ! Les dialogues se
déroulent naturellement en cliquant sur une icône symbolisant le sujet
à aborder. L'utilisation d'un objet se fait tout simplement en le
sélectionnant dans le bas de l'image, correspondant au contenu de vos
poches.
Deux objets peuvent également être assemblés afin d'en concevoir
un troisième. Il faudra néanmoins, à l'instar des deux premiers
épisodes,
parfois devoir balader sa souris partout dans le décor afin de trouver
enfin l'élément nécessaire. La cohérence n'est de plus pas toujours au
rendez-vous... C'est parfois pire que du Mac Gyver ! Nous concéderons
toutefois que ça fait parfois le charme de ce genre de jeux. Le
reproche principal concerne le déplacement parfois très lent de George,
handicapant lorsqu'il doit faire beaucoup d'allées et venues. Vous
jouerez essentiellement George sauf pendant sa détention où vous serez
appelés à être Nico.
L'humour est assez présent, contrastant efficacement avec le scénario,
sans être cependant aussi truculent que Monkey Island 2
ou L'Amazone Queen
! Les musiques sont
de bonne facture, nombreuses, variées et adaptées au scénario. Les voix
digitalisées anglaises sont assez convaincantes, le projet de voix
françaises n'est apparemment pas enterré à ce jour. La traduction
française des textes, plutôt bonne dans la syntaxe, est malheureusement
bourrée de fautes ! Dommage pour un jeu s'appuyant beaucoup sur les
dialogues...
En conclusion, il m'apparait nécessaire de préciser qu'il s'agit d'un
jeu développé par des fans et non avec tous les moyens techniques et
l'expérience d'un développeur comme Revolution
Software. Cela explique probablement la faible durée de jeu (une dizaine
d'heures). Bravo à Mindfactory
pour ce titre très réussi et merci à toutes les personnes ayant
collaborées à l'avènement de ce jeu qui se hissent sur les plus hautes
marches des " fangames" !
|
L'univers des Chevaliers de
Baphomet
Graphismes et animations
Interface
Environnements variés
Musiques et voix
Jeu de fans = gratuit
|
|
Plusieurs incohérences
Pas de voix françaises, contrairement aux autres opus
Traduction française pleine de fautes
Durée de jeu
|
Par Lancelot
|
|
|
| Test: LOST IN TIME |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Lost in Time
La
cale d'un galion qui
vacille, votre tête qui tourne... Mais que se passe-t-il ?! Vous,
Doralice, êtes enfermée dans ce
bateau
sans savoir pourquoi. A vous de dénouer les ficelles de cette intrigue,
car petit à petit vous reconstituerez le puzzle et pourrez ainsi
appréhender toute l'histoire.
Une histoire
intéressante mais trop alambiquée
Lost in Time est une
enquête spatio-temporelle sous forme de film d'aventure interactif. Ce
sont les propres termes utilisés par Muriel
Tramis, conceptrice du jeu
pour l'éditeur français Coktel Vision.
Kézako ?
Doralice Prunelier,
jeune et jolie métisse (également héroïne du jeu Fascination), a été
sélectionnée à son insu par l'ordinateur central de la
police spatio-temporelle pour ses liens historico-temporels avec
Jarlath Equs. Ce dernier a volé
un matériau radioactif, l'Americium
1492, puis l'a caché dans le passé, bouleversant dangereusement
l'équilibre du continuum espace-temps.
Vous avez tout compris ? Non, vous
n'êtes pas dans Retour vers le Futur,
mais le scénario de base est pourtant plus complexe. Trop complexe. Il
n'est pas incompréhensible mais ce surplus d'éléments tordus n'apporte
pas grand chose au jeu. Dommage car le jeu en lui-même est dynamique
et, malgré une certaine linéarité, ne manque pas de
rebondissements. C'est donc un sentiment ambivalent qui ne gâche pas
vraiment le jeu mais ne lui permet pas d'atteindre le "trip" d'une
histoire cohérente et recherchée.
La dimension spatio-temporelle se traduit pas des lieux et des époques
très différents : un navire
"la Briscarde" en 1840 dans la
mer des
Caraïbes, le manoir breton de
la Prunelière en 1992 puis un
retour en
1840 sur l' île de St Cristobald dans les
Caraïbes. Cela confère un côté
très exotique au jeu qui donne envie de progresser dans les scènes afin
de découvrir de nouveaux paysages et personnages.
Un film
d'aventure interactif ou un mélange de techniques vidéo-ludiques ?
Lost in Time est l'un
des précurseurs en matière de film d'aventure interactif. Le problème
est qu'il est sorti à une époque où le cdrom n'était pas encore
suffisamment démocratisé. C'est ainsi que le jeu est scindé en 2
parties et a été distribué en deux
versions : disquettes en deux boîtes
distinctes et cdrom avec l'intégrale. Les vidéos sont donc limitées en
longueur et n'atteignent pas la qualité d'un Urban Runner
ou d'un
X-Files.
C'est le début de la
Full Motion Video. Le moteur
graphique allie
vidéo filmées, scènes créées en 3D et décors dessinés à la main en 2D.
La résolution est du 640*480 256
couleurs. Plutôt pas mal pour
l'époque, même si les images sont assez pixellisées, surtout dans la
version disquette
! Le mélange, même s'il n'est pas toujours complètement convaincant, a
néanmoins le mérite d'être unique, précurseur et original.
Les musiques et les sons, de qualité CD, sont de bonne
facture.
L'immersion en est ainsi renforcée et l'ambiance colle donc bien aux
graphismes.
Seul regret, mais de
taille, les voix digitalisées
(dans la
version cdrom uniquement) sont en anglais uniquement. Quelle
frustration pour une création française alors qu'une boîte américaine
comme LucasArts sortait la
même année Sam & Max Hit the Road
en
version française intégrale...
Une
interface plutôt efficace mais des énigmes complexes
Lost in Time est un
point & click classique.
L'interface est simple et se rapproche de
celle de Goblins 2
et 3.
Le tableau de bord apparait
automatiquement
lorsque le curseur est dans la partie supérieure de l'écran :
|
GESTION
: menu sauver, charger
et quitter
afin de mémoriser, relancer ou quitter votre partie. |
|
JOKERS
: vous disposez de quelques jokers
qui vous donneront par endroit quelques indices
supplémentaires au cas où vous seriez
bloqué. |
|
AGENDA
: indices, dialogues et évolution de l'histoire sont automatiquement
enregistrés et peuvent être consultés à volonté. Vous pouvez également
prendre des notes
|
|
INVENTAIRE
: pour ouvrir l'inventaire (même effet que
le clic droit). |
|
DEPLACEMENT :
permet d'accéder directement à un lieu déjà visité sans traverser les
écrans intermédiaires. |
|
OPTIONS
: musique
(activée ou désactivée) et info
(date, heure, temps cumulé du jeu et pourcentage d'avancement). |
Il est néanmoins
dommage que le sous-titrage du jeu s'affiche dans un bandeau noir, en
conséquence de quoi l'affichage des scènes n'utilise pas la totalité de
l'écran.
Les
objets contenus dans l'inventaire peuvent être associés pour les
modifier ou en constituer un nouveau. Les possibilités sont ainsi
démultipliées.
Les énigmes sont complexes et
parfois assez tordues et peu réalistes,
ce qui va de pair avec le scénario mais déçoit un peu pour l'équilibre
du titre.
En définitive, Lost in Time est un ovni dans le monde vidéo-ludique, à
la frontière de différentes techniques et produit à une époque où les
jeux d'aventure étaient à leur apogée. Les éléments plutôt négatifs ne
prennent cependant pas le dessus sur la créativité et l'intérêt du jeu.
Vous passerez un bon moment et ferez sérieusement chauffer les méninges
!
|
Originalité
Interface
Dépaysement
Sons et voix digitalisées
|
|
Scénario tordu
Enigmes parfois complexes
Pas de voix françaises
|
Par Lancelot
Note : Ce jeu est considéré comme abandonware.
|
|
|
| Test: BLACKWELL CONVERGENCE |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Blackwell Convergence
Blackwell Convergence est le
troisième volet de la série
fantastique et thriller développé par Wadjet
Eye Games avec le moteur AGS
de
Chris Jones. Il est sorti en 2009.
Draps blancs et
fantôme cynique
Tout commence par une
affaire de liquidations d'entreprises.
Allen Reiken l'ex-propriétaire
de l'entreprise est ruiné, sa femme l'a quitté
et il hante désormais les anciens locaux.
Rosangela, médium de
profession, ne peut donc pénétrer dans
le bureau qu'avec l'aide de son ami, le fantôme Joey Malone.
Un coup de
trombone pour crocheter la serrure, Rosangela découvre derrière un
drap,
l'esprit solitaire et perturbé d'Allen Reiken. Avec l'aide de Joey,
Rosangela
parvient à renvoyer l'esprit dans les limbes comme à chaque épisode. (Générique de début)
Do you spare a
few dimes on the Joe Gould fund ?
Cet épisode est, disons le d'emblée,
celui possédant la
meilleure réalisation. Après
l'absence des portraits représentant les personnages
qui parlent dans Blackwell Unbound
(le deuxième épisode), ces derniers font -ô
joie- leur réapparition rendant le jeu plus vivant.
Les graphismes sont nettement meilleurs
que ceux d'Unbound
sans toutefois transiger sur le côté old school pixel art revendiqué par
l'esprit du moteur AGS.
Nous pouvons affirmer
qu'ils sont plus réussis que ceux de
The Blackwell Legacy (le premier épisode) tout en
gardant ce cachet inédit des productions
phares des années 90 comme les Sierra,
les LucasArts et autres
studios Westwood.
On
retrouve avec plaisir les musiques
aux sonorités jazzy
des précédents épisodes qui ne dépareilleront pas ici. Elles ont été
composées
par le talentueux Thomas Regin.
La jouabilité est ici exemplaire, un
bouton pour regarder
les objets, un bouton pour ramasser, un inventaire situé en haut de
l'écran et
pour changer de personnage à volonté. Sinon, lors des conversations, il
est
possible de sélectionner le carnet de notes afin d'interroger vos
interlocuteurs sur un sujet précis voire même de questionner Joey sur
la
conduite à suivre.
Notons
qu'il n'est plus possible ici pour le joueur de
combiner les différents indices recueillis pour avancer ce qui
simplifie la vie
mais coupe court aux possibilités d'échafauder des intrigues et qui
constituait
aussi l'un des petits plaisirs des premiers épisodes.
Les
personnages sont variés, recyclant des vieilles
connaissances comme la voisine de Rosangela, Nishanthi mêlées à de nouvelles
têtes comme Josey Park, la
jeune propriétaire de la galerie éponyme, Claude
Urdin, un artiste incompris, les deux frères Meltzer de la fondation du même
nom, Monique, une femme
chargée de la production de films ainsi que des
nouveaux fantômes à la personnalité troublée comme cet acteur qui hante
les
lieux de la dernière prise de son film pour ne citer que lui.
Rosangela
va se faire déborder par un terrible spectre issu
d'une ancienne affaire menée par sa tante Lauren plus de trente ans auparavant
et qui hante le monde des mortels en semant accidentellement la mort
par son
aveuglement.
Le doublage en anglais est parfait et
l'on retrouve avec
plaisir Abe Goldfarb dans le
rôle de Joey et Rebecca Whittaker
pour la nouvelle
voix de Rosangela.
Encore une
fois, la narration superbe et l'humour à la Woody
Allen font mouche avec des répliques bien senties tant de la
part de Rosangela
que de Joey.
Pour résumer, si vous avez aimé
Blackwell Legacy et
Blackwell Unbound, vous apprécierez Convergence, qui sans révolutionner
la
série, reste une acquisition tout à fait intéressante, tant par sa
qualité indéniable,
que par son petit prix (environ 8 euros). Seule ombre au tableau, le
jeu est
intégralement en anglais et
reste donc réservé aux joueurs patients et
expérimentés.
|
La qualité globale de la
réalisation
Le bon doublage
Le scénario intéressant
L'humour du tandem
Le petit prix
|
|
L'impossibilité de combiner les indices
Allergiques à l'anglais s'abstenir
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: BLACKWELL UNBOUND |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Blackwell Unbound
Blackwell Unbound est le deuxième
volet de la série Blackwell réalisée avec le moteur AGS par Wadjet Eye
Games.
Spooks
Dans cet
épisode, le joueur prend en main la destinée de Lauren
Blackwell, la tante de Rosangela,
environ trente-cinq ans avant le
premier
épisode (Blackwell Legacy). Cette fois l'action se passe en
1973.
Au
début du jeu, deux
cas inhabituels figurent dans le journal : un
saxophone la nuit dans le parc ou une série d'incidents sur un chantier
de
construction.
Le
joueur peut ainsi choisir le cas
dans l'ordre qu'il veut : ce sera
soit délivrer de ses tourments un fantôme saxophoniste, soit aider un
fantôme à
quitter le chantier qu'il hante désespérément. Une fois les deux
fantômes
libérés de leurs tourments et envoyés dans l'univers parallèle pour
reposer en
paix vous attend une étrange vieille femme appelée la Comtesse présente
sur
chaque lieu. A vous de découvrir ce qu'elle veut. Je n'en dirais pas
plus.
Médium
et guide spirituel
L'univers
de Blackwell Unbound est bien illustrée par le talent d'Erin
Robinson (Spooks, Nanobots, Puzzlebots), une graphiste
originale. On pourra
néanmoins regretter la disparition des portraits animés pendant les
phases de
dialogues et qui égayaient un peu le joueur.
Les
personnages sont Lauren Blackwell
(doublée par Dani Marco, bien
dans
le ton), fumeuse insatiable, Joey
Mallone, le fantôme sarcastique (Abe
Goldfarb, excellent). Sinon, le joueur rencontrera une gallerie
de personnages
hauts en couleur comme Cecil Sharp
le pianiste du bar, Dwayne le
producteur de
Jambalaya Records, Harriett Sherman la
petite vieille impertinente, Joseph
Mitchell, le reporteur new-yorkais (ayant
réellement existé) et enfin l'énigmatique et effrayante Comtesse, la
«méchante»
de l'histoire.
Les
musiques sont bien dans le ton
avec des morceaux agréables
avec
notamment la présence de saxophone dans l'appartement de Lauren
rappelant par
moment le fameux ''Blade Runner Blues'' du film.
L'interface est un modèle du genre : elle est identique
à celle du
premier épisode : un clic de la souris pour regarder, l'autre pour
ramasser les
objets, un inventaire pour Lauren.
L'autre
nouveauté intéressante est la possibilité d'incarner Joey le
fantôme. Si dans le premier volet, sa participation se limitait à faire
des
remarques acides et pas grand chose
d'autre, il sera ici utile de le mettre à contribution notamment grâce
à sa
capacité de pénétrer à travers les matériaux les plus divers comme les
portes.
Sa capacité à planer vous sera également utile pour dénicher des
indices.
Enfin, il constitue l'interlocuteur privilégié entre Lauren et les
fantômes
dans les phases de conversation et utilisera toujours sa fameuse
cravate qui
sert de lien reliant Lauren et les esprits à l'univers parallèle,
source de
sérénité pour les esprits.
La durée de vie s'étend sur environ quatre heures et le prix raisonnable
demandé (un peu moins de huit euros) fait que l'on ne regrettera pas
son achat.
En bref, si vous êtes fan de jeu d'aventure à l'ambiance
surnaturelle et
fantastique genre ''ghost stories''
et que vous n'êtes pas réfractaire à
l'anglais, vous passerez alors un bon moment à arpenter les rues de
New-York de
nuit en compagnie de Lauren et de Joey.
|
La réalisation correcte
La suite de Blackwell Legacy
Les personnages charismatiques
Le petit prix
|
|
Allergiques à l'anglais s'abstenir
La disparition des portraits pendant les conversations
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: THE BLACKWELL LEGACY |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
The Blackwell Legacy
La
série Blackwell a été créée par
Wadjet Eye Games (Dave Gilbert et son
équipe) en 2006 et compte plusieurs épisodes à l'heure actuelle. Le
moteur de
jeu est le moteur AGS de Chris Jones qui compte de nombreux jeux
d'aventure
gratuits ou payants notamment sur le site AGS-Big Blue Cup.
Tout
commença avec un freeware nommé Bestowers
of Eternity (Dave
Gilbert) qui mettait en scène Rosangela
Blackwell, un médium new-yorkais et son
ami le fantôme Joey Mallone.
Très vite, le jeu devint populaire dans la
communauté AGS de part sa qualité ce qui incita Dave Gilbert à en faire
un jeu
à part entière et à fonder une série autour de ces personnages charismatiques.
Me,
myself and I
Rosangela (Rosa
pour ses proches) est une jeune journaliste new-yorkaise
qui vient de perdre sa tante Lauren
Blackwell. Elle disperse ses cendres du
haut du pont de Brooklyn et rentre chez elle. Malheureusement le
gardien de
l'immeuble n'est pas là et le jeune homme qui le remplace ne la
reconnaît pas.
Comment entrer dans l'appartement ? Il vous faut donc compter sur la
reconnaissance d'une voisine qui vaque à ses occupations. A vous de
trouver un
moyen pour attirer son attention. Peut-être que le chien... Mais chut !
Rien de
très passionnant jusque là me direz-vous
et vous aurez entièrement raison.
L'héritage
de Rosangela (le fameux ''legacy'' du titre) n'est rien
d'autre qu'un fantôme nommé Joseph Mallone. Vous apprendrez en
regardant les photographies
qui ornent le mur de l'appartement que ce fameux Joey a accompagné
votre tante
défunte durant toute une vie et qu'il l'a aidé à aider les fantômes en
leur
permettant de gagner leur salut.
De
part sa condition de fantôme, Joey peut aisément distraire quelqu'un
d'autre et faire des commentaires acides sur tout ce qu'il voit sans
pour
autant interagir dessus condition d'ectoplasme oblige.
Contrairement
aux autres
épisodes qui exploitent mieux le personnage de Joey (en lui permettant
notamment de se déplacer à travers les murs et donc d'accéder à des
zones
normalement interdites au personnage), Blackwell Legacy introduit notre
aimable
fantôme mais sans employer ses capacités propres et reste donc réduit à
l'état
de faire-valoir. Dommage mais ce n'est que le premier épisode donc rien
de
négatif.
Les
premiers temps de Rosangela avec Joey sont tumultueux et l'on
comprend sans peine que cet ''héritage''
possède un peu un goût empoisonné, cependant Rosangela est
médium et a
la capacité d'aider les esprits, Joey servant d'intermédiaire entre la
jeune
femme et l'âme en peine à secourir.
Après
un coup de fil du chef de Rosangela, elle se voit confier une
mission de terrain : écrire sur la mort de Jo-Ann Sherman, une étudiante du
campus. Très vite, le joueur comprend que l'histoire n'est pas aussi
simple
qu'il y paraît et que le fil directeur le conduira à s'intéresser au
surnaturel
d'une manière ou d'une autre. Heureusement que Joey est là pour vous
aider.
Dans ses interviews,
Dave Gilbert a
confié qu'il aimait la série Gabriel Knight
de Sierra et qu'il s'en
était inspiré. Il est vrai que la saga Blackwell reprend des éléments
surnaturels de ce jeu mais qu'il touche à mon sens un public plus vaste
parce
qu'il s'adresse à tous les types de joueurs existants du débutant au
professionnel.
Ghost Story
La
réalisation du jeu est ''propre'': les graphismes
sont en basse
résolution mais suffisants pour vous
faire passer un bon moment. Lorsque les personnages parlent, un
portrait animé
s'affiche pour le dialogue. Que ce soit l'appartement de Rosangela,
celui de sa
voisine Nishanti, le Washington Square Park, le campus ou l'hôpital de
Bellevue, cela vous fera cinq lieux à passer au peigne fin pour
récolter des
indices.
Les voix digitalisées des personnages
sont de bonne facture : Rosangela
Blackwell (Sande Chen) et Joey
Mallone (Abe Goldfarb) sont
convaincants dans
les premiers rôles même si la voix traînante de Rosa a un côté un peu
agaçant
par moment : disons seulement que son doublage est inégal. En revanche,
le timbre
et le jeu d'Abe Golfarb est remarquable. Les autres voix sont également
réussies : noyée dans l'écho pour un fantôme paniqué, absente pour une
jeune
fille suicidaire sur son lit d'hôpital, grave et doctorale pour un
médecin,
bref c'est du tout bon : chaque personnage possède la voix de l'emploi.
Les
musiques instillent une bonne
ambiance et varient selon le lieu
traversé. Rassurante dans l'appartement de Rosangela, elle se fera
inquiétante
dans le parc ou tamisé avec la radio du gardien posté à l'entrée de
l'hôpital.
Les commandes sont très intuitives : un
clic de la souris pour regarder
et l'autre pour ramasser. L'inventaire du personnage (limité à
Rosangela) se
situe en haut de l'écran de jeu. Un clic sur les personnages permet
d'entrer
dans une phase de dialogues. Là encore, il est possible de se montrer
diplomate, amical ou direct sans entraîner d'impasses dans la
conversation. Ces
dernières sont en règle générale amusantes ou tristes mais bénéficient
d'un
vrai travail de scénariste ce que confirmera de plus bel les épisodes
suivants :
Dave Gilbert possède un talent de
conteur et transmet ses émotions au joueur de manière frappante,
franche et
vraie, même si le jeu parle de fantômes, nous avons toutefois l'envie
d'y
croire fermement.
La
durée de vie du jeu se situe en
moyenne entre quatre et cinq heures
ce qui n'est pas énorme mais reste potable considérant le petit prix. A
contrario, certains jeux vendus dans le commerce à quarante ou
cinquante euros
sont vendus très chers pour une durée de vie à peine plus élevée donc
le
rapport qualité/prix reste tout à fait honnête.
En bref,
Blackwell Legacy est un bon jeu d'aventure doté d'une
réalisation correcte, d'une bonne histoire, de personnages très
attachants et
d'un prix plus que correct (un peu moins de huit euros sur le site de
Wadjet
Eye Games). Seule (petite) ombre au tableau le jeu est réservé aux
joueurs
maîtrisant la langue de Shakespeare.
|
La réalisation correcte
Une bonne histoire
Les personnages attachants
Le petit prix
|
|
Allergiques à l'anglais s'abstenir
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: 5 DAYS A STRANGER |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
5 days a stranger
5 Days A Stranger est un jeu
d'aventure réalisé avec le moteur AGS/Big
Blue Cup en 2003 par Ben
''Yahtzee'' Croshaw.
Gentleman cambrioleur
Trilby
est un jeune homme qui dérobe le butin de riches propriétaires
mais suivant une éthique très personnelle : le vol ne doit pas léser
son
détenteur : c'est donc un voleur à la Arsène
Lupin qui ne s'autorise pas
à faire
n'importe quoi et surtout à ne pas tuer pour arriver à ses fins.
Attiré par l'appât du gain
reposant dans le manoir DeFoe,
Trilby décide
donc de faire un casse à la fenêtre de l'étage. Mais voilà, la demeure
ne
contient rien d'intéressant et très vite laissera une amère impression
de
prison dont on ne s'échappe pas. Enfermé avec lui se trouvent Simone
Taylor,
une journaliste d'émissions télé, Philip
Harty, un voleur de moindre
envergure
qui ne s'embarasse pas de scrupules, Jim
Fowler, un jeune homme et
enfin le
mystérieux AJ, porté récemment
disparu dans la maison.
Le manoir DeFoe apparaît très
rapidement comme une nouvelle Hill
House (''Maison
hantée'' de Shirley Jackson) ou pour nous joueurs, Derceto (Alone in the Dark) bien décidé à garder ses sombres
secrets par tous les moyens et
surtout à
ne pas laisser repartir ses invités qu'une fois morts dans d'affreuses
circonstances. Certes, vous êtes un
vieux briscard et on vous a déjà fait le coup de la maison maudite et
de ses
héritiers aux histoires scabreuses, mais là encore on accroche comme
jamais.
Don't be afraid of the dark
Les
graphismes sont en basse résolution et rappellent ceux
de Secret of Monkey Island
ou les vieux Sierra,
c'est-à-dire qu'ils sont potables
sans
toutefois être vraiment moches (le jeu date de 2003) : tout cela fait
donc très
pixel art : on aime ou on
déteste.
L'animation de Trilby est un poil
lente et on regrettera qu'il ne soit
pas possible d'accélérer la vitesse de déplacement du personnage grâce
à un
menu car vous ferez beaucoup d'allers-retours.
La
musique accompagne bien
l'action même si elle a visiblement été
reprise de RPG maker. Les
thèmes bien dans le ton et les bruitages à
base de
planchers grinçants et de murmures effrayants sont agréables.
Les énigmes restent assez
difficiles à résoudre pour le joueur moyen et
il ne sera pas aisé d'avancer. Pour un freeware
d'aventure, la durée de
vie est
plutôt bonne et se situe dans les cinq-six heures pour dévoiler
l'intrigue et
dissipe la brume qui plane autour du manoir DeFoe.
5 Days A Stranger est le premier
épisode du Mythe de Chzo. Les
épisodes
suivants sont (dans l'ordre idéal à jouer) : 7 Days A Skeptic, Trilby's
Notes et
pour conclure 6 Days A Sacrifice.
Si vous appréciez les jeux
d'aventure old school doté d'un scénario
d'horreur et de mystère et que vous n'êtes pas allergique à l'anglais,
vous
aimerez 5 Days A Stranger d'autant plus que le jeu prend peu de place
sur le
disque dur, qu'il est gratuit et possède une durée de vie correcte.
Le jeu a reçu les prix suivants par le public de la communauté
AGS/Big
Blue Cup:
Best game created
with AGS for
2003
Best gameplay in a
AGS game
for 2003
Best AGS game
scripting for
2003
Best AGS dialogue for 2003
Best puzzles in a AGS
game for
2003
|
Une réalisation correcte
Un scénario intéressant
Un bon thriller
|
|
L'interface un peu lourde à gérer
|
Par Surdy
Note : Vous pouvez maintenant télécharger le jeu dans son édition
spéciale dotée des commentaires de l'auteur.
|
|
|
| Test: SAM & MAX : SAISON 2 : Au delà du temps et de l'espace |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Sam & Max : Saison 2
Après
une première saison drôle et cocace sur le thème de l'hypnose, il
aurait été dommage pour Telltale Games
d'en rester là et de ranger Sam
et Max
au placard. Voici pour vous le test de Sam & Max Saison 2 version
PC (sorti
en épisodes de novembre 2007 à avril 2008) développé par Telltale et
distribué
en France par Atari (sur PC).
Les nouvelles
aventures de Sam & Max partie deux
Notons qu'il n'y a plus que cinq
épisodes dans cette saison
deux
contrairement aux six qui composaient jadis la première saison.
Survolons
maintenant brièvement les épisodes (à jouer dans l'ordre de préférence
pour une
meilleure compréhension de l'histoire).
Épisode un
''Le père Noël est
une enflure'' : La deuxième saison démarre fort avec l'attaque
d'un
Destruk-tronc, un robot géant animé d'une force meurtrière, bien décidé
à
neutraliser nos deux héros. Après l'avoir vaincu, Sam et Max seront
amenés à
visiter le Pôle Nord afin de ramener la paix dans l'usine à jouets du
Père Noël
qui a visiblement disjoncté.
Épisode deux ''Bermuda
Blues'' : Sybil et Lincoln se
sont faits aspirés
par un portail triangulaire rouge qui mène à une île volcanique
paradisiaque.
Celle-ci est dirigée par un grand sorcier un peu spécial (et ancien
animal
familier de Sam et Max) souhaitant provoquer une éruption. Vous devez
l'empêcher à tout prix d'agir. Cet épisode est plus difficile que le
précédent
et s'avére également moins drôle pour le joueur francophone sauf si
vous savez
déjà qui sont Jimmy Hoffa et J. Edgar
Hoover par exemple.
Épisode trois ''Les démons de minuit
moins le quart'' : Sous ce titre de
série B fort évocateur bien qu'un peu ringard, se cache sans aucun
doute
l'épisode le plus réussi de cette saison. Sam & Max rencontreront
une armée
de zombis stupides dirigés par un vampire allemand émo-goth nommé Jurgen qui
vise à conquérir le monde avec son style dépassé. Château à l'ambiance
branchée
et concours de chansons seront au rendez-vous pour faire poiler le plus
grand
nombre d'entre vous.
Épisode quatre ''Rencontre des trois
mêmes types'' : Bosco,
le vendeur
de camelote le plus paranoïaque des États-Unis et accessoirement ami et
fournisseur en gadgets de Sam et Max, a visiblement été enlevé par des
extra-terrestres. Ici, nos deux détectives lutteront contre les
paradoxes
temporels à la Retour vers le Futur
pour ramener Bosco à sa forme
initiale.
Épisode cinq ''Quoi de neuf,
Belzébulle ?'' : Le D-Day a sonné pour Sam
et Max qui devront négocier fermement avec le boss des enfers, le bien
aimé
Satan, pour récupérer l'âme de
Bosco. Parviendront-ils à combattre l'inertie de
la bureaucratie ainsi que la rédemption de leurs péchés pour découvrir
ce qui
se passe réellement dans ce lieu sinistre ?
Quoi de neuf,
docteur ?
Côté
réalisation, le moteur graphique est le même que pour la première
saison, cependant les décors sont plus variés en raison des divers
voyages et
contrées traversés (Pôle Nord, île tropicale, château allemand,
vaisseau
spatial, bureaux paysagés...). Bien sûr, nous retrouvons l'éternel
bureau de
Sam et Max, la rue avec le magasin de Sybil, l'Escroc-Marché de Bosco,
le
restaurant de troisième ordre de Stinky, le garage des COPS, le rat
voyou Jimmy
Deux-Dents.
Le style graphique cartoon
fonctionne toujours ainsi que le second degré
et les personnages à la personnalité loufoque.
Palme spéciale aux méchants de ces cinq épisodes qui sont plus réussis
les uns que les autres et moins prévisibles avec un retournement final
qui...
mais je n'en dirais pas plus sous peine de gâcher le plaisir des
potentiels
joueurs.
Désormais, il est possible d'accélérer la vitesse de déplacement de Sam
en cliquant deux fois pour le faire courir. De plus, selon les
paramètres
établis dans le menu des options, il est possible d'obtenir des astuces
par le
biais des vannes libres lâchées par Max.
Pour les nouveautés, nous découvrons avec plaisir des nouveaux
personnages du quartier que sont Flint
Paper (le voisin détective privé aux
méthodes brutales) déjà entraperçu au tout début de Sam & Max: Hit the
Road, Stinky, une jeune
serveuse accorte tenancière de la gargote, le
Stinky Dinner (désormais
visitable dans cette saison) et pour finir Grandpa
Stinky, le propriétaire originel du restaurant, aux manières
bourrues et à la
cuisine peu catholique.
Sinon, au registre des
vieilles connaissances, nous retrouvons Sybil et
Abe qui sont maintenant réunis, Bosco toujours plus excentrique et fou
que
jamais, l'imperturbable agent Siphon, la Bande à Bubulles et les COPS.
Au final, pas grand chose à reprocher à cette saison amputée
d'un
épisode, et vendu à un prix avoisinant les trente-cinq euros dans une
version
boîte intégralement neuve, le tout doté d'une sacrée dose d'humour et
de dérision
ainsi que des personnages les plus barrés du jeu vidéo toute catégorie
confondue. Petit plus: il est possible de sélectionner à l'installation
la
version du jeu intégralement en français.
|
Le grand
retour de Sam et Max
Des nouveaux personnages à
découvrir
Les mini-jeux débiles en voiture
Une durée de vie honnête
Le jeu intégralement en français
Un prix correct
|
|
Seulement cinq épisodes
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: SAM & MAX : SAISON 1 |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Sam & Max : Saison 1
Les plus vieux d'entre nous se souviennent non
sans une pointe de
nostalgie des The Secret of Monkey Island, Day of the Tentacle
ou de
Indiana Jones
& The Fate of Atlantis de la célèbre firme LucasArts.
Cependant, au
début de
l'année 1994, Sam & Max : Hit the
Road voit le jour. Son créateur,
Steve
Purcell, est l'auteur de nombreuses bandes-dessinées ayant pour
thème
les aventures
loufoques et rocambolesques du duo canin-lapin le plus déjanté de
l'histoire du
jeu vidéo d'aventure.
Après
avoir sauvé Bruno le Bigfoot
et Trixie la femme girafe et
déjoué
les complots de l'affreux Conroy
Bumpus, Sam & Max étaient de
nouveau
attendus par leurs fans. Après une tentative avorté (Sam & Max :
Freelance
Police – jamais vu le jour), voilà que Telltale Games, une boîte fondée
par
d'anciens de LucasArts, décide de remettre à jour la fameuse licence.
C'est
ainsi que Sam et Max reprennent du service en 2006 pour le plus grand
bonheur
de leurs nombreux fans.
Sam
& Max mènent l'enquête...
La particularité de ce jeu est de proposer
l'intégralité des six
épisodes chez JooWooD,
disponible autrefois en épisode individuel entre
octobre
2006 et avril 2007. Après la sélection des langues -dont le français-,
il
appartient au joueur de sélectionner un épisode. On ne saurait trop
vous
conseiller de sélectionner le premier afin de rendre l'histoire plus
intelligible bien qu'on puisse choisir de
commencer par n'importe lequel. Passons brièvement les
épisodes en
revue dans leur ordre naturel.
''Choc culturel'' est le premier
épisode qui pose les
bases de la saison : Sam et Max rencontrent des personnages qui feront
date et
que vous rencontrerez dans toute la saison un et même la deuxième.
L'histoire
met notre police freelance (détectives privés en français) aux prises
avec la
Bande à Bubulle (les Soda Poppers), d'ex-enfants stars
des années
soixante-dix
qui commettent des délits dans le voisinage. Il vous faudra enquêter
sur eux et
leur mystérieux commanditaire.
''Situation: Comédie'' est
le
deuxième épisode et, pour moi, l'un des plus drôles. Sam et Max doivent
participer au show télévisé de Myra
Stump, une présentatrice pénible et
autoritaire. Dans ce savoureux épisode, Sam et Max évoluent dans le
monde
des
émissions télé les plus stupides qui soient et que vous reconnaîtrez
sans peine
car elles sont à peine parodiées. A vous la gloire éphémère et le
statut
d'icône télévisuelle à deux sous !!
''La Taupe, la Mafia et le Nounours''
s'inspire
directement des films noir. Sam et Max
enquêtent sur la
disparition d'une taupe infiltrée au sein de la dangereuse mafia des
jouets.
Serez-vous assez malin pour rentrer dans le gang et sauver la taupe ?
''Abraham Lincoln doit mourir'' est
un
épisode très amusant qui voit Sam et Max en visite à la Maison Blanche.
Après
le remplacement de l'ancien président des États-Unis, Sam et Max mènent
tambour
battant une campagne politique contre Abraham
Lincoln, l'un des anciens
présidents les plus populaires.
''Réalité 2.0'' constitue
une bonne satire d'Internet,
du réseau et des jeux vidéo. Sam et Max enquêtent ici sur les méfaits
du web et
des dangers qu'il représente. Bien sûr, il s'agit là encore d'un grand
n'importe quoi, propice à des gags très drôles.
''La Face éclairée de la Lune'' est
l'épisode qui clôt la saison 1 et conclut ainsi la trame scénaristique.
Sam et
Max sont ici au prise avec un adversaire retors qui vise à conquérir le
monde
grâce à son plan infaillible. Saurez-vous déjouer ses manigances et
rendre à la
Terre sa tranquillité ?
... au
grand dam de vos zygomatiques !
Après
ce rapide survol de l'histoire, passons à la réalisation.
Plus de 2D dans cet épisode, Telltale Games ayant développé un moteur
3D
tout neuf qui sera utilisé également dans les épisodes suivants et
notamment
dans Tales of Monkey Island.
Celui-ci s'en sort correctement sans
toutefois
bouleverser vos mirettes mais reste plus qu'acceptable en toute
situation. Les
personnages sont modélisés dans un style cartoon et les lieux bien que
relativement classiques ont du cachet.
Ainsi, vous commencerez immanquablement la quasi-totalité de vos
épisodes dans le bureau de Sam et Max avec toute leur paperasse
inutile, la
plante verte qui dépérit, les beignets qui prennent la poussière, le
poisson
rouge... etc. ce qui peut s'avérer un peu pénible à la longue car
redondant
bien qu'à mon sens cela apporte un fil directeur dans le jeu et apporte
son lot
de running gags. A ce titre, je vous conseille de jeter un coup
d'oeil
dans le placard du bureau et ce dès l'épisode deux et de procéder ainsi
à
chaque épisode pour regarder les preuves matérielles s'entasser.
Les musiques sont de nature jazzy et collent bien à l'action. Si vous
êtes intéressé, vous pouvez même les commander sur le site de Telltale
Games.
Le
scénario est peut-être le point faible du jeu, le joueur percevant
mal les tenants et aboutissants de l'histoire avant le dernier épisode.
Rappelons seulement que c'est le thème de l'hypnose qui est à l'honneur
dans cette
saison un et que tous les épisodes sont scénaristiquement parlant
étroitement
liés les uns aux autres.
Autre
point noir, il n'est pas possible de régler la
vitesse de déplacement de Sam, cependant cela n'est pas très grave car
le champ
d'investigation n'est pas très vaste. On peut également reprocher à Max
d'être
une potiche énervante mais heureusement ce dernier –en plus de ces
remarques
débiles- peut vous orienter vers la solution.
Autre
curiosité, sachez que Jean-Claude
Donda, le doubleur officiel des
deux larrons en foire de la police freelance de Sam & Max : Hit the
Road
reprend ici du service et fait toujours du bon boulot. Notons que les
voix
françaises sont très proches des voix américaines dans leur timbre.
Au final, Sam & Max Saison 1 ne vous décevra pas, que vous soyez un
fan de la première heure ou des nouveaux venus. Signalons aussi la
bonne durée
de vie de ces six aventures à raison de quatre heures grand maximum par
épisode
et last but not least, le petit prix de cette saison disponible
pour une
trentaine d'euros seulement.
|
Le grand
retour de Sam et Max
Un moteur 3D
Une aventure hilarante
Des personnages loufoques
Une bande-son jazzy du meilleur
effet
Une durée de vie honnête
Le prix raisonnable
|
|
Le déplacement lent de Sam
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: ETERNALLY US |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Eternally US
Eternally Us est une production AGS/Big Blue Cup made in Ben Chandler
alias Ben 304. Elle traite de
l'amitié et du deuil avec un certain brio.
Tick tock, Amber
Amber et Fio sont deux amies d'enfance qui
bavardent joyeusement dans un
parc par une belle journée d'été. Amber distribue généreusement des
miettes de
pain aux oiseaux qui passent par là. L'un d'eux semble plus lent que
les autres
et a du mal à attraper la nourriture.
Rien qu'une accalmie : tout aurait bien
pu se terminer en deux minutes par un happy end. Mais voilà, Ben
Chandler et
Steve Poulton en ont décidé autrement.
Fio is gone
La première chose qui nous ravit
est la qualité des voix des
personnages. Elles ont été bien choisies et sonnent juste : on peut
sentir
toute la gamme des émotions humaines dans le ton adopté par Miranda Gauvin
(Amber). Le doublage est pour beaucoup
dans la qualité du jeu. Quel que soit le personnage, le ton est juste
et sonne
vrai.
Les graphismes sont bons
: les sprites font honneur au pixel art et les
décors sont tous très réussis. On trouve la riante nature en bouteille
du parc
situé près de la ville à des décors et une ambiance quelquefois
glauques mais
qui nous amènent à s'interroger sur le type de sentiments qui naissent
dans le
coeur de la jeune femme.
On frémit avec Amber et l'on se
prend d'amitié pour elle. Le joueur
ressent une grande empathie pour les deux femmes même si l'on comprend
assez
vite les tenants et aboutissants de l'histoire et que la fin n'est
guère
surprenante. Le plus intéressant reste bien sûr les stades ou rites que
doit
franchir Amber pour retrouver son amie. Le joueur est touché par le
passage de
ces «paliers» qui sont autant d'étapes à franchir.
La musique d'abord tranquille et
mélodieuse change de tonalité pour
s'adapter à la situation dans laquelle Amber évolue pour devenir plus
ouatée et
mélancolique au fur et à mesure que le jeu s'achève.
Eternally Us est avant tout une
production mature qui plaira à ceux qui
cherchent une ambiance et une expérience à vivre. En effet, les énigmes
sont
faciles à résoudre et le jeu peut être bouclé en vingt à trente
minutes,
néanmoins c'est une demie heure de qualité qui vous fera écraser une
larme au
générique de fin.
Best Dialogue Writing 2010
Best Short Game
2010
|
Un scénario mature et prenant
Des personnages féminin à la
psychologie solide
Des voix de grande qualité
Des musiques bien dans le ton
|
|
Courte durée de vie
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: EMERALD CITY CONFIDENTIAL |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Emerald City Confidential
Le merveilleux Magicien d'Oz
Bienvenue
dans le monde d'Oz !! Le
livre de Lyman F. Baum n'a
jamais
connu d'adaptation vidéoludique sur nos écrans PC. C'est désormais
chose faite.
Bien sûr, le monde d'Oz a été revisité sous un angle plus mature et
plus
sombre.
Vous
incarnez Petra, détective
privée de la cité d'Oz toute de verte
vêtue, rouée et de tempérament cynique à qui on ne la fait pas. Dès les
premières minutes du jeu, vous recevez dans votre bureau une femme
fatale qui
vous propose de retrouver une personne moyennant finances : c'est là le
début de
vos ennuis. Petra a également perdu son frère William qu'elle tente de
retrouver : pour elle sauver le royaume d'Oz n'est finalement qu'un job
comme un
autre.
La
petite Dorothy Gale et ses amis
Cette curieuse adaptation du monde
d'Oz fait sourire le joueur en
tournant en dérision tous les personnages du jeu : l'Epouvantail parle
par
énigmes comme le premier sphinx venu, le Lion est un avocat véreux,
Tik-Tok est
un robot très méticuleux, le Bûcheron
de fer blanc un alcoolique accro
à
l'huile... et enfin Dorothy Gale
elle-même est devenue une belle petite
garce.
Cette galerie de personnages du monde d'Oz rompt avec notre ancienne
vision des
choses.
Votre
aventure vous mènera à
ressusciter les deux défuntes sorcières du
sud et de l'est grâce à la magie acquise
durant le jeu : de ces deux actions dépend l'équilibre précaire d'Oz.
Le
sort du
royaume est entre vos mains, ne décevez pas la reine Ozma !
Les
graphismes sont très réussis et
l'on reconnaît du premier coup
d'oeil les personnages du conte. L'ambiance du jeu rappelle le film
noir à
ambiance fantasy comme le fameux Discworld
Noir avec son impression de
menace
et de complot pesant sur Oz.
La partie sonore est bonne et dans
le ton avec une mention spéciale pour
Petra dont le ton à la fois désabusé et un brin cynique, est
parfaitement
rendu. Les voix des autres personnages sont également dans le même
esprit et
rendent hommage aux talents des doubleurs. Les musiques sont discrètes
et
participent à donner le "la" dans cette ambiance fantastique.
Alors
parfait, me direz-vous?
Malheureusement non. Ce jeu est avant tout
réservé aux casual gamers davantage qu'aux vieux baroudeurs habitués à
déterrer
un exemplaire du Graal chaque semaine. Le scénario reste intéressant
mais la
progression est linéaire. Les énigmes sont assez faciles et ne
demanderont pas
aux joueurs un investissement drastique en cachets d'aspirine.
Emerald
City Confidential est tout
de même un bon jeu, de celui qu'on
achète parce qu'on aime le livre de Baum et que l'on se prend d'intérêt
pour
les affaires de Petra d'Oz, néanmoins vous êtes prévenu la difficulté
moindre
fait qu'il s'adresse aux joueurs peu aguerris mais rompus à la langue
de
Shakespeare.
|
L'ambiance noire et
fantasy
Tous les personnages
du livre
Les graphismes très
réussis
Le doublage pro
Les musiques bien
dans le ton
Les artwork à
débloquer
Le prix raisonnable
|
|
Très linéaire
Très facile
Une seule sauvegarde
automatique
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: AIRWAVE : I fought the law, and the law one |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Airwave
Ce jeu est un jeu d'aventure
freeware conçu par Ben
Chandler, plus connu sous le nom de Ben304 dans la communauté de
développeurs
Big Blue Cup/AGS. Ses jeux ont été maintes fois nominés dans les
compétitions
AGS. Que penser de ce petit titre ?
Antenne
Radio Libre
Zak et Elodie sont des pionniers de la
radio libre
depuis
maintenant cinq ans dans la ville de Wave.
Tout commence d'ordinaire
avec une
programmation habituelle de Zak qui est toujours très éclectique. Comme
vous
allez bientôt vous en rendre compte, le véritable protagoniste du jeu,
c'est
bien la programmation radio que l'on entend en fond sonore et qui
constitue la
bande originale du jeu.
Techno,
électro, rock, l'OST est tout bonnement remarquable
et vous en profiterez dans chaque lieu du jeu. D'ailleurs, le volume de
la
musique varie selon la distance qui vous sépare d'une source audio.
Mais Airwave, c'est aussi une galerie de personnages
attachants comme Elodie, la protagoniste du jeu, jeune femme alerte et
jolie,
prête à soutenir son ami Zak pour préserver l'indépendance de la radio
libre
antenne. Sinon, on retrouve Damon,
un excentrique pour qui quantique
rime avec
rythmique, Laurence un petit
prodige du grill, Kim la
barmaid de l'Ometa
Bar et
amie d'enfance d'Elodie, Raspoutine
et sa fille Audrey, tous deux
musiciens
underground.
Surfer sur les ondes
La
réalisation graphique du jeu est excellente et s'inscrit
dans la meilleure veine des productions de Ben Chandler qui comptent
déjà parmi
les plus réussies du monde indépendant. J'aime tout particulièrement le
look
d'Elodie, le casque vissé sur les oreilles qui disserte sur les groupes
de
musique. Pour tout dire, on croirait voir une production de qualité
commerciale.
Le scénario se déroule sans heurts ni accros et
l'on suit
avec plaisir les péripéties d'Elodie dans les différents secteurs de
Wave. Ben
Chandler a d'ailleurs mentionné que Airwave
n'est que le premier d'une
série
qui devrait faire de cinq à sept épisodes. On se prend d'envie de
connaître
impatiemment la suite d'autant plus que le cliffhanger est
particulièrement
intéressant.
Les énigmes du jeu sont dans la moyenne :
c'est-à-dire ni
trop faciles, ni trop dures, juste ce qu'il faut. Vous ne risquez donc
pas le
mal de tête et la désinstallation du jeu.
Au final, ce premier épisode
d'Airwave
est l'une des
meilleures productions indépendantes de Ben Chandler et laisse augurer
d'une
bonne suite. Que vous soyez amateur de musique et/ou de jeu d'aventure,
vous ne
pouvez pas passer à côté de ce titre.
|
Un univers captivant
Des graphismes très réussis
Une bande son originale
Des énigmes logiques
|
|
Trop court
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: DIRTY SPLIT |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Dirty Split
Dirty Split est un
jeu d'aventure
freeware conçu par Dreamagination
Entertainment avec le moteur
Wintermute Engine. Il a reçu le
prix de meilleur jeu d'aventure
freeware de l'année 2008 par Indiegame.com.
My
name is Al Baxter
Dans Dirty Split, vous incarnez Al
Baxter un détective privé des années 60. Dès les premières
minutes de jeu vous êtes mis dans le bain : vous devez élucider le
meurtre de Christopher Bedford,
le médecin particulier de la
richissime famille Vanderbuilt.
Votre enquête vous enverra aussi
bien à Hollywood, qu'à New York ou à Las Vegas. En prime, vous
devrez innocenter Walter le
fils Vanderbuilt suspecté du
meurtre. Difficile de parler de ce jeu sans risquer d'en dire trop et
de spolier l'enquête.
The
Black Dahlia
La réalisation de Dirty Split est
particulièrement soignée pour un freeware.
L'aspect graphique du
Wintermute Engine est particulier et présente des personnages bien
dessinés. Que ce soit Al Baxter que vous incarnez ou bien l'une des
pinup de l'hôtel que vous croiserez, l'univers esthétique de Dirty
Split est réussi et bien modelisé.
La musique de Dirty Split se situe
dans une bonne moyenne mais elles demeurent trop répétitives à mon
goût. En revanche, les voix des personnages sonnent pro avec un
doublage réussi et sans faute.
Le monde de Dirty Split est
cohérent, l'intrigue rondement menée et surtout les énigmes
restent dans le domaine de la plus élémentaire logique. Par
exemple, pour récupérer la lentille de contact de Lola l'une des
danseuses du spectacle de Mme Ferroux,
il vous faudra d'abord
dévisser la grille du sol, puis la retirer et enfin nettoyer la
lentille avant de la rendre propre à la danseuse. Rien de bien
sorcier me direz-vous, on se cantonne à des énigmes parfaitement
abordables. Rien à voir de côté-là avec les énigmes tirées par
les cheveux d'un Discworld ou
d'un Day of the Tentacle.
Sinon, saurez-vous
reconnaître
les private jokes qui parsèment le jeu ?
La durée de vie du jeu reste
honnête et vous risquez de le boucler en quelques heures de jeu
plaisantes et amusantes surtout que des freeware avec une réalisation
aussi propre que celui-ci, franchement on en redemande.
Gratuit et bien réalisé, vous
auriez tort de passer à côté de Dirty Split.
|
Le
style graphique particulièrement original et soigné
Une
enquête intéressante
Des
personnages hauts en couleur
Les
voix digitalisées de qualité
Entièrement
gratuit
|
|
Trop facile
Peu de bruitages
|
Par Surdy
Pour télécharger le jeu : http://www.dreamagination.org/wordpress/en/dirtysplit/downloads/
|
|
|
| Test: MACHINARIUM |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Machinarium
C'est
moi Nono, le petit robot !
Machinarium
commence sur les
chapeaux de roues : un vaisseau perché au sommet d'une ville se rend
dans une décharge et jette les morceaux de ferraille qu'il contient.
Parmi ces débris de tôle se trouvent les restes de Josef (son acte
de baptême lui vient de Josef Capek,
l'inventeur tchèque du mot
''robot''), un petit robot de fer blanc aux capacités d'élongation
fort utiles pour traverser les épreuves qu'il ne va pas manquer de
rencontrer sur sa route. Première chose à faire : tenter de recréer
le robot. Puis, passer le poste de police. Après une maladresse,
Josef voit son trajet se rallonger pour atteindre la grande cité de
Machinarium, une ville où ne résident que des robots.
Les objectifs de Josef sont
simples : revenir dans la ville, délivrer sa copine prisonnière et
déjouer le complot machiavélique du trio de la Brotherhood Black
Cap qui cherche à se débarrasser du maire de Machinarium.
Quand
Wall-E croise le steampunk
Machinarium a été conçu par le
studio indépendant tchèque Amanita
Design.
Le jeu a nécessité pas moins de
trois ans pour être conçu mais c'est du travail fervent de
passionnés.
Il suffit de s'arrêter sur
l'aspect graphique pour être béat d'admiration. Tous les tableaux
ressemblent à de petits chefs d'œuvre graphiques truffés de
petites animations (les petits vaisseaux du menu d'introduction
bougent, les oiseaux et les papillons volent, un robinet d'huile
fuit, de la fumée sort d'une cheminée...).
Nous ne sommes pas loin de petits
joyaux finement ciselés proches de la perfection : que ce soit les
décors du jeu ou les sprites, les graphismes sont un véritable
ravissement pour les yeux. C'est bien de l'indépendant, oui, mais de
l'indépendant de haut vol.
L'aspect sonore n'est pas en reste
avec des musiques parfaitement adaptées : douces et mélancoliques,
elles collent parfaitement au monde poétique et sensible de
Machinarium.
Le jeu reste accessible à tous
grâce à un système de conversations à base de bulles illustrant
les pensées des robots : il n'y a donc pas de barrière de langue
possible et rend le jeu jouable même pour les joueurs les plus
jeunes.
Les énigmes sont soit classiques
à base d'objets à trouver et à combiner avec d'autres parties,
soit le plus souvent de petits casse-têtes comme un puissance cinq,
un morpion, des billes à faire coulisser ou bien encore des petits
tests de logiques : rien de bien méchant même s'ils sont tous assez
difficiles et un peu frustrants à la longue.
L'univers de Machinarium est à la
fois crédible -une cité entièrement peuplée de robots qui vaquent
à leurs occupations quotidiennes- et sincèrement touchant : une
grande poésie se dégage de ce monde étrange mais à la fois
familier un peu décati et rouillé, laissé à l'abandon.
Au final, il n'y a pas grand chose
à reprocher à ce titre très sympathique disponible sur le site
officiel d'Amanita Design, les plates-formes de téléchargement
comme Steam ou Direct2Drive ou bien en version boîte dans une
édition Collector, disponible avec la bande originale du jeu, une
solution détaillée et un poster, le tout sur Amazon (c'est la
version de test que je possède).
Seul regret : l'immersion étant
géniale, on ressort déçu par le faible nombre d'heures passées à
le terminer cependant mieux vaut quelques heures de jeu de grande
qualité qu'un long titre médiocre.
Pour
ceux qui veulent en savoir plus, Machinarium a reçu de nombreux prix
tels que :
-
IGF 2009, Excellence in Visual Art Award
-
Nomination for 13th Annual Interactive Achievement Awards
(DICE Awards)
-
Gamasutra, Best Indie Game Of 2009
-
VGChartz.com, Best Indie Game Of 2009
-
PC Gamer, Best
Soundtrack of 2009
|
De
l'indé de haut vol
De
merveilleux graphismes
Une
bande-son émouvante et touchante
Un
univers riche et travaillé
Des
personnages mignons et attachants
Le petit prix
|
|
Des casses-têtes
difficiles plus Myst que Monkey Island
Une faible durée de vie
|
Par Surdy
|
|
|
| Test: BLADE RUNNER |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Blade Runner
Blade
Runner... ce nom mythique ne doit pas seulement sa renommée au
film
de science-fiction de Ridley Scott
(1982) mais aussi à ses origines,
le roman de Philip K. Dick, ''Do
Androids dream of electric ship ?'' (1966) qui se rapproche dans ses
thématiques de ''The
Electric Ant'',
moins connu mais qui nous familiarise avec les concepts de l'auteur.
Blade Runner, le jeu
vidéo a été
conçu par les studios Westwood,
déjà réputés auprès des joueurs
pour la saga de STR, Command & Conquer
et de la trilogie du
jeu d'aventure Kyrandia.
Les
répliquants rêvent-ils de moutons électriques ?
Dans Blade Runner,
vous n'incarnez
pas Rick Deckard mais Ray McCoy,
un bleu de la police de Los Angeles.
Après la traditionnelle séquence d'introduction fidèle au film de
R. Scott, l'aventure démarre sur les chapeaux de roue avec un
massacre d'animaux dans une animalerie. Oui, les fans du roman auront
remarqué une ligne directrice entre l'animalerie Runciter et celle
d'Isidore dans le roman.
Après avoir
interrogé les
personnages, ramasser les indices, vous pouvez passer au poste de
police où Guzza, le lieutenant
de police vous attend. Vous pouvez
également charger des informations dans la base de données et
surtout utiliser l'Esper, cet
appareil novateur qui -à la manière
du film- vous permettra de zoomer à loisir sur les détails des
photos que vous ramassez. Pour commencer, vous pourrez y voir Lucy
-humaine ou réplicante-, deux types louches au fond de la pièce, la
plaque d'immatriculation d'une voiture... pour le contenu le plus
intéressant. Vous pourrez aussi utiliser l'appareil qui sert à
faire passer le test de Voight-Kampff
aux suspects afin de vérifier
l'humanité d'une personne.
Time
to die !
La réalisation
graphique de Blade
Runner est plutôt bonne et s'avère réussie sur nos Pentium de
l'époque. Aujourd'hui, si les décors font toujours honneur au film,
on regrettera une pixelisation excessive des personnages qui restent
assez moches.
L'univers de Blade
Runner est ici
constitué de plusieurs lieux ou quartiers que vous visiterez soit en
spinner -la fameuse voiture
volante- soit par le biais des
souterrains dans les égouts. Tous sont directement inspirés du film
et les nouveaux décors sont particulièrement réussis. Il en va de
même pour la reprise des thèmes de Vangelis
qui correspondent
fidèlement à ceux du film. Pour une plus grande immersion, je vous
conseille d'ailleurs de vous rendre dans l'appartement de McCoy et de
vous poster sur le balcon pour bénéficier d'un morceau magnifique.
Les voix françaises -version
de test oblige– sont de grande
qualité et font honneur à la licence.
Autre précision :
l'histoire se
vit quasiment en temps réel. Ainsi, à chaque nouvelle partie
démarrée, le programme décide automatiquement quel personnage sera
humain et lequel sera répliquant : autrement dit les possibilités de
rejouabilité sont importantes. Les choix pris et les enjeux seront
aussi différents selon que vous préféreriez appliquer bêtement la
loi et vous montrer implacable -c'est-à-dire opérer un retrait sur
un ou plusieurs réplicants- ou au contraire choisir de jouer
pro-réplicant, les laisser fuir et les avertir du danger qu'ils
courent.
Pareil avec les
fameuses séquences
d'ADN que vous découvrirez un peu partout dans le jeu en fouillant
bien et qui permettront de rallonger la vie des répliquants si vous
la jouez pro-réplicant... ou bien peut-être choisirez-vous
d'investir dans des balles de qualité supérieure pour mieux les
chasser.
Le
baudrier d'Orion
Le scénario est très
riche en
possibilités même si un certain nombre d'actions obligatoires sont
à effectuer d'une partie à l'autre. On recense une dizaine de fins
différentes parmi les plus intéressantes de l'univers du jeu
vidéo.
Si vous la jouer binaire, vous n'obtiendrez pas les mêmes résultats
que si vous vous montrez subtil dans vos actions. Ainsi, vous pourrez
partir avec une réplicante dans une voiture ou bien quitter la Terre
dans une navette, seul ou accompagné.
Le jeu fait preuve
d'une grande
maturité dans le choix de ses thèmes et aborde frontalement des
thématiques fortes comme le racisme et la différence, la méfiance
à l'encontre des élites... pour ne citer que les plus prégnantes
pour le joueur.
|
Une
adaptation fidèle tant au livre
qu'au film
Un
scénario riche en possibilités
Une
B.O. remarquable
Un
bon doublage
Disponible en abandonware sur LTF
|
|
Trop court
Des personnages trop
pixelisés
|
Par Surdy
Note : Ce jeu est considéré comme abandonware.
|
|
|
| Test: GABRIEL KNIGHT : Sins of the Fathers |
| Editeur : 2008
Date de sortie :
Genre : |
Gabriel Knight
Gabriel Knight : le Péché des Ancêtres renvoie
à la période de gloire des studios Sierra,
à l'époque faste des King's Quest
et des Leisure Suit Larry
notamment pour les vétérans qui s'en souviennent encore. Au début des
années quatre-vingt-dix, les point'n'click fleurissaient chaque mois
contrairement à aujourd'hui où ils se font rares.
Angel Heart
Gabriel Knight est un écrivain fauché qui tient une librairie de livres
anciens dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. Des cauchemars
récurrents l'empêchent de dormir la nuit et d'envisager sereinement
l'avenir. Grâce à sa fidèle assistante Grace
Nakamura, Gabriel va rapidement enquêter officieusement sur une
vague de meurtres en rapport avec des cérémonies vaudou.
La liaison de Gabriel avec la richissime héritière Malia Gedde compliquera et pimentera
une affaire dèjà dangereuse. Très vite, vous comprendrez que l'histoire
dans laquelle évolue notre personnage n'est pas si simple et que le
rôle joué par Malia est trouble.
Il
y a du vaudou dans l'air
Les graphismes de
Gabriel Knight
sont réussis tant pour les décors que pour les personnages y
compris et surtout les gros plans des visages lors des conversations.
Bien sûr le tout reste pixelisé sur nos moniteurs actuels mais
n'oublions pas qu'à l'époque Gabriel Knight tournait sur un 386
maximum et un douze pouces.
L'interface est
facile à gérer
et intuitive donc pas de problèmes de ce côté-là. Comme dans tous
les Sierra un compteur de
points sera là pour accompagner vos
actions.
Les
musiques de Gabriel Knight
composées par Robert Holmes
sont bonnes et participent à vous
plonger rapidement dans l'ambiance. Les voix sont aussi de bonne
facture avec notamment Tim Curry
(Gabriel) et Mark Hamill
(Mosely)
pour les plus célèbres, sans oublier Michael
Dorn (Dr John).
Cependant, le
véritable point
fort de Gabriel Knight est la qualité
de son scénario écrit par la
romancière Jane Jensen à
l'origine de l'histoire de la trilogie
ainsi que du plus récent Gray Matter.
Le personnage de
Gabriel est
intéressant d'un point de vue psychologique, étant destiné à
devenir un chasseur d'ombres comme ses glorieux ancêtres, il vous
faudra donc vous montrer le digne successeur de vos aïeuls. Le
commissaire Mosely est aussi là pour vous aider même si vous
devriez souvent agir sans lui. Les personnages rencontrés au cours
de l'aventure sont tous hauts en couleur et participent au cachet
inquiétant de l'histoire. De la maison de grand-mère Knight, au
magasin de gris-gris de toutes sortes en passant par le bar et le
musée vaudou, on ne s'ennuie pas dans le jeu d'autant plus que les
indices et les conversations ne manquent pas.
A ce titre, en cas
de blocages,
n'hésitez pas à revenir fréquemment sur les mêmes sujets pour en
épuiser la moelle quitte à passer du temps en bavardages, sinon
vous risquez de ne pas progresser dans votre aventure.
Pour conclure,
Gabriel Knight
tourne aujourd'hui sous DosBox,
vous
n'avez donc aucune raison de ne pas y jouer sauf si vous n'aimez pas
les bons jeux d'aventure.
|
Un
scénario mature et passionnant
Des
personnages charismatiques
De
bonnes musiques
Des
voix excellentes
|
|
Les graphismes pixelisés
sur nos écrans actuels
L'aventure reste difficile
et s'adresse aux joueurs aguerris
|
Par Surdy
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|