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Evolugame: Aventure

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 Test: LIFE IS STRANGE

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Life is Strange

L'histoire se passe en 2014 aux Etats-Unis, plus précisément à Arcadia Bay, petite ville fictive du bord de mer, en Oregon. L'héroïne n'est autre que Maxine Caufield, dite « Max », jeune étudiante en photographie à l'université de Blackwell. Elle évolue parmi les autres étudiants de cette petite université retirée. L'aventure démarre par le meurtre de Chloé, son amie d'enfance, pour un deal qui a mal tourné. Max sera alors à l'origine d'un événement improbable qui sauvera néanmoins Chloé d'une mort certaine...

Max va se découvrir le pouvoir de remonter le temps et d'interagir sur ses actions passées. Elle pourra ainsi fêter ses retrouvailles avec Chloé, devenue rebelle au style punk, en pleine crise suite au décès de son père et à la disparition inexpliquée de son amie Rachel Amber. Elles vont alors former un duo de choc pour tenter de retrouver Rachel.

Life is Strange est une aventure basée sur la disparition de Rachel Amber. En effet, cet élément est le fil conducteur qui fait le lien entre les cinq épisodes mais d'autres événements importants viendront pimenter l'histoire. Ces épisodes sont plutôt équilibrés et bien délimités par une introduction sous forme de rétrospective, un titre, des musiques et une fin sous forme de cliffhanger.



Une histoire en immersion

Life is Strange est précurseur dans un nouveau style : l'aventure graphique. Ce concept allie une 3D immersive dans un environnement réaliste à 360°, un ressenti exacerbé des émotions et des sentiments ainsi que de nombreuses interactions entre les personnages.

Mais l'originalité du jeu réside dans la possibilité offerte au joueur d'effectuer un retour dans le passé afin de modifier les incidences de certaines actions et ainsi d'en maîtriser les conséquences. En ce sens le jeu est construit autour d'un double profil, un côté très linéaire (obligation de passer par telle étape) mais par ailleurs non linéaire à travers le choix laissé au joueur de changer le déroulement de l'épisode. Max est effectivement parfois placée devant un choix cornélien, non sans effets. Cependant, peut-on effectivement mesurer tous les impacts de nos actions ?

A cela s'ajoutent des visions du futur et des flashbacks qui permettront de prédire l'avenir. En bref un rythme atypique qui bouleverse le cours des choses, de jour comme de nuit.

Les premiers éléments de l'histoire ne laissent pas présager du reste, le joueur découvre au fur et à mesure de ses pérégrinations un scénario complexe, même si ce dernier reste néanmoins complètement improbable.



Une belle réalisation

La patte grahique est globalement de haut niveau, avec des graphismes réalistes, un environnement riche de paysages variés et animés. Malheureusement, les visages souvent inexpressifs et les regards vides ne sont pas à la hauteur de la qualité générale du titre. La résolution permet de jouer en haute définition, malgré la 3D, sans exiger un ordinateur très puissant, le jeu étant basé sur une version modifiée du moteur d'Unreal Engine 3.

La bande originale est signée Syd Matters (un groupe français), comprenant à la fois des morceaux pour le jeu et une sélection de chansons indie-folk en totale adéquation avec l’atmosphère américaine et nostalgique de Life is Strange. Une véritable réussite rythmant efficacement les différentes séquences du jeu. Malgré la conception « frenchie » de cet opus, les voix sont uniquement en anglais avec des sous-titrages de qualité en français. Au final, cela ne s'avère pas trop handicapant étant donné l'univers américain omniprésent.

Le gameplay au clavier et à la souris (possibilité de jouer à la manette) permet de se déplacer et d'effectuer les actions de manière intuitive et efficace. Le smartphone de Max sera un allié incontournable, lui servant à échanger des messages et à rester en contact avec son environnement.

Il faudra également s'appuyer sur son journal intime, retraçant son histoire, les personnages rencontrés, son avancée dans le jeu ainsi que les endroits visités.

La progression dans le jeu paraît fluide et relativement simple, sans difficulté croissante, sans casse-tête, sans « game over » ; le point noir s'articulant autour de dialogues parfois trop longs ou d'actions trop répétitives, notamment dans le dernier épisode.



Un contexte singulier

La culture américaine prégnante confère une certaine ambiance au titre, propre aux campus d'Outre Atlantique, agrémentée d'un zeste d'adolescence qui rend certaines situations explosives voire anarchiques (bagarre, tentative de suicide, stupéfiants...). C'est un peu « Drogue, sex and Rock'n'roll » à la sauce 21th century. Les références à la drogue, au harcèlement, à la violence, aux armes à feu sont légion tout au long de l'épopée de Max.

Toutefois, ce côté obscur est adoucit par la photographie et la musique qui apaisent les mœurs. D'autant que l'héroïne est entourée par certains élèves bienveillants qui s'avéreront être sa bouée de sauvetage face à la noirceur grandissante de l'intrigue. Au sein de l'université, la mixité sociale est de mise et la concurrence extrême, divisant les élèves en deux catégories : les « nerds » et les « hypes ».

Au delà de ce contexte social particulier, des phénomènes climatiques hors norme s'amplifient d'heure en heure, prédisant l'apocalypse sur Arcadia Bay dont le joueur devine un lien inexpliqué avec le déroulement de l'aventure.





Une fin originale

Le jeu offre deux possibilités de fin ce qui est assez agréable et correspond parfaitement à l'esprit de celui-ci. Toutes les actions réalisables ne sont pas obligatoires mais elles apportent un plus au jeu et une durée supérieure en terme d'heures. Après chaque épisode, le joueur peut découvrir les statistiques des choix effectués par les autres joueurs en général.




Enfin, Life is Strange est développé par un studio français indépendant. Il est diffusé essentiellement en support dématérialisé. La durée du jeu oscille entre 15 et 20 heures. Après cette expérience unique et réussie, il existe un prequel du jeu sorti en 2018 Life is Strange : Before the storm qui met en scène Chloé et Rachel, doté d'un système de jeu différent.




Histoire originale
Variété des graphismes

Système de jeu
Musiques
2 fins possibles

Expressions faciales et labiales
Des longueurs
Pas de doublage français proposé


Par Mononoké Mononoké





 Test: KATHY RAIN : A detective is born

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Kathy Rain

Dans la veine de certains jeux d’aventure des années 90 (Gabriel Knight, Sherlock Holmes, Simon the sorcerer…), Kathy Rain ne déroge pas à la règle en attribuant le nom de son héroïne à son titre. De retour dans sa ville natale de Conwell Springs afin d’assister à l’enterrement de son grand-père, qu’elle a perdu de vue depuis une quinzaine d’années, elle apprend que ce dernier n’était plus lui-même depuis une certaine nuit de 1981...

Une histoire spéciale dans un environnement particulier

L’âme de journaliste de Kathy va rapidement la pousser à passer à l’enquête pour comprendre ce qu’il s’est passé cette nuit-là. L’aventure en elle-même se passe dans les années 90 mais fait référence à des faits remontant à 1981. L’histoire, relativement banale à sa base, déroulera progressivement un scénario bien plus profond, emprunt de fantastique et de polar à la Twin Peaks avec des accents à la X-Files.

Conwell Springs se trouve aux Etats-Unis dans l’Amérique profonde, situation assez détonnante par rapport au look de Kathy, bikeuse roulant en Harley, plutôt sarcastique, branchée piercing et heavy metal. Elle ne respire ni le dynamisme ni la joie de vivre mais parait plutôt blasée, froide et peu loquace. En grande amatrice de cigarettes, elle s'enfile clope sur clope. Néanmoins son caractère bien trempé, son implication personnelle et sa volonté de fer ne seront pas de trop pour résoudre cette enquête paranormale, pigmentée de passages assez déjantés…

Parmi les personnages, il est à noter la place particulière d’Eileen, coloc de sa chambre au campus. Elle va en effet sérieusement l'aider dans son périple à certains moments clés. Elle est pourtant aux antipodes du personnage de Kathy avec son air de jeune fille “rangée” portant ostensiblement une croix autour du cou...



Un jeu d'aventure mais pas que...

Ce jeu se classe clairement dans la catégorie des jeux d’aventure point ‘n’ click, à l’ancienne, dans le plus pur style “pixel art” en 2D des années 90. Ce côté aventure est néanmoins agrémenté d’une sorte de “puzzle game” avec certaines phases de logique à résoudre. Elles sont bien pensées car bien intégrées au reste du jeu, sans être déconnectées du reste de l’intrigue.

Kathy devra ainsi, avec l’aide d’un hacker, pirater le réseau informatique de l’université, déchiffrer une image scannée, analyser une voix et la décomposer pour la réutiliser… à cela s’ajoutent quelques casse-tête plus classiques.

L’histoire reste cependant très linéaire, particulièrement du fait du découpage chronologique en cinq journées. La progression demeure cohérente et globalement simple car le nombre limité de lieux, de personnages et d’objets laisse place à un nombre de combinaisons restreint.

On peut regretter le travers répétitif de certaines scènes, qui n’engagent qu’à reproduire des actions sans grand intérêt en entendant les mêmes dialogues. Cet aspect redondant est accentué par des allers-retours nombreux avec l’impossibilité de les passer en assistant aux animations similaires...


Une interface plutôt bien pensée


Le jeu est disponible sur iPad, iPhone, Androïd, Windows et Mac. Ce test a été réalisé sur tablette Androïd et le portage en version tactile est plutôt une réussite. Seules quelques imprécisions dues à la latence viennent un peu diminuer le plaisir de jeu. L'interface est intuitive, dans le style 90's, grâce à une gestion de l'inventaire “à l'ancienne”, avec la bonne idée de faire figurer les objets utilisables lorsqu'une pression continue est appliquée sur l'écran.

Les personnages, quand ils parlent, apparaissent dans des médaillons, afin de mieux voir leur expression faciale, ce qui apporte plus de dynamisme dans les dialogues, assez nombreux. Ces derniers sont bien traduits, seuls les textes s'affichent en français, les voix sont en anglais. Les musiques sont de bonne facture, parfois angoissantes, ce qui les fait très bien coller à l'ambiance.



La palette des couleurs se résume plus à des couleurs mornes et sombres, de même que la luminosité et la météo se sont pas beaucoup de la partie avec un temps plutôt gris et maussade, conférant une atmosphère encore plus glauque à l'histoire, un peu à la manière des titres faisant référence au mythe de Cthulhu.

Le mode de déplacement n'est pas exempt de défauts, il devient assez lourd à la longue, car entre chaque lieu, une animation de Kathy sur sa Harley survient, sans possibilité de la passer. De plus Kathy est loin de toujours faire preuve de rapidité dans ses déplacements ! Le format 4/3 de l'affichage rappelle les anciennes productions mais n'apporte pas grand chose, si ce n'est de perdre une partie de l'écran...


Globalement le plaisir est là, l'intrigue est intéressante, l'interface est plutôt bonne (à saluer pour la version tactile, souvent le point noir des portages sur tablettes) et Kathy Rain nous propulse à sa façon dans son enquête. La fin est moins plaisante et spéciale, le jeu vire du réel à l'irréel, à travers ses rêves dont on ne sait plus si c'est de la réalité ou de la fiction. De par son côté très (trop) ésotérique et fantastique, ne répondant pas de façon cartésienne à l'histoire, la fin pourra déplaire à certains...

La durée de vie est courte, entre huit et douze heures selon l'expérience de chacun. Le jeu s'achète uniquement en dématérialisé sur les différents stores, Steam et Gog notamment.


L'héroïne atypique
Le style "old school"

L'interface avec le tactile bien adaptée
L'ambiance noire

Le mode de déplacement
La fin très spéciale


Par Mononoké Mononoké
et Lancelot




 Test: DOWNFALL REDUX

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Downfall Redux
Le nom de ce jeu ne vous est peut-être pas inconnu, il s’agit d’un remake du Downfall originel paru en 2009, testé par votre serviteur. La perspective de ce test n’est pas de comparer les deux versions (on peut considérer la v.2009 comme un prototype qui annonce cette nouvelle mouture) mais de se prononcer sur la qualité de ce nouvel opus.

Le retour de Joe Davis

Une petite surprise attend le joueur : un petit prologue de cinq minutes s’attarde sur la jeunesse de Joe Davis et de son frère et sa rencontre avec Ivy. Même si l’on peut choisir de sauter cette phase et entamer une nouvelle partie, il serait dommage de le faire car le jeu prend en main le joueur dans ce petit didacticiel et donne de l’épaisseur psychologique aux personnages.

L’histoire de DR est globalement la même que dans la version de 2009. Ivy et Joe Davis, un couple qui bat de l’aile, décident de passer un week-end dans un petit hôtel isolé à la campagne, pour tenter de recoller les morceaux. Et qu’espérer de mieux d’un établissement qui s’appelle le ‘Quiet Haven Hotel’? Ivy, visiblement sous l’emprise de la maladie (mais est-ce vraiment cela?) commence à divaguer et à tenir des propos incohérents et inquiétants. La voiture à l’arrêt, le couple Davis entre dans l’hôtel...


Premier constat : le jeu est -à l’exception du prologue- entièrement en noir et blanc. Oui, exactement comme dans les vieux films d’horreur que vous regardiez avec délice quand vous étiez gamin. Le parti pris graphique peut ne pas plaire à tout le monde mais maintenant vous voilà prévenu. Quelques fois, des teintes de gris et de rouge sang viendront s’inviter sur votre écran.

L’animation est bien meilleure que dans l’original et les personnages semblent doter d’un vrai squelette qui permet une bonne fluidité et évite le syndrome de la démarche rigide commune à beaucoup de vieilles productions.
Le choix du noir et blanc se justifie par la teneur résolument sombre et glauque de la descente aux enfers de Joe Davis qui le fera basculer dans un océan de folie. A moins que...


Dès les premières minutes, on saisit qu’on a le choix entre tenter de renouer avec Ivy -on incarne Joe- ou de garder ses distances, voire de rabrouer sa femme. Très vite, les choix opérés par le joueur ont une réelle influence -non pas sur le déroulement du jeu lui-même- mais sur la ligne de conduite que l’on souhaite adopter : faut-il accentuer la rupture (et précipiter la chute – le ‘downfall’ du titre) ou chercher à se montrer conciliant envers son épouse?

L'antre de la folie 2

Les premières rencontres avec les personnages du jeu sont assez fortes et suffisamment dérangeantes pour que l’on s’y accroche. Évolue-t-on dans un cauchemar ou dans la réalité ? Où se trouve la frontière qui fera basculer votre santé mentale vers un point de non-retour ? Rien de tout cela ne vous sera clairement expliqué, c’est à VOUS joueur de déterminer quels seront les choix cruciaux que vous prendrez durant votre aventure dans cet hôtel sinistre qui respire la mort par toutes les lattes du plancher.
N’espérez pas que Joe et Ivy s’en sortent indemnes et qu’un ‘happy end’ se profile à l’horizon : nous ne sommes pas chez Sierra ou Lucasart.


A ce titre, les options de dialogue permettent de faire des choix qui impacteront l’une des trois fins qui vous attend dont une particulièrement coton à atteindre.

La difficulté de ce test est de donner des informations pertinentes mais sans -spoiler- grossièrement ceux qui n’ont pas joué à l’ancienne version. Les vieux joueurs remarqueront que ce remake développe des trames narratives de façon à prolonger le plaisir de jeu initial procuré par l’original. Disons seulement, que tout est plus réussi, à la fois graphiquement, avec des voix mais des énigmes assez faciles pour les habitués du genre.


On peut compter sept heures de jeu bien tassées mais ce sera une session intense.


Ce jeu s’inscrit en ligne droite des autres productions d’horreur mature de Harvester Games : The Cat Lady (dont il partage la parenté et quelques personnages) et le futur Lorelai qui devrait clore cette trilogie morbide vers la fin de l’année 2017.

Si vous aimez le genre, vous pouvez vous procurer les titres suivants : Darkseed 2, Sanitarium, Harvester, Phantasmagoria ou n’importe quel jeu d’horreur jouant sur des ressorts psychologiques.

Dernier point : le jeu est entièrement en anglais donc anglophobe s’abstenir ou alors jouez avec un dictionnaire.

Le retour de Joe et d'Ivy Davis
Un relooking total

Des choix qui impactent la fin
Une bonne durée de vie
Les caméos de The Cat Lady

Facile et linéaire


Par Surdy Surdy




 Test: SHARDLIGHT

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Shardlight
Shardlight est un jeu d’aventure signé Wadjet Eye, doté de graphismes de Ben Chandler (Eternally Us, la saga Blackwell) et Francisco Gonzales (A Golden Wake). C’est le moteur AGS qui est utilisé pour réaliser le jeu (comme toujours chez Wadjet).

Vert radioactif

L'histoire de Shardlight se situe en novembre 2072 dans un monde post-apocalyptique, vingt ans après l'avènement de la IIIème Guerre mondiale. Une jeune mécanicienne, Amy Wellard, tente de survivre dans un univers en ruines, où le peuple est dirigé par l'Aristocratie, une dictature qui rend les inégalités de conditions de vie et de santé particulièrement prégnantes.

Lors d’un fâcheux épisode, Amy contracte la Green Lung (ou ‘pneumonie verte’), une maladie incurable. La seule chance de guérir est de travailler pour le Ministère de l’Énergie, dirigé par Tiberius, un homme retors et cynique, qui lui a promis une dose de vaccin moyennant diverses tâches effectuées dans des zones dangereuses.

Un petit prologue permet de se familiariser avec les commandes de la souris et de découvrir la réalité de ce monde cruel et dévasté.


Les graphismes 2D sont soignés et fourmillent de petits détails appuyés par des dialogues entièrement doublés de façon convaincante -  une habitude chez Wadjet Eye. Les portraits des personnages sont réussis et réussissent à révéler qui se cache derrière l’amas de pixels. En parlant des rencontres, elles sont nombreuses et variées : du boucher de quartier, le receleur de bricoles en passant par les ministères situés dans les beaux quartiers : vous voyagerez beaucoup.

L’histoire est solide et tient debout : en choisissant de dépeindre une dystopie futuriste, leurs auteurs apportent leur pierre à un édifice déjà solide et bien exploité (la saga Fallout, Metro, S.T.A.L.K.E.R… etc.).

Comme dans tout bon jeu d’aventure, la résolution d’énigmes est au cœur du jeu : l’inventaire est toutefois assez léger avec une absence remarquée de résolution capillotractée (pas de cure-dents ramassé au début du jeu qui sert à déverrouiller le cadenas de la prison à la fin du jeu) : tout est logique et bien amené.



Soylent Green

Même si l’histoire se déroule sans anicroches avec des rebondissements bienvenus pour relancer l’intérêt, la précipitation des derniers événements laisse entrevoir une fin ratée, mais il n’en est rien : avec pas moins de trois conclusions possibles, Shardlight constitue un bon (et beau) morceau de dystopie orwelienne dont vous ne regretterez assurément pas l’achat.

Pour la modique somme de quinze euros, vous pouvez comptez sur environ six à sept heures de jeu avec, à la clé, un patch FR de Ghylard pour vous faciliter la tâche. N’hésitez pas !

L'univers post-apoc' réaliste
Des jolis graphismes en 2D

Un doublage convaincant
Une durée de vie correcte

R.A.S


Par Surdy Surdy

Télécharger le patch français (sur Planète Aventure)
Version : PC





 Test: SAVING ZOEY

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Saving Zoey
Saving Zoey (SZ) est un visual novel programmé lors de l'Asylum Jam. Pour ceux qui ignorent ce qu'est une jam, disons grosso modo que c'est un événement qui vise à programmer un jeu en temps limité sur un thème donné, le tout par des dizaines de développeurs. Outre une grosse consommation de chips et de café, le thème retenu alors était l'asile. Nombre de projets intéressants ont vu le jour que l'on peut trouver assez facilement sur le net.

J'ai sélectionné SZ, un visual novel sur ce thème. Un VN est une aventure interactive – genre surtout réputé au Japon et qui ne dépasse pas leurs frontières, la plupart du temps à caractère érotique – mais rien de tout ça ici ; c'est une histoire à choix multiples comme dont un bon vieux 'livre dont VOUS êtes le héros' – à la bonne époque des Steve Jackson et Ian Livingstone des années 80-90, genre décrié par les instituteurs mais apprécié par les gamins qui se les achetaient avec leur argent de poche et dont je faisais partie.

Maison hantée

Kelly et sa petite sœur Zoey ont des rapports conflictuels, et pour oublier leurs différends, décident de s'amuser dans une maison hantée du genre que l'on peut trouver dans une fête foraine. Très vite, la petite échappe à la vigilance de sa frangine et disparaît sans laisser de traces. Où peut-elle être bien passée? N'écoutant que son courage, Zoey part à sa recherche et explore la maison. Elle rencontre le mystérieux Blake, gardien de la baraque qui lance alors le code Chihiro pour retrouver la fugueuse.

Le jeu, conçu avec le moteur Renpy, offre une réalisation très satisfaisante tant au niveau graphique que sonore. Les personnages, crayonnés façon manga, sont réussis et les décors sont flippants à souhait ; le tout bercé de trois thèmes musicaux et de quelques bruitages appropriés.

L'histoire n'est pas linéaire et l'on vous demandera à plusieurs reprises de sélectionner un choix parmi deux (voire trois) qui permettront d'influencer les décisions du joueur et d'avoir des répercussions sur la suite de l'histoire ; ainsi que vous soyez prudente ou téméraire, que vous fassiez confiance à Blake ou, au contraire, choisissez de vous débrouiller seule, vos choix influeront la fin que vous aurez ou bien vous précipiteront vers un Game Over fatidique. L'histoire est suffisamment riche en rebondissements pour vous tenir en haleine une heure ou deux avec un final réussi et particulièrement perturbant.


Comme dans tout bon visual novel, il n'existe pas d'inventaire interminable d'objets, ni de possibilité d'instaurer une conversation suivie avec Blake mais bel et bien une narration textuelle permanente à la manière d'un livre-jeu. Cependant, sachez que votre marge de manœuvre pour voir la 'bonne' fin est mince et qu'un seul chemin mène au dernier écran ; les sauvegardes au moment des choix permettent de faciliter l'aventure et évite de se retaper tout le texte que l'on peut faire glisser grâce à la molette de la souris. Quelques petits ajustements peuvent être effectués par le biais des options.

Quelques petites séquence crispantes et tendues nécessitent d'appuyer frénétiquement sur la barre d'espace afin que Kelly garde son calme et ne perde pas les pédales. Afin d'éviter quelques désagréments, il est conseillé de configurer ce bouton avec une manette à l'aide de Joy to Key afin d'éviter de défoncer son clavier. C'est l'un des rares petits défauts qui pourraient vous empêcher de terminer le jeu si vous n'en tenez pas compte et qui risque d'être frustrant à terme.



Plus prenant que Le manoir de l'enfer

Pour ceux qui comme moi ont adoré 'Le Manoir de l'Enfer' de Steve Jackson étant gamin, j'ai vraiment apprécié l'histoire et l'ambiance qui se dégage de ce visual novel macabre et qui est sans aucun doute plus réussi que l'application iOS officiel 'House of Hell', qui outre sa parfaite restitution du livre original et des illustrations couleur (assez moches), n'apportent rien à qui possède déjà le livre.

J'ai pris plaisir à parcourir les salles de cette maison démoniaque et a déjoué les pièges dressés sur mon chemin de ce projet qui aurait gagné à être plus long et abouti, mais n'oublions pas que c'est avant tout un prototype de jam et non un jeu commercial.

Distribué gratuitement sur le net, si vous aimez frissonner et les films/livres d'épouvante, je vous recommande chaudement Saving Zoey. En outre, il est court et prend peu de place sur le disque dur, vous n'avez donc aucune excuse pour ne pas y jouer dans la langue de Shakespeare (n'espérez pas de traduction de ce projet où vous risquez d'attendre toute votre vie).


Gratuit
L'histoire bien ficelée

Les personnages attachants
Le thème de la maison hantée bien exploité

Les multiples fins flippantes

Très court
Uniquement en anglais


Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu
Version : Windows, Mac & Linux
Langue : Anglais




 Test: BEN JORDAN CASE 7 : The Cardinal Sins

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Ben Jordan Case 7
Ben Jordan (BJ) est un enquêteur du paranormal du genre des agents spéciaux Mulder et Scully de la célèbre série X-Files en plus sympa et moins chiant.

Le septième épisode se situe à Rome où notre ami mène l'enquête sur la mort du père Ryan, assassiné un 24 décembre dans une ruelle par un artiste possédé. Comme rien n'est jamais 'normal', ni ne va de soi, les apparences sont évidemment trompeuses et il faudra l'appui à Ben de ses deux meilleurs amis Simon Boothe et Alice Wilkins pour démêler l'intrigue.

Chanter sous la douche un petit air de Verdi

La saga "Ben Jordan" déjà réputée sur Adventure Game Studio (AGS) utilise ce moteur pour réaliser des jeux rétro dans la veine des Sierra et Lucas Art des années 90. D'ailleurs, n'essayez pas de faire tourner le jeu en haute résolution : il n'accepte que le 320x240 ; l'avantage c'est qu'il passe sans problème sur des petites configurations.

Les décors sont assez jolis et variés : de l'hôtel au commissariat en passant par l'opéra et la basilique (et plein d'autres...), Ben va faire le tour de Rome, ville envoûtante et pleine de mystères, mêlant religion chrétienne et satanisme.

Les musiques sont de bon goût avec des compositions agréables à l'oreille. L'interface, située en haut de l'écran est un modèle du genre : marcher, agir, discuter, interroger, sauver, charger... tout est très intuitif. Un bloc-notes sert à noter les différentes actions à effectuer dans la journée ce qui facilite légèrement le jeu et permet de ne pas rester bloqué trop longtemps.

Cet épisode est -grande nouveauté- entièrement doublé mais les enregistrements des voix sont assez faibles avec des crépitations et des interruptions du plus mauvais effet que l'on mettra sur le compte d'un manque de moyens en l'absence d'un doublage pro. Cependant, compte tenu de la qualité globale de cet épisode, on lui pardonnera aisément ces quelques petites faiblesses.


Anges et démons

Le scénario très noir est de très bonne facture avec moult rebondissements et chausse-trappes doté d'une histoire à tiroirs. Si les épisodes cinq et six étaient déjà bons et dépaysants, les aventures de BJ à Rome sont palpitantes.

Malheureusement la saga est entièrement en anglais et aucune version française n'est prévue donc il est nécessaire d'avoir un niveau correct pour pouvoir apprécier le jeu. Tous les espoirs sont donc permis avec cet avant-dernier épisode dont la conclusion temporaire est satisfaisante jusqu'à la fermeture définitive de la parenthèse prévue dans le huitième volet, Ben Jordan : Relics of the Past qui clôt enfin le mystère.

Gratuit
L'histoire

Les personnages
Le dénouement

Les voix
Pas de VF/VOSTF prévue


Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : Anglais





 Test: LES CHEVALIERS DE BAPHOMET : La Malédiction du Serpent

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Baphomet 5

Paris, de nos jours. Le Lézard Bleu, une galerie d'art sans grande prétention, accueille le vernissage d'une exposition dont l'entreprise de George Stobbart en assure les oeuvres. Ce dernier y est bien évidemment accompagné de Nicole Collard, journaliste et ex-petite amie. Alors que les invités arrivent et que nos deux compères discutent, la galerie est le théâtre d'un vol qui tourne mal. Henri, le conservateur est assassiné et le tableau La Malediccio est dérobé par un individu casqué. Que cache cette peinture pour pousser au vol et au meurtre ? Notre duo de choc ne peut en rester là et décide de partir à la recherche du tableau et donc... du tueur.

Une intrigue à rebondissements

L'introduction du jeu, relativement longue et étoffée, ne peut néanmoins pas être qualifiée "d'anthologie" comme c'était le cas du premier volet. Alors que l'histoire peut paraître assez banale - un meurtre, un vol - les pérégrinations de George et Nicole soulèveront de multiples questions et un plan machiavélique se dévoilera au fur et à mesure. D'ailleurs de nombreux cadavres jalonneront leur route. Cette enquête "à tiroirs" sera l'occasion pour eux, seul ou à deux, de voyager dans différents lieux et pays : Paris, Londres, Catalogne en Espagne et même Irak.

Afin de corser les choses, le jeu n'a pas qu'une dimension "polar" mais également très mystique à travers une version revue et corrigée de l'histoire des Cathares, mêlant également mouvements gnostiques et guerre civile espagnole. La quête évoluera rapidement à la recherche d'un artefact puissant : la Tabula Veritatis.

Le scénario prendra alors plus d'ampleur et s'étoffera d'un nombre conséquents de nouveaux personnages mais aussi d'anciens. Le fan service fonctionne d'ailleurs à fond : Sergent Moue, Lady Piermont, Pearl et Duane, la fleuriste et même la fameuse chèvre du premier épisode ! Cette profusion d'acteurs se traduit par beaucoup de dialogues et d'animations.



Une réalisation majoritairement réussie

Après les deux derniers épisodes (le 3 et le 4) en 3D, Charles Cecil, patron de Revolution Software, a pris le parti de créer ce nouvel opus par le financement participatif (Kickstarter) et avait donc la liberté de revenir à la 2D à l'instar des deux premiers titres de la série, de loin les plus réussis.

C'est un choix pertinent car les décors peints à la main sont magnifiques, notamment dans leur version HD 1080p (1920*1080, adaptabilité en format 4/3 ou 16/9). Les personnages, quant à eux, sont en 3D mais leur intégration est plutôt bonne et permet désormais une animation des plus réussies. Exit les portraits qui apparaissent à l'écran lorsqu'ils s'expriment. Les mouvements du visage et des lèvres coincident désormais avec les propos en temps réel.

Tout le panel des techniques d'animation est mis à contribution : zoom, plongées, contre-plongées, scènes de jour, de nuit, plan large ou réduit... Le souhait de donner du dynamisme est réel mais l'effet est mitigé car certains décors sont paradoxalement assez vides de personnages. Pourtant notre duo est quasiment tout le temps ensemble mais la présence de Nico s'avère souvent peu opportune, une peu "potiche" et au mieux là pour donner quelques pistes...

Un des points forts du jeu réside dans ses voix. C'est avec grand plaisir qu'Emmanuel Curtil a repris du service pour la voix française de George qui sied toujours aussi bien au personnage. A de rares exceptions près, les autres interprétations sont également de bonne facture, la version française intégrale est donc incontournable. Les musiques, plus discrètes qu'à l'accoutumée, restent de haut vol.



Une jouabilité accessible mais non exempte de défauts

L'interface est simple et intuitive. En fonction des actions réalisables, un icône apparait qui symbolise une bouche (pour parler), un engrenage (pour actionner), un oeil (pour regarder)... La totalité de l'écran est dédiée à la scène, conférant un espace d'affichage agréable et conséquent. De même lorsque le joueur déplace son pointeur dans la partie supérieure de l'écran, une barre apparait qui sert à revenir au menu principal, à accéder aux astuces, à sauvegarder ou à charger une partie.

Le pointeur en bas à gauche de l'écran sur la sacoche et l'inventaire des objets collectés se dévoile. Comme dans tout bon point and click qui se respecte, au joueur de s'atteler à la tâche et de faire preuve d'imagination pour utiliser les objets entre eux ou avec ceux présents dans le décor et réaliser la bonne interaction qui permettra d'en découvrir plus...

A l'enquête principale viennent s'adjoindre des mini jeux, obligatoires pour progresser dans le jeu et bien pensés, ils n'arrivent pas comme un cheveu sur la soupe mais s'intègrent plutôt bien dans le déroulement sans être omniprésents. Au programme différents supports qui tritureront (un peu) les méninges : puzzles, traductions, jeux de logique, reconstitution de mots, casse-tête...


Au chapitre des déceptions, figure en pole position la gestion de certains déplacements. Quoi de plus frustrant que de voir George avancer très lentement alors qu'il a une certaine distance à parcourir ? Surtout lorsqu'il s'agit d'une situation d'urgence où il est sensé être très pressé ! La plupart du temps il est nécessaire de faire plusieurs aller-retour avant de réaliser la bonne action générant de fait plus d'agacement. La redondance de certaines actions est un autre point noir du jeu.



Une histoire en deux épisodes ?

Pour une question de délais de réalisation, Charles Cecil a été partisan de lancer le jeu en deux épisodes, le premier début décembre 2013 puis le second à la mi-avril 2014, soit à plus de quatre mois d'intervalle... Ce choix a été très contestable pour plusieurs raisons. Les aficionados du jeu d'aventure ses sont rués dessus dès son lancement, ont rapidement fini le premier épisode et ont dès lors du patienter longtemps et donc décroché de l'intrigue, ce qui est démotivant pour ce type de soft.

L'équilibre entre les épisodes est discutable, le premier s'apparentant plus à une enquête pure et dure alors que le second est beaucoup plus mystique. De la même façon, toute l'action se déroule à Paris et Londres, certes avec des décors magnifiques mais peu exotiques ! Le deuxième épisode est radicalement différent avec l'Espagne et l'Irak, le rythme et la durée de vie sont également différents, déséquilibrant ainsi les deux parties.

Le niveau de jeu est relativement moyen, les énigmes sont réalisables sans être simples ni tordues. On peut estimer la durée moyenne du jeu autour d'une quinzaine ou d'une vingtaine d'heures, seuls les habitués de ce type de jeu le finiront en une douzaine. Le final parait assez "expédié" au regard du reste de l'aventure et tranche avec son côté spirituel, heureusement comme tout au long de l'intrigue, l'humour est de la partie de façon plus au moins subtile.


En conclusion, Les Chevaliers de Baphomet : La malédiction du serpent s'inscrit dans la lignée des deux premiers opus, tout en étant un cran en dessous au niveau de la cohérence globale du titre mais reste une réussite du point de vue de la réalisation technique, notamment des superbes décors peints à la main. Alors sans hésitation, en route avec George et Nico !


Les graphismes
Les animations

Le scénario
Les voix françaises
Le plaisir de retrouver George et Nico

La lenteur de certains déplacements
La redondance de certaines actions
Deux épisodes déséquilibrés
Le final expédié


Par Mononoké Mononoké





 Test: THE BLACKWELL EPIPHANY

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Blackwell Epiphany

Ne sentez-vous pas un léger parfum de fin du monde ? En réalité, la fin est proche : elle est même déjà là ! Eh oui, voici pour vous, le dernier épisode de la saga Blackwell terminant la pentalogie amorcée en 2006 par Legacy puis suivi par Unbound, Convergence, Deception jusqu'à cet épisode fatidique – Epiphany – auquel vous allez enfin pouvoir jouer !

La lutte finale !

Voici Rosangela Blackwell -médium (bestower)- à New-York dans une sombre rue, par une nuit qui s'annonce glaciale en compagnie du fidèle fantôme Joey, prêts à résoudre un autre cas et sauver des limbes une autre âme en peine sous les traits d'une jeune aspirante actrice morte dans un squat insalubre.

Disons-le clairement, ce jeu se veut plus adulte que les autres car il traite des sujets tels que l'échec, la culpabilité, le suicide, la prostitution, les relations familiales conflictuelles et même les enfants : ce n'est pas une plaisanterie et cela offre une plus grande variété d'impressions positives ou négatives au jeu qui, du coup, gagne largement en profondeur au niveau du scénario. Ce dernier est d'ailleurs très bon poussant Dave Gilbert – le CIO de Wadjet Eye Games – dans ses derniers retranchements.

Je vous défie de tout comprendre la première fois car les ramifications de l'histoire sont nombreuses et délicates à nouer mais c'est toujours aussi gratifiant de jouer au détective en posant des hypothèses et ainsi faire avancer le jeu.



La Der des der !

Le moteur utilisé par le jeu est le même que pour les précédents épisodes, le moteur gratuit AGS.

Les graphismes sont l'oeuvre de Ben Chandler, bien connu dans la scène indépendante pour ses productions de qualité (Eternally Us, Shifter's Box, Annie Android, Airwave, Heed... la liste serait longue) dont les sprites et décors très réussis contiennent toujours une petite touche personnelle qui rehausse le tout (éclairage dynamique, choix minutieux des décors...). Les jolis portraits des personnages hérités de Convergence font leur retour et sont plus réussis que ceux de Deception.

Mais Blackwell ne serait pas ce qu'il est sans la touche typiquement américaine du doublage des personnages comme Rosa Blackwell (Rebecca Whittaker) et Joey Mallone (Abe Goldfarb), Francisco Gonzalez (créateur de la série d'aventure 'Ben Jordan') et Miranda Gauvain (connue pour la qualité de ses interprétations dans différents jeux notamment 'Eternally Us') parmi d'autres dont nous espérons réentendre à nouveau leurs voix dans un futur jeu.


La musique jazzy est aussi très présente et adaptée aux situations diverses du jeu. Composée par Thomas Regin, elle rehausse l'intérêt des parties et participe à l'ambiance inimitable des Blackwell.



Enfin l'interface est un modèle du genre, un clic pour observer, un bouton pour agir. Rappelez-vous que Joey – en bon ectoplasme – ne peut pas saisir des objets, mais peut traverser des surfaces dures (comme une porte fermée), souffler sur un objet (pour le déplacer) et donner des précieux conseils à Rosa sur la marche des manœuvres à suivre. Pas d'associations d'objets improbables (comme dans Monkey Island 2 et Day of the Tentacle) mais des énigmes souvent logiques et pas tirées par les cheveux, qui permettent de ne pas frustrer le joueur et ainsi de mieux se focaliser sur l'histoire dont je me garderais bien de dévoiler la trame.

Citons pour finir, le petit prix du jeu (site officiel, Steam ou GOG) et la nécessité de maîtriser l'anglais (aucune traduction de la série n'est prévue) pour profiter des subtilités du scénario et des dialogues bien écrits et parfois très drôles.

La durée de vie est bonne dans une fourchette allant de 6h à 8h selon le niveau d'expérience du joueur et vous y reviendrez sans doute pour débloquer les 'achievements' ou pour écouter les commentaires audio de Dave Gilbert sur le jeu, si l'envie vous en prend.




Maintenant, arrêtez de lire, faites chauffer vos méninges, préparez-vous une tasse de café chaud et bien fort pour la réflexion et foncez, vous ne serez pas déçu, foi de (bon) joueur !


La qualité de la réalisation
L'ambiance géniale
L'histoire
Le twist final
Le petit prix

Blackwell, c'est fini
En anglais


Par Surdy Surdy





 Test: THE LOST FILES OF SHERLOCK HOLMES : The case of the serrated scalpel

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Holmes
Édité trente deux ans après la mort de Sir Arthur Conan Doyle, cet opus vidéoludique de la série des Sherlock Holmes est porté pour la première fois à l'écran... d'ordinateur. Dans un premier temps sur PC en 1992 puis sur console 3DO deux ans après. Il s'agit pourtant d'une aventure unique, dont le scénario n'est issu d'aucun des ouvrages du fameux détective...

Une introduction "sur mesure"

1888. Londres. Sarah Carroway, une jeune actrice, est sauvagement assassinée à l'arrière du Regency Theatre. L'inspecteur Lestrade de Scotland Yard envoie un courrier bref mais clair à Sherlock Holmes, l'informant que Jack l'éventreur a encore frappé. Ni une ni deux, le fameux duo Sherlock Holmes / Dr Watson se rend sur place pour enquêter. Pourtant un certain nombre de détails laissent à penser que le célèbre tueur n'est pas pour cette fois l'instigateur de ce meurtre...


L'introduction débute dans le fameux "fog" londonien et pose tout de suite le décor : époque victorienne faite de brouillard, de ruelles sombres, de tons marrons et gris... Hum, que du tout bon, on se retrouve plongés dedans dès les premières minutes. Les animations sont très bien réalisées et rappellent l'ambiance des romans. Du "constable" crédible sous son casque de policeman à Wiggins, garçon des rues à casquette et "indic" de Sherlock, toute la sphère holmésienne est présente.

L'ambiance, les personnages mais qu'en est-il de l'intrigue et du reste ?

Une interface et des graphismes convaincants

L'interface, très classique dans le pur style Lucas Arts de la grande époque, rappelle un Monkey Island 2 à une nuance près : les objets en votre possession n'apparaissent pas à l'écran directement mais il faut cliquer sur "Inventaire", ce qui alourdit un peu le fonctionnement. Autrement, c'est du tout bon et très simple à l'usage. N'oubliez pas de temps en temps à interpeller Watson qui s'avérera être d'une aide précieuse dans certaines situations, même si sa présence reste assez optionnelle en général.

Les graphismes, en VGA 256 couleurs 320x200, confèrent une ambiance très particulière au jeu et sont parfaitement exploités. Ils créent une immersion totale très "british" et ont fait l'objet de recherches approfondies afin de coller au mieux à la réalité, ou du moins telle que Sir Arthur Conan Doyle la décrivait...


De nombreuses scènes donnent un caractère pittoresque et vous aurez aisément le sentiment d'arpenter les rues de Londres à la recherche du tueur, alternant scènes d'intérieur et d'extérieur dans un nombre de lieux conséquent : 32 au total qui apparaitront au fur et à mesure de votre avancée et de vos découvertes. Vous vous déplacerez à bord d'une caléche, propice à une animation sympathique vous faisant évoluer sur une carte faisant figurer tous les lieux explorés lors de votre enquête.

Vous cotoierez de nombreux personnages, lorsque vous leur parlerez, ils apparaitront en médaillon ce qui apporte une petite dynamique aux dialogues. On peut également noter que contrairement à certains jeux d'aventure, les dialogues sont globalement très utiles au jeu et peu futiles : vous ne perdrez pas de temps précieux à discuter avec une personne. Votre échange servira très probablement votre évolution dans le jeu.

Une enquête rondement menée

Les énigmes du jeu sont très logiques, pas de montage abracadabrantesque à réaliser. Parfois peut-être si logiques que le jeu parait assez linéaire. Détrompez-vous ! L'enquête est riche et régulièrement ponctuée de rebondissements. Le scénario, très intéressant, digne d'un "vrai" Sherlock Holmes de Conan Doyle rend l'histoire très prenante : il ne faudra d'ailleurs pas décrocher trop longtemps sous peine de ne plus s'y retrouver... Comptez entre une vingtaine et une trentaine d'heures pour finir le jeu. Plus qu'honorable comme durée de vie !


Holmes devra faire appel à ses compétences scientifiques et utiliser son laboratoire du 221B Baker Street, armé de son microscope et de ses fioles pour y analyser des éléments. Son intelligence et ses connaissances ne le sauveront néanmoins pas de tous les faux pas. Comment faire "passer à table" un patron de bar louche ? Il faudra être assez habile, comme l'est Sherlock, pour le défier et le battre... aux fléchettes ! Sympa petit jeu dans le jeu qui conditionnera votre progression.

Au rayon des regrets, on notera les allers-retours parfois trop nombreux, ainsi que certaines actions redondantes là où il n'y aurait pas eu lieu... mais ne soyons pas plus royalistes que la reine !

In English of course !

Le jeu d'orgine, que ce soit sur disquettes, CD-Rom ou 3DO, n'est sorti qu'en anglais. Pas même de sous-titres ! Dur-dur pour les amoureux de Sherlock ne comprenant pas la langue de Shakespeare, surtout que l'intrigue nécessite une certaine maîtrise de l'anglais. L'introduction bénéficie quant à elle de voix mais le reste du titre n'est que textuel, comme souvent à l'époque. Les musiques sont de qualité et collent très bien à l'ambiance et pimentent bien l'action.




Heureusement pour beaucoup de francophones, Hrvg est venu à leur rescousse ! Il a réalisé un superbe travail de traduction. Il a non seulement traduit toute l'interface mais également tous les textes ! Sa traduction est cohérente, riche et est fidèle à la version originale. Seule la scène d'introduction n'a pu être traduite. Je ne peux que vous recommander d'appliquer son patch, vous comprendrez mieux toutes les subtilités de l'intrigue et réussirez plus aisément à aller jusqu'au bout du jeu.

Au final, The lost files of Sherlock Holmes : The case of the serrated scalpel est un jeu réussi, reprenant efficacement l'univers holmesien que ce soit en terme d'intrigue ou d'ambiance graphique et sonore. Il a d'ailleurs fait l'objet de nombreuses suites. Elémentaire, mon cher Watson !


Ambiance victorienne bien retranscrite
Musiques
Scénario recherché

Duo Holmes / Watson
Interface simple mais efficace

Pas de voix durant le jeu
Certaines actions répétitives


Par
Lancelot

Télécharger le jeu et le patch français sur LTF Abandonware-france
Version : PC
Langue : Français
Pour utiliser ce téléchargement, vous pouvez avoir également besoin de l'utilitaire suivant :
(attention : version 0.73 recommandée et non 0.74)





 Test: LEISURE SUIT LARRY : Reloaded

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Leisure Suit Larry Reloaded
Larry est de retour et ça me fait plaisir. Non pas que je connaisse l'original (Leisure Suit Larry in the Land of the Lounge Lizards) datant de 1987, j'étais encore gamin et seule une poignée de geeks boutonneux jouant sur des PC préhistoriques tournant sous DOS (genre 286) s'en souviennent encore. Larry Laffer, dragueur raté au complet blanc polyester, fait son come-back grâce à l'appel de Kickstarter -une plate-forme de financement participatif via les internautes - et de son papa, Al Lowe qui le suit depuis ses débuts (non, je ne compte pas les calamiteux Magna Cum Laude et Box Office Bust qui n'apportent rien  et visent clairement à faire pleurer de honte les nombreux fans de la licence).

Ceci dit, j'aurais préféré quand même un épisode VRAIMENT inédit dans l'excellence de Leisure Suit Larry 7 Drague en Haute Mer plutôt qu'un portage HD de l'épisode pilote. Voilà, c'est dit : si Al Lowe et les fans de Larry me lisent, sachez ceci nous voulons un tout NOUVEL épisode, s'il vous plaît! Merci.

Maintenant, passons aux détails.


Larry Laffer n'est pas une affaire (jeu de mots facile)

Larry Laffer est  un vendeur de logiciels qui évolue dans la belle cité de Lost Wages (une parodie bouffonne de Las Vegas) dans les années quatre-vingts (pour mémoire, c'était déjà le cas dans l'épisode initial) et qui cherche à faire ses classes avec les femmes. La drague n'étant pas son fort -physique de l'ex-président dont on n'espère, lui, qu'il ne reviendra plus jamais- mais poches percées- Larry n'a pas été gâté par Mère Nature. Le hasard vous jettera dans une ruelle crasseuse près d'un bouge malodorant du nom de Lefty's (chez Lefty). Le tenancier de cet infâme tripot vous permettra de vous saoûler - vous ou le reste de l'assemblée grâce au débit de boissons qui tiennent plus de l'eau de vaisselle que du champagne millésime.

Après avoir goûté aux joies des gogues magiques révélant un mot de passe, Larry paiera un whisky à un poivrot qui lui donnera un code (au dos) permettant d'accéder à la porte secrète de Prodigious P., le mac qui a la classe. Là, vous ouvrirez l'armoire aux merveilles en piochant dedans : un vibromasseur des familles dont la cachette vous donnera accès à des piles servant à la télécommande de la télé. Pffuit! Si les énigmes vous semblent illogiques ou tirées par l'anneau du piercing, sachez qu'elles sont à peu près toutes du même accabit : on aime ou on déteste mais on s'acharne à continuer.

Dans ce monde cruel et capitaliste, vous aurez également besoin d'argent que vous pourrez durement gagner un peu partout (casino, boutiques...), notamment en jouant au poker ou aux machines à sous en n'oubliant pas de sauvegarder régulièrement en cas de jackpot. Vous voyagerez aussi beaucoup (de nombreux allers et retours) même si, paradoxalement le nombre de lieux sont restreints, outre le Lefty's, le Caesar's Phallus (défense de rire), la chapelle, le club 69, le magasin : vous aurez rapidement fait le tour du pâté de maisons. Mais ce n'est sans doute pas l'essentiel car comme vous vous y attendez, vous êtes assis à lire ce teste en râlant : ''et les filles, alors?''

Où sont les femmes ?

Qui dit Leisure Suit Larry dit aussi son lot de jolies filles. De la prostituée blasée du Lefty's en passant par Fawn, l'arriviste très intéressée par votre portefeuille, Faith, la gardienne de la suite privée du casino et fan d'astrologie, Jasmine, la nouvelle pin-up, dresseuse de baleines, passionnée de parfums et de nouvelles senteurs, jusqu'à l'obscur objet de désir que convoite Larry dans les toutes dernières minutes de l'aventure (-spoiler de taille- elle porte le nom enchanteur d'une célèbre croqueuse de pommes de la Genèse, ça c'est une super astuce qui vous servira à coup sûr), Larry ne manquera pas d'en voir des belles et surtout des pas mûres.

Et l'humour dans tout ça? Est-il resté intact? Oui, mille fois. Il suffit pour cela d'essayer de déclencher toutes les zones sensibles du décor pour voir couler les vannes au robinet. Des exemples : vous regardez dans le soupirail des égouts et l'on vous fait une référence au clown maléfique de Stephen King, vous observez les étoiles des célébrités incrustées dans le bitume, la moquette du Lefty's ondule sous le passage des cafards, tout le monde (je dis bien TOUT le monde) se plaint de votre haleine de tueur de mouches, j'en passe et des meilleurs.

Si l'on souligne que le jeu est entièrement doublé (en anglais, faut pas trop rêvé, non plus) et que la musique jazz d'Austin Wintory est du meilleur effet. Ah oui, vous pourrez aussi y laisser des plumes en cas de coups durs mais là encore, rien d'inéluctable, vous ressusciterez aussi sec qu'un zombi de Romero. On notera comme nuages gris : une interface pas très au point mais néanmoins intuitive, une durée de vie assez brève (certains titres indépendants sont plus généreux de ce côté là) mais un prix agréable pour les joueurs.

Et surtout n'oublie pas Al, on veut maintenant que tu passes à la vitesse supérieure et que tu nous prépares une suite à LSL7 Drague en Haute Mer (il n'est pas interdit de rêver). 


Le grand retour de Larry
De beaux graphismes
Une excellente bande-son
Un doublage de qualité

Une nouvelle pin-up (Jasmine)
L'humour omniprésent
La VOSTFR

Les énigmes pour certains
On attend maintenant un épisode inédit


Par Surdy Surdy




 Test: LES CHEVALIERS DE BAPHOMET

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Baphomet

1
996 a été une année pauvre pour les jeux d'aventure en 2D qui n'ont déjà plus beaucoup le vent en poupe... Pourtant sortant de nulle part, apparait un jeu qui me prend à contre-pied complet grâce à ses magnifiques graphismes réalisés à la main, son interface pertinente et son histoire originale : Les Chevaliers de Baphomet.

Une introduction d'anthologie

L'introduction, une des plus réussies de l'histoire vidéoludique commence sur un fond noir par ces quelques mots : Paris en automne, les derniers mois de l'année et la fin d'un millénaire. La ville évoque en moi des souvenirs de café, de musique, d'amour et de... mort. L'ambiance est donnée ! Débute ensuite un magnifique survol de Paris, accompagné par une superbe musique d'orchestre, citant les membres de l'équipe de réalisation à la manière des génériques de films.


Vous faites la connaissance de George Stobbart, un américain en séjour à Paris, qui se retrouve impliqué dans une intrigue policière malgré lui. Il s'est installé à la terrasse d'un bistro lorsqu'un homme s'engouffre à l'intérieur, immédiatement suivi d'un clown. Ce dernier lui substitue discrètement son attaché-case et le remplace par un accordéon -une bombe en réalité-, puis s'enfuit. La déflagration tue l'homme et George se retrouve à terre...
Tout ça en 2 minutes 30 ! Rarement un jeu n'avait posé un tel décor en si peu de temps et avec autant de force. Nous sommes en 1996 et je suis scotché à mon siège !

Une mise en scène et un scénario bétons

George fera ensuite la connaissance de Nicole Collard, jeune femme journaliste suivant de près cette affaire et avec qui il formera un binôme de choc. Le scénario est très intéressant car il mêle histoire avec les Templiers et enquête policière. La trame est relativement fluide et l'évolution dans le jeu cohérente et bien pensée malgré des voyages et des déplacements réguliers et beaucoup d'interlocuteurs différents. Vos pérégrinations vous mèneront à Paris, en Irlande, en Espagne, en Syrie et en Ecosse ! Plus de 70 lieux à explorer, 60 personnages à rencontrer et 50 objets à utiliser. Ca laisse beaucoup de possibilités et donc un niveau de jeu relativement élevé !


Les personnalités de George et de Nico sont parfois stéréotypées mais collent bien à l'ambiance avec d'un côté un américain susceptible doté d'un fort accent et de l'autre une journaliste française assez fière et ne le ménageant pas. Tout au long du jeu, vous découvrez au fur et à mesure des éléments pour votre enquête, tantôt sur les chevaliers du temple dans l'histoire et à d'autre moment sur le tueur, qui petit à petit se croiseront pour éclairer votre lanterne. A la manière d'un bon livre, vous aurez probablement du mal à décrocher...

Des graphismes et des animations magnifiques

Alors que je pensais que le jeu d'aventure ne pouvait plus me faire découvrir grand chose après de nombreuses références en 2D (Day of the Tentacle notamment) et que beaucoup commençaient à jurer par le Full Motion Video (Gabriel Knight II) et la 3D (The 7th Guest), une surprise de taille m'attend ! Les Chevaliers de Baphomet s'appuie sur des décors peints à la main, très fins, contrastés et colorés en SVGA dans une résolution de 640x480 conférant un style à mi-chemin entre réalisme et dessin animé. Chaque nouvelle scène et nouveau lieu est une réussite dans des environnements très différents.


Ayant moi-même voyagé en Irlande, la partie au pub et dans ses environs m'a réellement frappée par son ambiance et ses décors. Un vrai travail de recherche a été effectué, de la même façon Paris est illsutré par ses immeubles haussmanniens, l'Ecosse par ses grands paysages et ses vieilles pierres... Les nombreux rebondissements seront mis en scène par des séquences animées de toute beauté qui feront le lien entre les différents chapitres.

Musiques, voix, interface, du tout bon !

Les musiques sont de très bonne facture grâce à une bande originale réalisée par Barrington Pheloung, l'un des plus grands compositeurs britanniques. C'est essentiellement vrai dans l'introduction et dans certaines scènes du jeu, ce qui favorise une vrai immersion dans le jeu. Les voix digitalisées, en français, sont également d'un très bon niveau global et nous ne pourrons que féliciter le travail d'Emmanuel Curtil, interprète français de George Stobbart, très convaincant dans l'expression d'un jeune américain.




L'interface du jeu, du type point 'n' click, est bien adaptée grâce à une partie conséquente de l'écran réservée à la scène et seulement un bandeau supérieur et inférieur dédiés à l'inventaire et aux sujets de conversation.
La durée de vie du jeu est conséquente, tablez sur une cinquantaine d'heures de jeu pour le finir sans astuce ou autre soluce. On peut néanmoins déplorer certaines énigmes trop complexes (celle de la chèvre en Irlande notamment) dans leur résolution ou dans leur manipulation (au pixel près s'il vous plaît !) ainsi qu'un volume de dialogues trop prépondérant.

Pour conclure, ce jeu est une véritable réussite, hormis quelques légères fausses notes qui s'oublieront très facilement face à l'humour de George, à la magie et à la qualité de son aventure. Ne pas jouer à ce titre, c'est omettre une référence du jeu d'aventure du précédent millénaire ! Il a eu un tel succès qu'il a été remasterisé en 2009 sous le titre Les Chevaliers de Baphomet : The Director's Cut.


Graphismes splendides en 1996
Séquences animées très réussies
Musique et voix de qualité
Scénario recherché

Interface pertinente

Beaucoup (trop) de dialogues
Certaines énigmes trop complexes


Par
Lancelot

Merci à pour les captures d'origine



 Test: CHANCE OF THE DEAD

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Chance of the Dead

Chance of the Dead (CotD) est un jeu d'aventure freeware réalisé en 2011 par Bjorn 'Ghost' Ludwig et conçu avec le moteur gratuit AGS.

Shaun of the Dead

Une sympathique petite introduction vous invite à découvrir les prémisses du jeu. Ted, travaillant aux Unfinished Business Departedment (Bureau des Affaires Inachevées) a commis une erreur au travail et accorde un sursis de vie à Janet Burdie, décédée voilà quelques années pour réaliser ce qui lui tient le plus à coeur : un gâteau pour le concours de pâtisserie locale.

Le scénario étant planté, le jeu commence avec Janet rôdant aux abords d'un restaurant (''dinner''). Première énigme, premier problème : comment entrer dans l'établissement alors qu'il est fermé? A vous de le découvrir...

A family friendly zombie girl

Même si Janet est un mort-vivant, elle est paisible et sympathique s'attachant davantage à réaliser sa tâche qu'à vouloir dévorer et casser tout ce qui bouge. Parmi les tâches proposées : il faut réaliser un bon café crème à partir d'une machine défectueuse, concevoir le fameux gâteau du concours et nourrir les clients du restaurant. Dit comme ça, cela n'apparaît pas très passionnant mais la réalisation étant très correcte, on n'oublie ça.

Les graphismes rappellent les LucasArts de la première époque à mi-chemin entre Maniac Mansion et Day of the Tentacle. Les animations de Janet sont particulièrement soignées et amusantes : il faut la voir se déplacer sur ses jambes tordues, dévorer des tasses ou bien rire après une blague épicée : le joueur s'amuse bien lui aussi !


Les dialogues sont aussi assez drôles avec le gars de la hotline de la machine à café ou avec les clients du restaurant, les musiques sont guillerettes et bien dans le ton : on regrettera juste que les bruitages ne soient pas plus présents pour créer une véritable ambiance nocturne.

En bref, CotD apparaît comme une tentative réussie dans le monde des (gentils) zombies et se classe aisément dans le haut du panier des productions AGS. Doté d'énigmes logiques et d'une bose dose d'humour, il ne vous faudra que 45mn-1h pour terminer le jeu mais comme il est gratuit et léger à télécharger, il serait bête de s'en priver.

En outre, signalons que la fin est particulièrement satisfaisante et réjouissante. On aimerait presque voir naître une nouvelle aventure en compagnie de Janet Burdie. Notons toutefois qu'il n'est disponible qu'en anglais pour l'instant. A essayer donc pour lutter contre la déprime qui guette !

Les graphismes amusants
Les animations drôlissimes
Les énigmes logiques
La fin réjouissante
Gratuit !

Peu de bruitages
Très court

Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : Anglais



 Test: NELLY COOTALOT : Spoonbeaks Ahoy !

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Nelly Cootalot

Nelly Cootalot: Spoonbeaks Ahoy est un jeu d'aventure freeware réalisé par Alasdair Beckett grâce au moteur AGS conçu par Chris Jones. Il est sorti en 2007.

Ohé du bateau !

Nelly Cootalot est une jeune et intrépide pirate à la recherche d'aventures. Alors qu'elle dormait tranquillement dans son petit bateau – le Cootania – le fantôme d'un ancien pirate mort depuis des lustres lui demande de sauver les spoonbeaks (spatulards en version française soit un oiseau de taille moyenne doté d'un gros bec pour vous aider à représenter les choses). N'écoutant que son courage, Nelly retrousse ses jupes et part à la recherche de ses mignons petits oiseaux qu'elle affectionne tant.

Voilà pour l'intrigue ! Sachez seulement que Nelly est à la piraterie ce que Guybrush Threepwood est à la formation d'un équipage, à savoir un apprenti pirate pas très aux faits des us et coutumes de ce milieu très particulier mais elle est tellement drôle qu'on lui pardonne aisément sa maladresse. Votre première quête consiste à dénicher une carte de l'île à explorer.

Sauvez nos camarades spatulards !

Les graphismes de NCSA sont en haute résolution contrairement à beaucoup de jeux AGS qui ne dépassent pas l'antique 320x240. Ils sont à la fois très colorés et très drôles dans la veine cartoon : que ce soit le sprite de Nelly ou ceux des pirates qu'elle ne manquera pas de croiser. Les décors sont également très réussis et fourmillent de détails. Les différentes rencontres sont très amusantes avec des dialogues à choix multiples dans la veine classique d'un The Secret of Monkey Island avec plein de vannes à sortir et de réparties rigolotes.

Ici, nous sommes là pour rire, pas question de se voir sanctionner après avoir sélectionné une réponse farfelue : nous évoluons dans un univers tout mignon. D'ailleurs, sachez pour l'anecdote que Nelly Cootalot n'est rien d'autre que le nom de la copine du créateur qui a jugé bon de la représenter sous la forme d'une pirate inoffensive.


Les énigmes sont en général assez logiques et ne posent pas de problèmes majeurs à l'exception toutefois du code des pirates à déchiffrer assez énervant quand on n'a pas compris son fonctionnement. L'humour est aussi une composante à part entière du jeu – toujours l'influence des vieux LucasArts- avec des dialogues qui font mouche à chaque fois. Concernant la durée de vie, comptez environ 5-6 heures pour les plus paresseux d'entre nous.

Les musiques sont guillerettes et enjouées et correspondent parfaitement à l'univers pastel de Nelly Cootalot, petite pirate amusante et touchante de bonté. On regrettera cependant que les bruitages sont peu présents ce qui, sur une île, est un peu étrange mais bon, on s'y fait sans mal.

Au final, il n'y a rien à reprocher à ce jeu d'aventure qui est léger à télécharger (23,5 Mo), très amusant et distrayant sauf -léger bémol- si vous ne comprenez pas l'anglais (comme la quasi-totalité des jeux conçus sous le moteur AGS) car un niveau correct est exigé pour comprendre les blagues et apprécier pleinement les dialogues savoureux. Sachez – si vous êtes intéressé par l'acquisition de ce titre - qu'il est également disponible en français (texte seulement, pas de voix), traduit par votre serviteur et qu'il est également trouvable en espagnol.


En outre ce jeu a été bien accueilli par la communauté AGS et a reçu de nombreux prix comme :

Winner, Best Game Created with AGS 2007

Winner, Best Gameplay 2007

Winner, Best Dialogue Writing 2007

Winner, Best Player Character 2007

Winner, Best Character Art 2007

Les graphismes mignons tout plein
L'histoire amusante
La musique sympathique
Plein d'humour

Le code des pirates
Pas de voix

Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : voix en anglais, sous-titres français ou espagnols



 Test: RUNAWAY : A road adventure

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Runaway
Brian Basco n'a pas le moindre début de chance. Embarqué dans une histoire crapuleuse, cette future recrue de Berkeley voit son destin basculer en quelques heures après avoir renversé en voiture une jeune femme du nom de Gina Timmins. Pas question de compter fleurette à la belle, vous allez enchaîner l'aventure sans temps morts en six chapitres de durée inégale.


Il est cependant impossible de révéler la trame scénaristique sans spoiler et gâcher le plaisir de jeu, sachez seulement que le crucifix de Gina est la clé sur laquelle repose vos espoirs et déconvenues.

Quand Brian rencontre Gina...

L'installation complète de Runaway pèse environ 1,90 Go pour une absence de temps morts néanmoins, on vous demandera tout de même d'insérer les CD durant la partie (beuh!) ce qui s'avère au final peu pratique pour qui veut garder ses précieux CD à l'abri. Je vous conseille donc d'acheter la version DVD tellement plus pratique que les anciennes versions.



La première chose qui saute aux yeux est la qualité des graphismes qui rappelle celle des Chevaliers de Baphomet (1996) et de ses suites ainsi que The Curse of Monkey Island (1997), des références majeures du jeu d'aventure. Runaway vient à point nommé remplacer les vieux LucasArts des années 90 mais entre en concurrence directe avec une autre grosse pointure du jeu d'aventure – The Longuest Journey. La patte cartoon du studio espagnol Pendulo Studios y est pour quelque chose et offre une profusion de petits détails à observer. Seul (gros) regret: dans ma partie, je n'ai pas échappé à des freeze très gênants qui bloquaient le jeu donnant un aspect parkinsonien aux personnages figés dans des postures grotesques. Les cinématiques en basse résolution sont aussi assez peu nombreuses.

... c'est le road movie assuré !

Les rencontres seront fort nombreuses: mafiosos, conservateur de musées, drag-queen, rastafari, artistes, scientifique... et évite au joueur de sombrer dans la déprime. Néanmoins, il est regrettable que nombre d'entre elles fassent quelque peu clichés. Mais le véritable problème de ce point & click réside dans la difficulté à résoudre certaines énigmes. Ainsi il est vital et obligatoire d'observer chaque objet que vous mettrez dans votre inventaire avant et après afin de vous faciliter la vie.



Autre point, n'hésitez pas à fouiller plusieurs fois dans un sac à main (celui de Gina au tout début de l'aventure), dans une remise ou dans une sacoche (celle du squelette vers la fin du jeu). Il est ainsi possible de rester longtemps bloqué en raison de la non-cohérence de certaines énigmes comme par exemple utiliser une pile dans un mélange d'hydrogène liquide pour la recharger. On n'échappera pas non plus au syndrome dit du ''pixel égaré'' qui fait que vous ne verrez pas le clou qui dépasse du mur sauf en pointant minutieusement le curseur tout en balayant avec soin l'écran.

Autre point noir: les événements scénaristiques se précipitent vers la fin du jeu et vous serez submerger par les révélations de dernier instant qui rendront difficiles la compréhension de l'histoire pour le joueur moyen.



En dépit de ces quelques critiques, Runaway reste un bon jeu d'aventure -peut-être pas la révolution annoncée – mais assurément une pierre de taille d'une future trilogie !

Les graphismes
Le doublage intégral en français
Le scénario
La durée de vie

Toujours examiner les objets avant d'agir
Enigmes assez corsées
A la recherche du pixel perdu
Les révélations en cascade


Par Surdy Surdy



 Test: 7 DAYS A SKEPTIC

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
7 days a skeptic
7
Days A Skeptic est la suite directe de 5 Days A Stranger conçue par Ben 'Yahtzee' Croshaw avec le moteur AGS. Elle a été réalisée en 2004.

Dead Space

Vous voguez dans le vaisseau spatial le Mephistopheles le bien-nommé à la recherche d'on ne sait quoi, peut-être une mission de routine, allez savoir... jusqu'au moment où vous trouvez, dérivant dans l'espace intersidéral, un artefact – plus vraisemblablement une boîte ou un cercueil- flottant dans le vide. C'est ainsi que commence votre aventure.

Vous incarnez le Dr Jonathan Somerset, diplômé de psychiatrie en charge de conseiller les autres membres de l'équipage fraîchement arrivés à bord du vaisseau. A la tête du Mephistopheles se trouve le capitaine Barry Chahal, un vétéran décoré par la Earth Federation Navy. Il est aussi un peu las de participer à un énième vol. Au gouvernail, Serena Kyle, une jeune recrue. Le Dr William Taylor est le physicien de service et souffre de troubles d'anxiété dont il ne manquera pas de vous en parler. Le Premier officier est le commandant Angela Garrett, une femme hautement diplômée dotée d'une approche scientifique des faits. Enfin, le lieutenant Adam Gilkennie est un ingénieur qualifié chargé des réparations du vaisseau ; en outre, il ne manque pas d'humour.

C'est avec cet équipage que vous tenterez de démêler le pourquoi du comment de l'histoire qu'on ne saurait trop dévoiler. Sachez seulement qu'elle vous mettra aux prises avec le Wielder, le même ennemi masqué façon Vendredi 13, déjà rencontré quatre cent ans plus tôt dans le manoir DeFoe. D'ailleurs sous ces airs de coursive en métal, le Mephistopheles ressemble étrangement à la bâtisse claustrophobique du XXème siècle.



Dans l'espace personne ne vous entendra crier

On reconnaît tout de suite la patte graphique de Yahtzee si caractéristique de la série. Ainsi, si vous avez déjà joué à l'un ou l'autre de ces épisodes notamment le premier (5 Days A Stranger), vous serez en terrain connu avec la même interface et le même système de jeu. Les énigmes restent pour la plupart assez logiques même si je gage que vous risquez de rester bloqué à certains endroits.

L'histoire n'est pas sans rappeller 'Alien, le 8ème passager' avec des séquences de poursuite dans la coursive du vaisseau ainsi qu'à l'extérieur (dûment attaché à un harnais de sécurité) dont vous aurez l'insigne honneur de vous faire traquer par un Wielder au sommet de sa forme. Notez bien que ces séquences sont obligatoires et qu'elles ne sont nullement des phases d'arcade grossièrement implantées dans le jeu. Vous devrez donc ruser le plus possible afin d'éviter le tueur masqué avec pour seule arme les outils du bord. Avec ce genre de phases, inutile de préciser qu'il est utile de sauvegarder régulièrement sous peine de risquer la crise cardiaque.



De plus, le cliffhanger final est particulièrement inattendu et vous donnera probablement envie de vous jeter sur le prochain jeu de Yahtzee pour connaître la suite.

Que dire de plus ? 7 Days A Skeptic est disponible gratuitement en anglais dans sa version deluxe donc rien ne saurait vous empêcher de le télécharger et d'y jouer le plus vite possible.

La suite de 5 Days A Stranger
Une réalisation correcte
Un bon scénario
Un cliffhanger génial
Gratuit

Sauvegardes fréquentes recommandées


Par Surdy Surdy


Note : Vous pouvez maintenant télécharger le jeu dans son édition spéciale dotée des commentaires de l'auteur.

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : Anglais




 Test: LES CHEVALIERS DE BAPHOMET 2.5 : Le Retour des Templiers

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Baphomet 2.5
Ces derniers mois ont été très éprouvants pour George Stobbart. D'abord, il a fallu quitter Nico pendant un an en raison d'un important voyage aux Etats-Unis. Puis son grand-père meurt d'une grave maladie. Mais ce n'était pas tout. Lorsque George reçoit ce télégramme de France, il est déjà envahit de ce mauvais pressentiment. L'expéditeur est inconnu. Son pressentiment se transforme alors rapidement en un affreux sentiment : Nico serait morte ?! "Tout d'abord mon grand-père et maintenant Nico !" George décide de prendre le premier avion pour Paris...


C'est avec un immense plaisir que nous retrouvons George et Nico, héros emblématiques de la superbe série "Les Chevaliers de Baphomet" (Broken Sword pour les anglophones), riche de quatre titres très réussis. L'histoire se déroule entre le deuxième et le troisième opus, ce qui explique la numérotation estampillée 2.5, à la sauce "version intermédiaire de logiciel". Et il s'agit bien de ça à de multiples niveaux.

Sa réalisation en 2D reprend avec brio le flambeau des Chevaliers de Baphomet et Les Boucliers de Quetzalcoalt, forte de superbes graphismes plein écran SVGA 256 couleurs en 800*600. Beaucoup de scènes sont d'ailleurs directement reprises des deux premiers volets. Les décors sont très réalistes, dans un style un peu "bande-dessinée intemporelle". Mais l'ambiance envoûtante du jeu se traduit également par les animations qui sont également très abouties ! Que dire, avant de rentrer dans l'hôtel Ubu, de ses drapeaux qui flottent au gré vent ? Tout simplement splendide... Le charme opère aussi à travers les multiples lieux et  pays traversés, riches d'environnements aussi hétéroclites et dépaysants les uns que les autres.



Ce n'est malheureusement pas le cas de toute la réalisation. Les concepteurs se sont également inspirés du troisième opus en 3D pour les cinématiques. La majorité ne sont malheureusement pas une franche réussite avec des personnages à la physionomie parfois assez particulière, voire très approximative. Je trouve personnellement qu'une réalisation complète en 2D aurait conférée plus de cohérence au jeu, au rendu visuel notamment. La transition de la 2D à la 3D ne se fait pas naturellement. De plus certaines scènes ne sont tout simplement pas illustrées ! George combat au bras de fer : seul le son nous l'évoque, aucune image ou animation en complément ! Mais je suis plus royaliste que le roi ! Le sentiment global de la réalisation graphique est plutôt très positif...

Nous sommes en présence d'un jeu d'aventure. La narration y est présente, ce qui renforce le sentiment d'implication dans le scénario, malgré une linéarité un peu trop prononcée. Le scénario est moins riche que dans les titres précédents, mais le côté "dessin animé" hérité de la série est une bonne marque de fabrique, qui permet de faire oublier certaines incohérences. Il n'y a parfois pas de lien direct entre deux scènes. Après l'attentat qui a lieu dans le métro en présence de Nico et Khan, George revient à lui et il est seul, sans aucune trace d'eux... Après ses péripéties dans le métro, George se retrouve parachuté en pleine rue sans autre forme d'explication... Dans la suite du récit, le joueur comprend la situation passée mais en attendant, l'histoire s'en trouve un peu bancale !



Les concepteurs ont fait la part belle à la jouabilité. L'image occupe quasiment la totalité de l'écran, nous pouvons donc profiter pleinement des décors. L'interface, très optimisée, est également très intuitive, à base de clics droits et gauches, comme tout point & click qui se respecte et en digne héritier de la série ! Les dialogues se déroulent naturellement en cliquant sur une icône symbolisant le sujet à aborder. L'utilisation d'un objet se fait tout simplement en le sélectionnant dans le bas de l'image, correspondant au contenu de vos poches.

Deux objets peuvent également être assemblés afin d'en concevoir un troisième. Il faudra néanmoins, à l'instar des deux premiers épisodes, parfois devoir balader sa souris partout dans le décor afin de trouver enfin l'élément nécessaire. La cohérence n'est de plus pas toujours au rendez-vous... C'est parfois pire que du Mac Gyver ! Nous concéderons toutefois que ça fait parfois le charme de ce genre de jeux. Le reproche principal concerne le déplacement parfois très lent de George, handicapant lorsqu'il doit faire beaucoup d'allées et venues. Vous jouerez essentiellement George sauf pendant sa détention où vous serez appelés à être Nico.



L'humour est assez présent, contrastant efficacement avec le scénario, sans être cependant aussi truculent que Monkey Island 2 ou L'Amazone Queen ! Les musiques sont de bonne facture, nombreuses, variées et adaptées au scénario. Les voix digitalisées anglaises sont assez convaincantes, le projet de voix françaises n'est apparemment pas enterré à ce jour. La traduction française des textes, plutôt bonne dans la syntaxe, est malheureusement bourrée de fautes ! Dommage pour un jeu s'appuyant beaucoup sur les dialogues...



En conclusion, il m'apparait nécessaire de préciser qu'il s'agit d'un jeu développé par des fans et non avec tous les moyens techniques et l'expérience d'un développeur comme Revolution Software. Cela explique probablement la faible durée de jeu (une dizaine d'heures). Bravo à Mindfactory pour ce titre très réussi et merci à toutes les personnes ayant collaborées à l'avènement de ce jeu qui se hissent sur les plus hautes marches des "fangames" !


L'univers des Chevaliers de Baphomet
Graphismes et animations

Interface
Environnements variés
Musiques et voix
Jeu de fans = gratuit

Plusieurs incohérences
Pas de voix françaises, contrairement aux autres opus
Traduction française pleine de fautes
Durée de jeu


Par
Lancelot

Télécharger le jeu
Version : PC CD
Langue : Voix anglaises, sous-titres en français

Comment avoir les voix anglaises et les sous-titres français



 Test: LOST IN TIME

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Lost in Time

La cale d'un galion qui vacille, votre tête qui tourne... Mais que se passe-t-il ?! Vous, Doralice, êtes enfermée dans ce bateau sans savoir pourquoi. A vous de dénouer les ficelles de cette intrigue, car petit à petit vous reconstituerez le puzzle et pourrez ainsi appréhender toute l'histoire.

Une histoire intéressante mais trop alambiquée

Lost in Time est une enquête spatio-temporelle sous forme de film d'aventure interactif. Ce sont les propres termes utilisés par Muriel Tramis, conceptrice du jeu pour l'éditeur français Coktel Vision. Kézako ?

Doralice Prunelier, jeune et jolie métisse (également héroïne du jeu Fascination), a été sélectionnée à son insu par l'ordinateur central de la police spatio-temporelle pour ses liens historico-temporels avec Jarlath Equs. Ce dernier a volé un matériau radioactif, l'Americium 1492, puis l'a caché dans le passé, bouleversant dangereusement l'équilibre du continuum espace-temps.


Vous avez tout compris ? Non, vous n'êtes pas dans Retour vers le Futur, mais le scénario de base est pourtant plus complexe. Trop complexe. Il n'est pas incompréhensible mais ce surplus d'éléments tordus n'apporte pas grand chose au jeu. Dommage car le jeu en lui-même est dynamique et, malgré une certaine linéarité,  ne manque pas de rebondissements. C'est donc un sentiment ambivalent qui ne gâche pas vraiment le jeu mais ne lui permet pas d'atteindre le "trip" d'une histoire cohérente et recherchée.

La dimension spatio-temporelle se traduit pas des lieux et des époques très différents : un navire "la Briscarde" en 1840 dans la mer des Caraïbes, le manoir breton de la Prunelière en 1992 puis un retour en 1840 sur l'île de St Cristobald dans les Caraïbes. Cela confère un côté très exotique au jeu qui donne envie de progresser dans les scènes afin de découvrir de nouveaux paysages et personnages.


Un film d'aventure interactif ou un mélange de techniques vidéo-ludiques ?

Lost in Time est l'un des précurseurs en matière de film d'aventure interactif. Le problème est qu'il est sorti à une époque où le cdrom n'était pas encore suffisamment démocratisé. C'est ainsi que le jeu est scindé en 2 parties et a été distribué en deux versions : disquettes en deux boîtes distinctes et cdrom avec l'intégrale. Les vidéos sont donc limitées en longueur et n'atteignent pas la qualité d'un Urban Runner ou d'un X-Files.

C'est le début de la Full Motion Video. Le moteur graphique allie vidéo filmées, scènes créées en 3D et décors dessinés à la main en 2D. La résolution est du 640*480 256 couleurs. Plutôt pas mal pour l'époque, même si les images sont assez pixellisées, surtout dans la version disquette ! Le mélange, même s'il n'est pas toujours complètement convaincant, a néanmoins le mérite d'être unique, précurseur et original.


Les musiques et les sons, de qualité CD, sont de bonne facture. L'immersion en est ainsi renforcée et l'ambiance colle donc bien aux graphismes.

Seul regret, mais de taille, les voix digitalisées (dans la version cdrom uniquement) sont en anglais uniquement. Quelle frustration pour une création française alors qu'une boîte américaine comme LucasArts sortait la même année Sam & Max Hit the Road en version française intégrale...

Une interface plutôt efficace mais des énigmes complexes

Lost in Time est un point & click classique. L'interface est simple et se rapproche de celle de Goblins 2 et 3.

Le tableau de bord apparait automatiquement lorsque le curseur est dans la partie supérieure de l'écran :

GESTION : menu sauver, charger et quitter afin de mémoriser, relancer ou quitter votre partie.
JOKERS : vous disposez de quelques jokers qui vous donneront par endroit quelques indices supplémentaires au cas où vous seriez bloqué.
AGENDA : indices, dialogues et évolution de l'histoire sont automatiquement enregistrés et peuvent être consultés à volonté. Vous pouvez également prendre des notes
INVENTAIRE : pour ouvrir l'inventaire (même effet que le clic droit).
DEPLACEMENT : permet d'accéder directement à un lieu déjà visité sans traverser les écrans intermédiaires.
OPTIONS : musique (activée ou désactivée) et info (date, heure, temps cumulé du jeu et pourcentage d'avancement).

Il est néanmoins dommage que le sous-titrage du jeu s'affiche dans un bandeau noir, en conséquence de quoi l'affichage des scènes n'utilise pas la totalité de l'écran.

Les objets contenus dans l'inventaire peuvent être associés pour les modifier ou en constituer un nouveau. Les possibilités sont ainsi démultipliées.

Les énigmes sont complexes et parfois assez tordues et peu réalistes, ce qui va de pair avec le scénario mais déçoit un peu pour l'équilibre du titre.


En définitive, Lost in Time est un ovni dans le monde vidéo-ludique, à la frontière de différentes techniques et produit à une époque où les jeux d'aventure étaient à leur apogée. Les éléments plutôt négatifs ne prennent cependant pas le dessus sur la créativité et l'intérêt du jeu. Vous passerez un bon moment et ferez sérieusement chauffer les méninges !


Originalité
Interface
Dépaysement
Sons et voix digitalisées

Scénario tordu
Enigmes parfois complexes
Pas de voix françaises


Par
Lancelot

Télécharger le jeu sur LTF Abandonware-france
Version : PC CD
Langue : Français



Note :

Ce jeu est considéré comme abandonware.




 Test: BLACKWELL CONVERGENCE

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Blackwell Convergence Blackwell Convergence est le troisième volet de la série fantastique et thriller développé par Wadjet Eye Games avec le moteur AGS de Chris Jones. Il est sorti en 2009.

Draps blancs et fantôme cynique

Tout commence par une affaire de liquidations d'entreprises. Allen Reiken l'ex-propriétaire de l'entreprise est ruiné, sa femme l'a quitté et il hante désormais les anciens locaux. Rosangela, médium de profession, ne peut donc pénétrer dans le bureau qu'avec l'aide de son ami, le fantôme Joey Malone.

Un coup de trombone pour crocheter la serrure, Rosangela découvre derrière un drap, l'esprit solitaire et perturbé d'Allen Reiken. Avec l'aide de Joey, Rosangela parvient à renvoyer l'esprit dans les limbes comme à chaque épisode. (Générique de début)



Do you spare a few dimes on the Joe Gould fund ?

Cet épisode est, disons le d'emblée, celui possédant la meilleure réalisation. Après l'absence des portraits représentant les personnages qui parlent dans Blackwell Unbound (le deuxième épisode), ces derniers font -ô joie- leur réapparition rendant le jeu plus vivant.

Les graphismes sont nettement meilleurs que ceux d'Unbound sans toutefois transiger sur le côté old school pixel art revendiqué par l'esprit du moteur AGS.

Nous pouvons affirmer qu'ils sont plus réussis que ceux de The Blackwell Legacy (le premier épisode) tout en gardant ce cachet inédit des productions phares des années 90 comme les Sierra, les LucasArts et autres studios Westwood.

On retrouve avec plaisir les musiques aux sonorités jazzy des précédents épisodes qui ne dépareilleront pas ici. Elles ont été composées par le talentueux Thomas Regin.

La jouabilité est ici exemplaire, un bouton pour regarder les objets, un bouton pour ramasser, un inventaire situé en haut de l'écran et pour changer de personnage à volonté. Sinon, lors des conversations, il est possible de sélectionner le carnet de notes afin d'interroger vos interlocuteurs sur un sujet précis voire même de questionner Joey sur la conduite à suivre.


Notons qu'il n'est plus possible ici pour le joueur de combiner les différents indices recueillis pour avancer ce qui simplifie la vie mais coupe court aux possibilités d'échafauder des intrigues et qui constituait aussi l'un des petits plaisirs des premiers épisodes.

Les personnages sont variés, recyclant des vieilles connaissances comme la voisine de Rosangela, Nishanthi mêlées à de nouvelles têtes comme Josey Park, la jeune propriétaire de la galerie éponyme, Claude Urdin, un artiste incompris, les deux frères Meltzer de la fondation du même nom, Monique, une femme chargée de la production de films ainsi que des nouveaux fantômes à la personnalité troublée comme cet acteur qui hante les lieux de la dernière prise de son film pour ne citer que lui.

Rosangela va se faire déborder par un terrible spectre issu d'une ancienne affaire menée par sa tante Lauren plus de trente ans auparavant et qui hante le monde des mortels en semant accidentellement la mort par son aveuglement.

Le doublage en anglais est parfait et l'on retrouve avec plaisir Abe Goldfarb dans le rôle de Joey et Rebecca Whittaker pour la nouvelle voix de Rosangela.

Encore une fois, la narration superbe et l'humour à la Woody Allen font mouche avec des répliques bien senties tant de la part de Rosangela que de Joey.


Pour résumer, si vous avez aimé Blackwell Legacy et Blackwell Unbound, vous apprécierez Convergence, qui sans révolutionner la série, reste une acquisition tout à fait intéressante, tant par sa qualité indéniable, que par son petit prix (environ 8 euros). Seule ombre au tableau, le jeu est intégralement en anglais et reste donc réservé aux joueurs patients et expérimentés.


La qualité globale de la réalisation
Le bon doublage
Le scénario intéressant
L'humour du tandem
Le petit prix

L'impossibilité de combiner les indices
Allergiques à l'anglais s'abstenir


Par Surdy Surdy




 Test: BLACKWELL UNBOUND

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Blackwell Unbound Blackwell Unbound est le deuxième volet de la série Blackwell  réalisée avec le moteur AGS par Wadjet Eye Games.

Spooks

Dans cet épisode, le joueur prend en main la destinée de Lauren Blackwell, la tante de Rosangela, environ trente-cinq ans avant le premier épisode (Blackwell Legacy). Cette fois l'action se passe en 1973.

Au début du jeu, deux cas inhabituels figurent dans le journal : un saxophone la nuit dans le parc ou une série d'incidents sur un chantier de construction.

Le joueur peut ainsi choisir le cas dans l'ordre qu'il veut : ce sera soit délivrer de ses tourments un fantôme saxophoniste, soit aider un fantôme à quitter le chantier qu'il hante désespérément. Une fois les deux fantômes libérés de leurs tourments et envoyés dans l'univers parallèle pour reposer en paix vous attend une étrange vieille femme appelée la Comtesse présente sur chaque lieu. A vous de découvrir ce qu'elle veut. Je n'en dirais pas plus.


Médium et guide spirituel

L'univers de Blackwell Unbound est bien illustrée par le talent d'Erin Robinson (Spooks, Nanobots, Puzzlebots), une graphiste originale. On pourra néanmoins regretter la disparition des portraits animés pendant les phases de dialogues et qui égayaient un peu le joueur.

Les personnages sont Lauren Blackwell (doublée par Dani Marco, bien dans le ton), fumeuse insatiable, Joey Mallone, le fantôme sarcastique (Abe Goldfarb, excellent). Sinon, le joueur rencontrera une gallerie de personnages hauts en couleur comme Cecil Sharp le pianiste du bar, Dwayne le producteur de Jambalaya Records, Harriett Sherman  la petite vieille impertinente, Joseph Mitchell, le reporteur new-yorkais (ayant réellement existé) et enfin l'énigmatique et effrayante Comtesse, la «méchante» de l'histoire.

Les musiques sont bien dans le ton avec des morceaux agréables avec notamment la présence de saxophone dans l'appartement de Lauren rappelant par moment le fameux ''Blade Runner Blues'' du film.

L'interface est un modèle du genre : elle est identique à celle du premier épisode : un clic de la souris pour regarder, l'autre pour ramasser les objets, un inventaire pour Lauren.



L'autre nouveauté intéressante est la possibilité d'incarner Joey le fantôme. Si dans le premier volet, sa participation se limitait à faire des remarques acides et  pas grand chose d'autre, il sera ici utile de le mettre à contribution notamment grâce à sa capacité de pénétrer à travers les matériaux les plus divers comme les portes. Sa capacité à planer vous sera également utile pour dénicher des indices. Enfin, il constitue l'interlocuteur privilégié entre Lauren et les fantômes dans les phases de conversation et utilisera toujours sa fameuse cravate qui sert de lien reliant Lauren et les esprits à l'univers parallèle, source de sérénité pour les esprits.

La durée de vie s'étend sur environ quatre heures et le prix raisonnable demandé (un peu moins de huit euros) fait que l'on ne regrettera pas son achat.


En bref, si vous êtes fan de jeu d'aventure à l'ambiance surnaturelle et fantastique genre ''ghost stories'' et que vous n'êtes pas réfractaire à l'anglais, vous passerez alors un bon moment à arpenter les rues de New-York de nuit en compagnie de Lauren et de Joey.


La réalisation correcte
La suite de Blackwell Legacy
Les personnages charismatiques
Le petit prix

Allergiques à l'anglais s'abstenir
La disparition des portraits pendant les conversations


Par Surdy Surdy





 Test: THE BLACKWELL LEGACY

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
The Blackwell Legacy
La série Blackwell a été créée par Wadjet Eye Games (Dave Gilbert et son équipe) en 2006 et compte plusieurs épisodes à l'heure actuelle. Le moteur de jeu est le moteur AGS de Chris Jones qui compte de nombreux jeux d'aventure gratuits ou payants notamment sur le site AGS-Big Blue Cup.

Tout commença avec un freeware nommé Bestowers of Eternity (Dave Gilbert) qui mettait en scène Rosangela Blackwell, un médium new-yorkais et son ami le fantôme Joey Mallone. Très vite, le jeu devint populaire dans la communauté AGS de part sa qualité ce qui incita Dave Gilbert à en faire un jeu à part entière et à fonder une série autour de ces personnages charismatiques.

Me, myself and I

Rosangela (Rosa pour ses proches) est une jeune journaliste new-yorkaise qui vient de perdre sa tante Lauren Blackwell. Elle disperse ses cendres du haut du pont de Brooklyn et rentre chez elle. Malheureusement le gardien de l'immeuble n'est pas là et le jeune homme qui le remplace ne la reconnaît pas. Comment entrer dans l'appartement ? Il vous faut donc compter sur la reconnaissance d'une voisine qui vaque à ses occupations. A vous de trouver un moyen pour attirer son attention. Peut-être que le chien... Mais chut ! Rien de très passionnant  jusque là me direz-vous et vous aurez entièrement raison.

L'héritage de Rosangela (le fameux ''legacy'' du titre) n'est rien d'autre qu'un fantôme nommé Joseph Mallone. Vous apprendrez en regardant les photographies qui ornent le mur de l'appartement que ce fameux Joey a accompagné votre tante défunte durant toute une vie et qu'il l'a aidé à aider les fantômes en leur permettant de gagner leur salut.

De part sa condition de fantôme, Joey peut aisément distraire quelqu'un d'autre et faire des commentaires acides sur tout ce qu'il voit sans pour autant interagir dessus condition d'ectoplasme oblige.

Contrairement aux autres épisodes qui exploitent mieux le personnage de Joey (en lui permettant notamment de se déplacer à travers les murs et donc d'accéder à des zones normalement interdites au personnage), Blackwell Legacy introduit notre aimable fantôme mais sans employer ses capacités propres et reste donc réduit à l'état de faire-valoir. Dommage mais ce n'est que le premier épisode donc rien de négatif.

Les premiers temps de Rosangela avec Joey sont tumultueux et l'on comprend sans peine que cet ''héritage''  possède un peu un goût empoisonné, cependant Rosangela est médium et a la capacité d'aider les esprits, Joey servant d'intermédiaire entre la jeune femme et l'âme en peine à secourir.

Après un coup de fil du chef de Rosangela, elle se voit confier une mission de terrain : écrire sur la mort de Jo-Ann Sherman, une étudiante du campus. Très vite, le joueur comprend que l'histoire n'est pas aussi simple qu'il y paraît et que le fil directeur le conduira à s'intéresser au surnaturel d'une manière ou d'une autre. Heureusement que Joey est là pour vous aider.

Dans ses interviews, Dave Gilbert a  confié qu'il aimait la série Gabriel Knight de Sierra et qu'il s'en était inspiré. Il est vrai que la saga Blackwell reprend des éléments surnaturels de ce jeu mais qu'il touche à mon sens un public plus vaste parce qu'il s'adresse à tous les types de joueurs existants du débutant au professionnel.


Ghost Story

La réalisation du jeu est ''propre'': les graphismes sont en basse résolution mais suffisants pour vous faire passer un bon moment. Lorsque les personnages parlent, un portrait animé s'affiche pour le dialogue. Que ce soit l'appartement de Rosangela, celui de sa voisine Nishanti, le Washington Square Park, le campus ou l'hôpital de Bellevue, cela vous fera cinq lieux à passer au peigne fin pour récolter des indices.

Les voix digitalisées des personnages sont de bonne facture : Rosangela Blackwell (Sande Chen) et Joey Mallone (Abe Goldfarb) sont convaincants dans les premiers rôles même si la voix traînante de Rosa a un côté un peu agaçant par moment : disons seulement que son doublage est inégal. En revanche, le timbre et le jeu d'Abe Golfarb est remarquable. Les autres voix sont également réussies : noyée dans l'écho pour un fantôme paniqué, absente pour une jeune fille suicidaire sur son lit d'hôpital, grave et doctorale pour un médecin, bref c'est du tout bon : chaque personnage possède la voix de l'emploi.

Les musiques instillent une bonne ambiance et varient selon le lieu traversé. Rassurante dans l'appartement de Rosangela, elle se fera inquiétante dans le parc ou tamisé avec la radio du gardien posté à l'entrée de l'hôpital.


Les commandes sont très intuitives : un clic de la souris pour regarder et l'autre pour ramasser. L'inventaire du personnage (limité à Rosangela) se situe en haut de l'écran de jeu. Un clic sur les personnages permet d'entrer dans une phase de dialogues. Là encore, il est possible de se montrer diplomate, amical ou direct sans entraîner d'impasses dans la conversation. Ces dernières sont en règle générale amusantes ou tristes mais bénéficient d'un vrai travail de scénariste ce que confirmera de plus bel les épisodes suivants : Dave Gilbert possède un  talent de conteur et transmet ses émotions au joueur de manière frappante, franche et vraie, même si le jeu parle de fantômes, nous avons toutefois l'envie d'y croire fermement.

La durée de vie du jeu se situe en moyenne entre quatre et cinq heures ce qui n'est pas énorme mais reste potable considérant le petit prix. A contrario, certains jeux vendus dans le commerce à quarante ou cinquante euros sont vendus très chers pour une durée de vie à peine plus élevée donc le rapport qualité/prix reste tout à fait honnête.

En bref, Blackwell Legacy est un bon jeu d'aventure doté d'une réalisation correcte, d'une bonne histoire, de personnages très attachants et d'un prix plus que correct (un peu moins de huit euros sur le site de Wadjet Eye Games). Seule (petite) ombre au tableau le jeu est réservé aux joueurs maîtrisant la langue de Shakespeare.


La réalisation correcte
Une bonne histoire
Les personnages attachants
Le petit prix

Allergiques à l'anglais s'abstenir


Par Surdy Surdy





 Test: 5 DAYS A STRANGER

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
5 days a stranger 5 Days A Stranger est un jeu d'aventure réalisé avec le moteur AGS/Big Blue Cup en 2003 par Ben ''Yahtzee'' Croshaw.

Gentleman cambrioleur

Trilby est un jeune homme qui dérobe le butin de riches propriétaires mais suivant une éthique très personnelle : le vol ne doit pas léser son détenteur : c'est donc un voleur à la Arsène Lupin qui ne s'autorise pas à faire n'importe quoi et surtout à ne pas tuer pour arriver à ses fins.

Attiré par l'appât du gain reposant dans le manoir DeFoe, Trilby décide donc de faire un casse à la fenêtre de l'étage. Mais voilà, la demeure ne contient rien d'intéressant et très vite laissera une amère impression de prison dont on ne s'échappe pas. Enfermé avec lui se trouvent Simone Taylor, une journaliste d'émissions télé, Philip Harty, un voleur de moindre envergure qui ne s'embarasse pas de scrupules, Jim Fowler, un jeune homme et enfin le mystérieux AJ, porté récemment disparu dans la maison.

Le manoir DeFoe apparaît très rapidement comme une nouvelle Hill House (''Maison hantée'' de Shirley Jackson) ou pour nous joueurs, Derceto (Alone in the Dark) bien décidé à garder ses sombres secrets par tous les moyens et surtout à ne pas laisser repartir ses invités qu'une fois morts dans d'affreuses circonstances.  Certes, vous êtes un vieux briscard et on vous a déjà fait le coup de la maison maudite et de ses héritiers aux histoires scabreuses, mais là encore on accroche comme jamais.

Don't be afraid of the dark

Les graphismes sont en basse résolution et rappellent ceux de Secret of Monkey Island ou les vieux Sierra, c'est-à-dire qu'ils sont potables sans toutefois être vraiment moches (le jeu date de 2003) : tout cela fait donc très pixel art : on aime ou on déteste.

L'animation de Trilby est un poil lente et on regrettera qu'il ne soit pas possible d'accélérer la vitesse de déplacement du personnage grâce à un menu car vous ferez beaucoup d'allers-retours.

La musique accompagne bien l'action même si elle a visiblement été reprise de RPG maker. Les thèmes bien dans le ton et les bruitages à base de planchers grinçants et de murmures effrayants sont agréables.

Les énigmes restent assez difficiles à résoudre pour le joueur moyen et il ne sera pas aisé d'avancer. Pour un freeware d'aventure, la durée de vie est plutôt bonne et se situe dans les cinq-six heures pour dévoiler l'intrigue et dissipe la brume qui plane autour du manoir DeFoe.

5 Days A Stranger est le premier épisode du Mythe de Chzo. Les épisodes suivants sont (dans l'ordre idéal à jouer) : 7 Days A Skeptic, Trilby's Notes et pour conclure 6 Days A Sacrifice.

Si vous appréciez les jeux d'aventure old school doté d'un scénario d'horreur et de mystère et que vous n'êtes pas allergique à l'anglais, vous aimerez 5 Days A Stranger d'autant plus que le jeu prend peu de place sur le disque dur, qu'il est gratuit et possède une durée de vie correcte.


Le jeu a reçu les prix suivants par le public de la communauté AGS/Big Blue Cup:

Best game created with AGS for 2003

Best gameplay in a AGS game for 2003

Best AGS game scripting for 2003

Best AGS dialogue for 2003

Best puzzles in a AGS game for 2003

Une réalisation correcte
Un scénario intéressant
Un bon thriller

L'interface un peu lourde à gérer


Par Surdy Surdy

Note : Vous pouvez maintenant télécharger le jeu dans son édition spéciale dotée des commentaires de l'auteur.

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : Anglais




 Test: SAM & MAX : SAISON 2 : Au delà du temps et de l'espace

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Sam & Max : Saison 2

Après une première saison drôle et cocace sur le thème de l'hypnose, il aurait été dommage pour Telltale Games d'en rester là et de ranger Sam et Max au placard. Voici pour vous le test de Sam & Max Saison 2 version PC (sorti en épisodes de novembre 2007 à avril 2008) développé par Telltale et distribué en France par Atari (sur PC).


Les nouvelles aventures de Sam & Max partie deux

Notons qu'il n'y a plus que cinq épisodes dans cette saison deux contrairement aux six qui composaient jadis la première saison. Survolons maintenant brièvement les épisodes (à jouer dans l'ordre de préférence pour une meilleure compréhension de l'histoire).

Épisode un ''Le père Noël est une enflure'' : La deuxième saison démarre fort avec l'attaque d'un Destruk-tronc, un robot géant animé d'une force meurtrière, bien décidé à neutraliser nos deux héros. Après l'avoir vaincu, Sam et Max seront amenés à visiter le Pôle Nord afin de ramener la paix dans l'usine à jouets du Père Noël qui a visiblement disjoncté.

Épisode deux ''Bermuda Blues'' : Sybil et Lincoln se sont faits aspirés par un portail triangulaire rouge qui mène à une île volcanique paradisiaque. Celle-ci est dirigée par un grand sorcier un peu spécial (et ancien animal familier de Sam et Max) souhaitant provoquer une éruption. Vous devez l'empêcher à tout prix d'agir. Cet épisode est plus difficile que le précédent et s'avére également moins drôle pour le joueur francophone sauf si vous savez déjà qui sont Jimmy Hoffa et J. Edgar Hoover par exemple.

Épisode trois ''Les démons de minuit moins le quart'' : Sous ce titre de série B fort évocateur bien qu'un peu ringard, se cache sans aucun doute l'épisode le plus réussi de cette saison. Sam & Max rencontreront une armée de zombis stupides dirigés par un vampire allemand émo-goth nommé Jurgen qui vise à conquérir le monde avec son style dépassé. Château à l'ambiance branchée et concours de chansons seront au rendez-vous pour faire poiler le plus grand nombre d'entre vous.

Épisode quatre ''Rencontre des trois mêmes types'' : Bosco, le vendeur de camelote le plus paranoïaque des États-Unis et accessoirement ami et fournisseur en gadgets de Sam et Max, a visiblement été enlevé par des extra-terrestres. Ici, nos deux détectives lutteront contre les paradoxes temporels à la Retour vers le Futur pour ramener Bosco à sa forme initiale.

Épisode cinq ''Quoi de neuf, Belzébulle ?'' : Le D-Day a sonné pour Sam et Max qui devront négocier fermement avec le boss des enfers, le bien aimé Satan, pour récupérer l'âme de Bosco. Parviendront-ils à combattre l'inertie de la bureaucratie ainsi que la rédemption de leurs péchés pour découvrir ce qui se passe réellement dans ce lieu sinistre ?


Quoi de neuf, docteur ?

Côté réalisation, le moteur graphique est le même que pour la première saison, cependant les décors sont plus variés en raison des divers voyages et contrées traversés (Pôle Nord, île tropicale, château allemand, vaisseau spatial, bureaux paysagés...). Bien sûr, nous retrouvons l'éternel bureau de Sam et Max, la rue avec le magasin de Sybil, l'Escroc-Marché de Bosco, le restaurant de troisième ordre de Stinky, le garage des COPS, le rat voyou Jimmy Deux-Dents.

Le style graphique cartoon fonctionne toujours ainsi que le second degré et les personnages à la personnalité loufoque.

Palme spéciale aux méchants de ces cinq épisodes qui sont plus réussis les uns que les autres et moins prévisibles avec un retournement final qui... mais je n'en dirais pas plus sous peine de gâcher le plaisir des potentiels joueurs.

Désormais, il est possible d'accélérer la vitesse de déplacement de Sam en cliquant deux fois pour le faire courir. De plus, selon les paramètres établis dans le menu des options, il est possible d'obtenir des astuces par le biais des vannes libres lâchées par Max.


Pour les nouveautés, nous découvrons avec plaisir des nouveaux personnages du quartier que sont Flint Paper (le voisin détective privé aux méthodes brutales) déjà entraperçu au tout début de Sam & Max: Hit the Road, Stinky, une jeune serveuse accorte tenancière de la gargote, le Stinky Dinner (désormais visitable dans cette saison) et pour finir Grandpa Stinky, le propriétaire originel du restaurant, aux manières bourrues et à la cuisine peu catholique.

Sinon, au registre des vieilles connaissances, nous retrouvons Sybil et Abe qui sont maintenant réunis, Bosco toujours plus excentrique et fou que jamais, l'imperturbable agent Siphon, la Bande à Bubulles et les COPS.

Au final, pas grand chose à reprocher à cette saison amputée d'un épisode, et vendu à un prix avoisinant les trente-cinq euros dans une version boîte intégralement neuve, le tout doté d'une sacrée dose d'humour et de dérision ainsi que des personnages les plus barrés du jeu vidéo toute catégorie confondue. Petit plus: il est possible de sélectionner à l'installation la version du jeu intégralement en français.


Le grand retour de Sam et Max
Des nouveaux personnages à découvrir
Les mini-jeux débiles en voiture
Une durée de vie honnête
Le jeu intégralement en français
Un prix correct

Seulement cinq épisodes


Par Surdy Surdy



 Test: SAM & MAX : SAISON 1

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Sam & Max : Saison 1

Les plus vieux d'entre nous se souviennent non sans une pointe de nostalgie des The Secret of Monkey Island, Day of the Tentacle ou de Indiana Jones & The Fate of Atlantis de la célèbre firme LucasArts. Cependant, au début de l'année 1994, Sam & Max : Hit the Road voit le jour. Son créateur, Steve Purcell, est l'auteur de nombreuses bandes-dessinées ayant pour thème les aventures loufoques et rocambolesques du duo canin-lapin le plus déjanté de l'histoire du jeu vidéo d'aventure.

Après avoir sauvé Bruno le Bigfoot et Trixie la femme girafe et déjoué les complots de l'affreux Conroy Bumpus, Sam & Max étaient de nouveau attendus par leurs fans. Après une tentative avorté (Sam & Max : Freelance Police – jamais vu le jour), voilà que Telltale Games, une boîte fondée par d'anciens de LucasArts, décide de remettre à jour la fameuse licence. C'est ainsi que Sam et Max reprennent du service en 2006 pour le plus grand bonheur de leurs nombreux fans.


Sam & Max mènent l'enquête...

La particularité de ce jeu est de proposer l'intégralité des six épisodes chez JooWooD, disponible autrefois en épisode individuel entre octobre 2006 et avril 2007. Après la sélection des langues -dont le français-, il appartient au joueur de sélectionner un épisode. On ne saurait trop vous conseiller de sélectionner le premier afin de rendre l'histoire plus intelligible bien qu'on puisse choisir de commencer par n'importe lequel. Passons brièvement les épisodes en revue dans leur ordre naturel.

''Choc culturel'' est le premier épisode qui pose les bases de la saison : Sam et Max rencontrent des personnages qui feront date et que vous rencontrerez dans toute la saison un et même la deuxième. L'histoire met notre police freelance (détectives privés en français) aux prises avec la Bande à Bubulle (les Soda Poppers), d'ex-enfants stars des années soixante-dix qui commettent des délits dans le voisinage. Il vous faudra enquêter sur eux et leur mystérieux commanditaire.

 ''Situation: Comédie'' est le deuxième épisode et, pour moi, l'un des plus drôles. Sam et Max doivent participer au show télévisé de Myra Stump, une présentatrice pénible et autoritaire. Dans ce savoureux épisode, Sam et Max évoluent dans le monde des émissions télé les plus stupides qui soient et que vous reconnaîtrez sans peine car elles sont à peine parodiées. A vous la gloire éphémère et le statut d'icône télévisuelle à deux sous !!

''La Taupe, la Mafia et le Nounours'' s'inspire directement des films noir. Sam et Max enquêtent sur la disparition d'une taupe infiltrée au sein de la dangereuse mafia des jouets. Serez-vous assez malin pour rentrer dans le gang et sauver la taupe ?

''Abraham Lincoln doit mourir'' est un épisode très amusant qui voit Sam et Max en visite à la Maison Blanche. Après le remplacement de l'ancien président des États-Unis, Sam et Max mènent tambour battant une campagne politique contre Abraham Lincoln, l'un des anciens présidents les plus populaires.

''Réalité 2.0'' constitue une bonne satire d'Internet, du réseau et des jeux vidéo. Sam et Max enquêtent ici sur les méfaits du web et des dangers qu'il représente. Bien sûr, il s'agit là encore d'un grand n'importe quoi, propice à des gags très drôles.

''La Face éclairée de la Lune'' est l'épisode qui clôt la saison 1 et conclut ainsi la trame scénaristique. Sam et Max sont ici au prise avec un adversaire retors qui vise à conquérir le monde grâce à son plan infaillible. Saurez-vous déjouer ses manigances et rendre à la Terre sa tranquillité ?


... au grand dam de vos zygomatiques !

Après ce rapide survol de l'histoire, passons à la réalisation.

Plus de 2D dans cet épisode, Telltale Games ayant développé un moteur 3D tout neuf qui sera utilisé également dans les épisodes suivants et notamment dans Tales of Monkey Island. Celui-ci s'en sort correctement sans toutefois bouleverser vos mirettes mais reste plus qu'acceptable en toute situation. Les personnages sont modélisés dans un style cartoon et les lieux bien que relativement classiques ont du cachet.

Ainsi, vous commencerez immanquablement la quasi-totalité de vos épisodes dans le bureau de Sam et Max avec toute leur paperasse inutile, la plante verte qui dépérit, les beignets qui prennent la poussière, le poisson rouge... etc. ce qui peut s'avérer un peu pénible à la longue car redondant bien qu'à mon sens cela apporte un fil directeur dans le jeu et apporte son lot de running gags. A ce titre, je vous conseille de jeter un coup d'oeil dans le placard du bureau et ce dès l'épisode deux et de procéder ainsi à chaque épisode pour regarder les preuves matérielles s'entasser.

Les musiques sont de nature jazzy et collent bien à l'action. Si vous êtes intéressé, vous pouvez même les commander sur le site de Telltale Games.

Le scénario est peut-être le point faible du jeu, le joueur percevant mal les tenants et aboutissants de l'histoire avant le dernier épisode. Rappelons seulement que c'est le thème de l'hypnose qui est à l'honneur dans cette saison un et que tous les épisodes sont scénaristiquement parlant étroitement liés les uns aux autres.

Autre point noir, il n'est pas possible de régler la vitesse de déplacement de Sam, cependant cela n'est pas très grave car le champ d'investigation n'est pas très vaste. On peut également reprocher à Max d'être une potiche énervante mais heureusement ce dernier –en plus de ces remarques débiles- peut vous orienter vers la solution.

Autre curiosité, sachez que Jean-Claude Donda, le doubleur officiel des deux larrons en foire de la police freelance de Sam & Max : Hit the Road reprend ici du service et fait toujours du bon boulot. Notons que les voix françaises sont très proches des voix américaines dans leur timbre.

Au final, Sam & Max Saison 1 ne vous décevra pas, que vous soyez un fan de la première heure ou des nouveaux venus. Signalons aussi la bonne durée de vie de ces six aventures à raison de quatre heures grand maximum par épisode et last but not least, le petit prix de cette saison disponible pour une trentaine d'euros seulement.


Le grand retour de Sam et Max
Un moteur 3D
Une aventure hilarante
Des personnages loufoques
Une bande-son jazzy du meilleur effet
Une durée de vie honnête
Le prix raisonnable

Le déplacement lent de Sam


Par Surdy Surdy



 Test: ETERNALLY US

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Eternally US
Eternally Us est une production AGS/Big Blue Cup made in Ben Chandler alias Ben 304. Elle traite de l'amitié et du deuil avec un certain brio.

Tick tock, Amber

Amber et Fio sont deux amies d'enfance qui bavardent joyeusement dans un parc par une belle journée d'été. Amber distribue généreusement des miettes de pain aux oiseaux qui passent par là. L'un d'eux semble plus lent que les autres et a du mal à attraper la nourriture. Rien qu'une accalmie : tout aurait bien pu se terminer en deux minutes par un happy end. Mais voilà, Ben Chandler et Steve Poulton en ont décidé autrement.

Fio is gone

La première chose qui nous ravit est la qualité des voix des personnages. Elles ont été bien choisies et sonnent juste : on peut sentir toute la gamme des émotions humaines dans le ton adopté par Miranda Gauvin (Amber). Le doublage  est pour beaucoup dans la qualité du jeu. Quel que soit le personnage, le ton est juste et sonne vrai.

Les graphismes sont bons : les sprites font honneur au pixel art et les décors sont tous très réussis. On trouve la riante nature en bouteille du parc situé près de la ville à des décors et une ambiance quelquefois glauques mais qui nous amènent à s'interroger sur le type de sentiments qui naissent dans le coeur de la jeune femme.

On frémit avec Amber et l'on se prend d'amitié pour elle. Le joueur ressent une grande empathie pour les deux femmes même si l'on comprend assez vite les tenants et aboutissants de l'histoire et que la fin n'est guère surprenante. Le plus intéressant reste bien sûr les stades ou rites que doit franchir Amber pour retrouver son amie. Le joueur est touché par le passage de ces «paliers» qui sont autant d'étapes à franchir.

La musique d'abord tranquille et mélodieuse change de tonalité pour s'adapter à la situation dans laquelle Amber évolue pour devenir plus ouatée et mélancolique au fur et à mesure que le jeu s'achève.

Eternally Us est avant tout une production mature qui plaira à ceux qui cherchent une ambiance et une expérience à vivre. En effet, les énigmes sont faciles à résoudre et le jeu peut être bouclé en vingt à trente minutes, néanmoins c'est une demie heure de qualité qui vous fera écraser une larme au générique de fin.

Best Dialogue Writing 2010
Best Short Game 2010


Un scénario mature et prenant
Des personnages féminin à la psychologie solide
Des voix de grande qualité
Des musiques bien dans le ton

Courte durée de vie


Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : Anglais




 Test: EMERALD CITY CONFIDENTIAL

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Emerald City Confidential

Le merveilleux Magicien d'Oz

Bienvenue dans le monde d'Oz !! Le livre de Lyman F. Baum n'a jamais connu d'adaptation vidéoludique sur nos écrans PC. C'est désormais chose faite. Bien sûr, le monde d'Oz a été revisité sous un angle plus mature et plus sombre.

Vous incarnez Petra, détective privée de la cité d'Oz toute de verte vêtue, rouée et de tempérament cynique à qui on ne la fait pas. Dès les premières minutes du jeu, vous recevez dans votre bureau une femme fatale qui vous propose de retrouver une personne moyennant finances : c'est là le début de vos ennuis. Petra a également perdu son frère William qu'elle tente de retrouver : pour elle sauver le royaume d'Oz n'est finalement qu'un job comme un autre.

La petite Dorothy Gale et ses amis

Cette curieuse adaptation du monde d'Oz fait sourire le joueur en tournant en dérision tous les personnages du jeu : l'Epouvantail parle par énigmes comme le premier sphinx venu, le Lion est un avocat véreux, Tik-Tok est un robot très méticuleux, le Bûcheron de fer blanc un alcoolique accro à l'huile... et enfin Dorothy Gale elle-même est devenue une belle petite garce. Cette galerie de personnages du monde d'Oz rompt avec notre ancienne vision des choses.

Votre aventure vous mènera à ressusciter les deux défuntes sorcières du sud et de l'est  grâce à la magie acquise durant le jeu : de ces deux actions dépend l'équilibre précaire d'Oz. Le sort du royaume est entre vos mains, ne décevez pas la reine Ozma !

Les graphismes sont très réussis et l'on reconnaît du premier coup d'oeil les personnages du conte. L'ambiance du jeu rappelle le film noir à ambiance fantasy comme le fameux Discworld Noir avec son impression de menace et de complot pesant sur Oz.

La partie sonore est bonne et dans le ton avec une mention spéciale pour Petra dont le ton à la fois désabusé et un brin cynique, est parfaitement rendu. Les voix des autres personnages sont également dans le même esprit et rendent hommage aux talents des doubleurs. Les musiques sont discrètes et participent à donner le "la" dans cette ambiance fantastique.

Alors parfait, me direz-vous? Malheureusement non. Ce jeu est avant tout réservé aux casual gamers davantage qu'aux vieux baroudeurs habitués à déterrer un exemplaire du Graal chaque semaine. Le scénario reste intéressant mais la progression est linéaire. Les énigmes sont assez faciles et ne demanderont pas aux joueurs un investissement drastique en cachets d'aspirine.

Emerald City Confidential est tout de même un bon jeu, de celui qu'on achète parce qu'on aime le livre de Baum et que l'on se prend d'intérêt pour les affaires de Petra d'Oz, néanmoins vous êtes prévenu la difficulté moindre fait qu'il s'adresse aux joueurs peu aguerris mais rompus à la langue de Shakespeare.


L'ambiance noire et fantasy
Tous les personnages du livre
Les graphismes très réussis
Le doublage pro
Les musiques bien dans le ton
Les artwork à débloquer
Le prix raisonnable

Très linéaire
Très facile
Une seule sauvegarde automatique


Par Surdy Surdy



 Test: AIRWAVE : I fought the law, and the law one

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Airwave

Ce jeu est un jeu d'aventure freeware conçu par Ben Chandler, plus connu sous le nom de Ben304 dans la communauté de développeurs Big Blue Cup/AGS. Ses jeux ont été maintes fois nominés dans les compétitions AGS. Que penser de ce petit titre ?

Antenne Radio Libre

Zak et Elodie sont des pionniers de la radio libre depuis maintenant cinq ans dans la ville de Wave. Tout commence d'ordinaire avec une programmation habituelle de Zak qui est toujours très éclectique. Comme vous allez bientôt vous en rendre compte, le véritable protagoniste du jeu, c'est bien la programmation radio que l'on entend en fond sonore et qui constitue la bande originale du jeu.

Techno, électro, rock, l'OST est tout bonnement remarquable et vous en profiterez dans chaque lieu du jeu. D'ailleurs, le volume de la musique varie selon la distance qui vous sépare d'une source audio.

Mais Airwave, c'est aussi une galerie de personnages attachants comme Elodie, la protagoniste du jeu, jeune femme alerte et jolie, prête à soutenir son ami Zak pour préserver l'indépendance de la radio libre antenne. Sinon, on retrouve Damon, un excentrique pour qui quantique rime avec rythmique, Laurence un petit prodige du grill, Kim la barmaid de l'Ometa Bar et amie d'enfance d'Elodie, Raspoutine et sa fille Audrey, tous deux musiciens underground.


Surfer sur les ondes

La réalisation graphique du jeu est excellente et s'inscrit dans la meilleure veine des productions de Ben Chandler qui comptent déjà parmi les plus réussies du monde indépendant. J'aime tout particulièrement le look d'Elodie, le casque vissé sur les oreilles qui disserte sur les groupes de musique. Pour tout dire, on croirait voir une production de qualité commerciale.

Le scénario se déroule sans heurts ni accros et l'on suit avec plaisir les péripéties d'Elodie dans les différents secteurs de Wave. Ben Chandler a d'ailleurs mentionné que Airwave n'est que le premier d'une série qui devrait faire de cinq à sept épisodes. On se prend d'envie de connaître impatiemment la suite d'autant plus que le cliffhanger est particulièrement intéressant.

Les énigmes du jeu sont dans la moyenne : c'est-à-dire ni trop faciles, ni trop dures, juste ce qu'il faut. Vous ne risquez donc pas le mal de tête et la désinstallation du jeu.

Au final, ce premier épisode d'Airwave est l'une des meilleures productions indépendantes de Ben Chandler et laisse augurer d'une bonne suite. Que vous soyez amateur de musique et/ou de jeu d'aventure, vous ne pouvez pas passer à côté de ce titre.

Un univers captivant
Des graphismes très réussis
Une bande son originale
Des énigmes logiques

Trop court


Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu
Version : PC
Langue : Anglais




 Test: DIRTY SPLIT

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Dirty Split

Dirty Split est un jeu d'aventure freeware conçu par Dreamagination Entertainment avec le moteur Wintermute Engine. Il a reçu le prix de meilleur jeu d'aventure freeware de l'année 2008 par Indiegame.com.

My name is Al Baxter

Dans Dirty Split, vous incarnez Al Baxter un détective privé des années 60. Dès les premières minutes de jeu vous êtes mis dans le bain : vous devez élucider le meurtre de Christopher Bedford, le médecin particulier de la richissime famille Vanderbuilt. Votre enquête vous enverra aussi bien à Hollywood, qu'à New York ou à Las Vegas. En prime, vous devrez innocenter Walter le fils Vanderbuilt suspecté du meurtre. Difficile de parler de ce jeu sans risquer d'en dire trop et de spolier l'enquête.


The Black Dahlia

La réalisation de Dirty Split est particulièrement soignée pour un freeware. L'aspect graphique du Wintermute Engine est particulier et présente des personnages bien dessinés. Que ce soit Al Baxter que vous incarnez ou bien l'une des pinup de l'hôtel que vous croiserez, l'univers esthétique de Dirty Split est réussi et bien modelisé.

La musique de Dirty Split se situe dans une bonne moyenne mais elles demeurent trop répétitives à mon goût. En revanche, les voix des personnages sonnent pro avec un doublage réussi et sans faute.

Le monde de Dirty Split est cohérent, l'intrigue rondement menée et surtout les énigmes restent dans le domaine de la plus élémentaire logique. Par exemple, pour récupérer la lentille de contact de Lola l'une des danseuses du spectacle de Mme Ferroux, il vous faudra d'abord dévisser la grille du sol, puis la retirer et enfin nettoyer la lentille avant de la rendre propre à la danseuse. Rien de bien sorcier me direz-vous, on se cantonne à des énigmes parfaitement abordables. Rien à voir de côté-là avec les énigmes tirées par les cheveux d'un Discworld ou d'un Day of the Tentacle.

Sinon, saurez-vous reconnaître les private jokes qui parsèment le jeu ?

La durée de vie du jeu reste honnête et vous risquez de le boucler en quelques heures de jeu plaisantes et amusantes surtout que des freeware avec une réalisation aussi propre que celui-ci, franchement on en redemande.


Gratuit et bien réalisé, vous auriez tort de passer à côté de Dirty Split.

Le style graphique particulièrement original et soigné
Une enquête intéressante
Des personnages hauts en couleur
Les voix digitalisées de qualité
Entièrement gratuit

Trop facile
Peu de bruitages


Par Surdy Surdy

Pour télécharger le jeu :
http://www.dreamagination.org/wordpress/en/dirtysplit/downloads/



 Test: MACHINARIUM

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Machinarium

C'est moi Nono, le petit robot !

Machinarium commence sur les chapeaux de roues : un vaisseau perché au sommet d'une ville se rend dans une décharge et jette les morceaux de ferraille qu'il contient. Parmi ces débris de tôle se trouvent les restes de Josef (son acte de baptême lui vient de Josef Capek, l'inventeur tchèque du mot ''robot''), un petit robot de fer blanc aux capacités d'élongation fort utiles pour traverser les épreuves qu'il ne va pas manquer de rencontrer sur sa route. Première chose à faire : tenter de recréer le robot. Puis, passer le poste de police. Après une maladresse, Josef voit son trajet se rallonger pour atteindre la grande cité de Machinarium, une ville où ne résident que des robots.

Les objectifs de Josef sont simples : revenir dans la ville, délivrer sa copine prisonnière et déjouer le complot machiavélique du trio de la Brotherhood Black Cap qui cherche à se débarrasser du maire de Machinarium.

Quand Wall-E croise le steampunk

Machinarium a été conçu par le studio indépendant tchèque Amanita Design.

Le jeu a nécessité pas moins de trois ans pour être conçu mais c'est du travail fervent de passionnés.

Il suffit de s'arrêter sur l'aspect graphique pour être béat d'admiration. Tous les tableaux ressemblent à de petits chefs d'œuvre graphiques truffés de petites animations (les petits vaisseaux du menu d'introduction bougent, les oiseaux et les papillons volent, un robinet d'huile fuit, de la fumée sort d'une cheminée...).

Nous ne sommes pas loin de petits joyaux finement ciselés proches de la perfection : que ce soit les décors du jeu ou les sprites, les graphismes sont un véritable ravissement pour les yeux. C'est bien de l'indépendant, oui, mais de l'indépendant de haut vol.

L'aspect sonore n'est pas en reste avec des musiques parfaitement adaptées : douces et mélancoliques, elles collent parfaitement au monde poétique et sensible de Machinarium.

Le jeu reste accessible à tous grâce à un système de conversations à base de bulles illustrant les pensées des robots : il n'y a donc pas de barrière de langue possible et rend le jeu jouable même pour les joueurs les plus jeunes.

Les énigmes sont soit classiques à base d'objets à trouver et à combiner avec d'autres parties, soit le plus souvent de petits casse-têtes comme un puissance cinq, un morpion, des billes à faire coulisser ou bien encore des petits tests de logiques : rien de bien méchant même s'ils sont tous assez difficiles et un peu frustrants à la longue.

L'univers de Machinarium est à la fois crédible -une cité entièrement peuplée de robots qui vaquent à leurs occupations quotidiennes- et sincèrement touchant : une grande poésie se dégage de ce monde étrange mais à la fois familier un peu décati et rouillé, laissé à l'abandon.

Au final, il n'y a pas grand chose à reprocher à ce titre très sympathique disponible sur le site officiel d'Amanita Design, les plates-formes de téléchargement comme Steam ou Direct2Drive ou bien en version boîte dans une édition Collector, disponible avec la bande originale du jeu, une solution détaillée et un poster, le tout sur Amazon (c'est la version de test que je possède).

Seul regret : l'immersion étant géniale, on ressort déçu par le faible nombre d'heures passées à le terminer cependant mieux vaut quelques heures de jeu de grande qualité qu'un long titre médiocre.

Pour ceux qui veulent en savoir plus, Machinarium a reçu de nombreux prix tels que :

  • IGF 2009, Excellence in Visual Art Award

  • Nomination for 13th Annual Interactive Achievement Awards (DICE Awards)

  • Gamasutra, Best Indie Game Of 2009

  • VGChartz.com, Best Indie Game Of 2009

  • PC Gamer, Best Soundtrack of 2009

De l'indé de haut vol
De merveilleux graphismes
Une bande-son émouvante et touchante
Un univers riche et travaillé
Des personnages mignons et attachants
Le petit prix

Des casses-têtes difficiles plus Myst que Monkey Island
Une faible durée de vie


Par Surdy Surdy



 Test: BLADE RUNNER

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Blade Runner

Blade Runner... ce nom mythique ne doit pas seulement sa renommée au film de science-fiction de Ridley Scott (1982) mais aussi à ses origines, le roman de Philip K. Dick, ''Do Androids dream of electric ship ?'' (1966) qui se rapproche dans ses thématiques de ''The Electric Ant'', moins connu mais qui nous familiarise avec les concepts de l'auteur.

Blade Runner, le jeu vidéo a été conçu par les studios Westwood, déjà réputés auprès des joueurs pour la saga de STR, Command & Conquer et de la trilogie du jeu d'aventure Kyrandia.

Les répliquants rêvent-ils de moutons électriques ?

Dans Blade Runner, vous n'incarnez pas Rick Deckard mais Ray McCoy, un bleu de la police de Los Angeles. Après la traditionnelle séquence d'introduction fidèle au film de R. Scott, l'aventure démarre sur les chapeaux de roue avec un massacre d'animaux dans une animalerie. Oui, les fans du roman auront remarqué une ligne directrice entre l'animalerie Runciter et celle d'Isidore dans le roman.

Après avoir interrogé les personnages, ramasser les indices, vous pouvez passer au poste de police où Guzza, le lieutenant de police vous attend. Vous pouvez également charger des informations dans la base de données et surtout utiliser l'Esper, cet appareil novateur qui -à la manière du film- vous permettra de zoomer à loisir sur les détails des photos que vous ramassez. Pour commencer, vous pourrez y voir Lucy -humaine ou réplicante-, deux types louches au fond de la pièce, la plaque d'immatriculation d'une voiture... pour le contenu le plus intéressant. Vous pourrez aussi utiliser l'appareil qui sert à faire passer le test de Voight-Kampff aux suspects afin de vérifier l'humanité d'une personne.



Time to die !

La réalisation graphique de Blade Runner est plutôt bonne et s'avère réussie sur nos Pentium de l'époque. Aujourd'hui, si les décors font toujours honneur au film, on regrettera une pixelisation excessive des personnages qui restent assez moches.

L'univers de Blade Runner est ici constitué de plusieurs lieux ou quartiers que vous visiterez soit en spinner -la fameuse voiture volante- soit par le biais des souterrains dans les égouts. Tous sont directement inspirés du film et les nouveaux décors sont particulièrement réussis. Il en va de même pour la reprise des thèmes de Vangelis qui correspondent fidèlement à ceux du film. Pour une plus grande immersion, je vous conseille d'ailleurs de vous rendre dans l'appartement de McCoy et de vous poster sur le balcon pour bénéficier d'un morceau magnifique. Les voix françaises -version de test oblige– sont de grande qualité et font honneur à la licence.

Autre précision : l'histoire se vit quasiment en temps réel. Ainsi, à chaque nouvelle partie démarrée, le programme décide automatiquement quel personnage sera humain et lequel sera répliquant : autrement dit les possibilités de rejouabilité sont importantes. Les choix pris et les enjeux seront aussi différents selon que vous préféreriez appliquer bêtement la loi et vous montrer implacable -c'est-à-dire opérer un retrait sur un ou plusieurs réplicants- ou au contraire choisir de jouer pro-réplicant, les laisser fuir et les avertir du danger qu'ils courent.


Pareil avec les fameuses séquences d'ADN que vous découvrirez un peu partout dans le jeu en fouillant bien et qui permettront de rallonger la vie des répliquants si vous la jouez pro-réplicant... ou bien peut-être choisirez-vous d'investir dans des balles de qualité supérieure pour mieux les chasser.

Le baudrier d'Orion

Le scénario est très riche en possibilités même si un certain nombre d'actions obligatoires sont à effectuer d'une partie à l'autre. On recense une dizaine de fins différentes parmi les plus intéressantes de l'univers du jeu vidéo. Si vous la jouer binaire, vous n'obtiendrez pas les mêmes résultats que si vous vous montrez subtil dans vos actions. Ainsi, vous pourrez partir avec une réplicante dans une voiture ou bien quitter la Terre dans une navette, seul ou accompagné.

Le jeu fait preuve d'une grande maturité dans le choix de ses thèmes et aborde frontalement des thématiques fortes comme le racisme et la différence, la méfiance à l'encontre des élites... pour ne citer que les plus prégnantes pour le joueur.




Une adaptation fidèle tant au livre qu'au film
Un scénario riche en possibilités
Une B.O. remarquable
Un bon doublage
Disponible en abandonware sur LTF

Trop court
Des personnages trop pixelisés


Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu sur LTF Abandonware-france
Version : PC CD
Langue : Français



Note :

Ce jeu est considéré comme abandonware.





 Test: GABRIEL KNIGHT : Sins of the Fathers

Editeur : 2008

Date de sortie :

Genre :
Gabriel Knight

Gabriel Knight : le Péché des Ancêtres renvoie à la période de gloire des studios Sierra, à l'époque faste des King's Quest et des Leisure Suit Larry notamment pour les vétérans qui s'en souviennent encore. Au début des années quatre-vingt-dix, les point'n'click fleurissaient chaque mois contrairement à aujourd'hui où ils se font rares.


Angel Heart

Gabriel Knight est un écrivain fauché qui tient une librairie de livres anciens dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans. Des cauchemars récurrents l'empêchent de dormir la nuit et d'envisager sereinement l'avenir. Grâce à sa fidèle assistante Grace Nakamura, Gabriel va rapidement enquêter officieusement sur une vague de meurtres en rapport avec des cérémonies vaudou.

La liaison de Gabriel avec la richissime héritière Malia Gedde compliquera et pimentera une affaire dèjà dangereuse. Très vite, vous comprendrez que l'histoire dans laquelle évolue notre personnage n'est pas si simple et que le rôle joué par Malia est trouble.


Il y a du vaudou dans l'air

Les graphismes de Gabriel Knight sont réussis tant pour les décors que pour les personnages y compris et surtout les gros plans des visages lors des conversations. Bien sûr le tout reste pixelisé sur nos moniteurs actuels mais n'oublions pas qu'à l'époque Gabriel Knight tournait sur un 386 maximum et un douze pouces.

L'interface est facile à gérer et intuitive donc pas de problèmes de ce côté-là. Comme dans tous les Sierra un compteur de points sera là pour accompagner vos actions.

Les musiques de Gabriel Knight composées par Robert Holmes sont bonnes et participent à vous plonger rapidement dans l'ambiance. Les voix sont aussi de bonne facture avec notamment Tim Curry (Gabriel) et Mark Hamill (Mosely) pour les plus célèbres, sans oublier Michael Dorn (Dr John).


Cependant, le véritable point fort de Gabriel Knight est la qualité de son scénario écrit par la romancière Jane Jensen à l'origine de l'histoire de la trilogie ainsi que du plus récent Gray Matter.

Le personnage de Gabriel est intéressant d'un point de vue psychologique, étant destiné à devenir un chasseur d'ombres comme ses glorieux ancêtres, il vous faudra donc vous montrer le digne successeur de vos aïeuls. Le commissaire Mosely est aussi là pour vous aider même si vous devriez souvent agir sans lui. Les personnages rencontrés au cours de l'aventure sont tous hauts en couleur et participent au cachet inquiétant de l'histoire. De la maison de grand-mère Knight, au magasin de gris-gris de toutes sortes en passant par le bar et le musée vaudou, on ne s'ennuie pas dans le jeu d'autant plus que les indices et les conversations ne manquent pas.

A ce titre, en cas de blocages, n'hésitez pas à revenir fréquemment sur les mêmes sujets pour en épuiser la moelle quitte à passer du temps en bavardages, sinon vous risquez de ne pas progresser dans votre aventure.



Pour conclure, Gabriel Knight tourne aujourd'hui sous DosBox, vous n'avez donc aucune raison de ne pas y jouer sauf si vous n'aimez pas les bons jeux d'aventure.


Un scénario mature et passionnant
Des personnages charismatiques
De bonnes musiques
Des voix excellentes

Les graphismes pixelisés sur nos écrans actuels
L'aventure reste difficile et s'adresse aux joueurs aguerris


Par Surdy Surdy

Télécharger le jeu sur LTF Abandonware-france
Version : PC
Langue : Français





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